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Politique Publié le samedi 9 octobre 2010 | Le Nouveau Réveil

Le ministre Désiré Tagro face au corps préfectoral, hier : “Pas de déclaration dans vos circonscriptions”

Le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, a rencontré à l'Ena, hier, préfets et sous-préfets. Il s'est agi de communiquer sur l'élection présidentielle du 31 octobre 2010 en leur portant le message du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur a pris la parole après l'introduction du sujet par le Directeur général de l'Administration du territoire, Séhi Gaspard. "Cela fait aujourd'hui la troisième réunion que j'ai avec les membres du corps préfectoral. La première, le 28 septembre 2007, en présence du Premier ministre Soro Guillaume, était de prendre contact avec vous et de nous connaître. La deuxième s'est tenue, le 26 mai 2009, et a permis au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur de rencontrer, en vue de les rassurer encore une fois, les seuls membres du corps préfectoral redéployés en zone Cno… Ces réunions se sont tenues dans une atmosphère difficile", rappelle le ministre Tagro qui reconnaît cependant que les conditions de travail ne sont pas réunies. "Les conditions de travail ne sont pas toujours parfaites. Je suis pleinement conscient des difficultés de tous ordres que vous rencontrez dans l'exercice de vos missions.

35 préfets n'ont pas de véhicules. 90 secrétaires généraux n'en ont pas également. De même que 125 sous-préfets", énumérera-t-il les cas de figure. Peu à peu, le ministre touche la question fondamentale. "Le 31 octobre prochain, soit dans 23 jours, la Côte d'Ivoire va désigner son président de la République post crise. Cette élection qui intervient, pour mettre définitivement fin à la crise et achever le retour de la paix en Côte d'Ivoire, va, de toute évidence, décider du sort de notre pays", projette-t-il sans manquer de faire des amalgames : "Ce sera, après cette longue crise, le début de la fin véritable des turbulences qui se sont emparées de la Côte d'Ivoire, depuis 1993, date du décès de son premier président, Feu Félix Houphouët-Boigny." Rappelant le changement de structures en charge des élections en 2000, le ministre exhorte le corps préfectoral à observer une impartialité qui crédibilise l'élection présidentielle. "Ce sera la deuxième fois que la Commission électorale indépendante prévue par notre Constitution organisera les élections. La circonstance invite le ministre de l'Intérieur à donner publiquement aux autorités préfectorales les instructions du gouvernement. C'est pourquoi, je vous ai convoqués à cette réunion pour indiquer l'attitude que vous devez avoir : assurer la neutralité de l'Etat dans la compétition politique, assurer la permanence de l'Etat face à la compétition politique."

Sur sa lancée, le ministre Désiré Tagro donne sa nouvelle approche du rôle du corps préfectoral : "Etre neutre signifie s'abstenir de prendre parti. Vous ne devez donc faire aucune déclaration publique ou privée ou poser un acte laissant penser que dans votre circonscription, vous auriez pris le parti de tel ou tel candidat. C'est ce que commande la nature des élections que se propose d'organiser notre pays c'est-à-dire des élections crédibles", explique-t-il. Le ministre de l'Intérieur poursuit en interpellant des préfets et sous préfets. "Ce que je veux dire, c'est que l'Etat de Côte d'Ivoire doit sortir de cette crise avec succès. Il ne peut souffrir aucune tergiversation, aucun atermoiement et aucune temporisation fautive du corps préfectoral. Ce sont ces recommandations et observations que j'ai tenu à vous faire…Bon retour !", conclut-il, permettant aux administrateurs du territoire de se quitter sur un air de fraternité.


Marc Koffi
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