La pré-campagne et la campagne pour la présidentielle du 31 octobre prochain sont une période de moisson pour certains opérateurs économiques.
La campagne est une bonne affaire pour certains opérateurs économiques. Si Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié ont des cheveux blancs à force de réfléchir au financement de leurs déplacements (ne parlons pas des petits candidats qui doivent se demander ce qu’ils sont venus chercher là), cette période est ensoleillée pour les businessmen. Imprimeurs, hôteliers, restaurateurs, monteurs de films, infographes, locatifs de voitures, etc., se frottent les mains. Un professionnel de l’infographie, K. Lambert donne une idée des prix de ses prestations. Ecrire sur des tee-shirts, confectionner des affiches et des prospectus, c’est cela son métier. Il explique que les affiches de format A3, appelées dans le milieu ‘’affiche de sol’’, coûtent dans l’ordre de 220. 000 francs Cfa les 1000 unités. Le format double du A3 s’élève à 300. 000 F Cfa pour la même quantité. Les contrats relatifs à la fabrication de tee-shirts sont tout aussi juteux. Un produit de moyenne qualité fait 1.500 francs Cfa l’unité. « Cela lorsque l’inscription est un macaron, c’est-à-dire une écriture au niveau de la poche. Mais lorsqu’il s’agit d’écrire sur les deux faces du tissu, le coût passe à 2 000 francs Cfa », précise-t-il. Pour avoir un produit de meilleure qualité, les clients déboursent 3 000 francs Cfa. L’infographe imprime aussi des messages ou des images sur les bâches : les 4 m2 à 100. 000 francs. Les candidats communiquent également à travers des prospectus. Selon l’artiste, la confection de 1000 exemplaires de ce genre d’affiches en format A5 (A4 plié en deux) coûte 250. 000 francs Cfa. Certains candidats ont un cameraman privé. Quant aux petits-poucets, ils ont recours à la location. Dans ce cas, ils déboursent 150. 000 Fcfa pour le kit caméra-cadreur-montage du film. Les spots pour la télé constituent une autre voie pour avoir de l’argent au moins 100. 000 francs Cfa la conception. Les petits documentaires, pour ceux qui veulent aller plus loin, coûtent plus du million. Notre interlocuteur ajoute que les prix varient en fonction des exigences de qualité du client.
La mode actuellement chez les politiques est d’offrir des engins roulants à leurs représentants sur le terrain. Une autre bonne affaire pour les commerçants qui n’est pas sans effet dans la poche des candidats. Le député de Sirasso, Drissa Dagnogo, confie que pour faire don d’une moto-dragon, il faut débourser 280. 000 à 300. 000 Fcfa. Quand les engins de marque KTM et les grosses motos font respectivement 350. 000 et 450. 000 Fcfa. En campagne, le message ne suffit pas toujours pour séduire. L’apparence compte. Les longs cortèges qui accompagnent les candidats, participent à impressionner les électeurs. Mais cela a un coût. En moyenne, 150. 000 francs/ jour pour la location des voitures de type 4x4. Sans oublier les propriétaires de stations d’essence qui se frottent les mains. Les patrons d’hôtels ne sont pas en reste. Les activités des candidats sont un moment de traite que ce soit à Abidjan ou à l’intérieur du pays. Hervé Anato est le gérant de l’hôtel Equinoxe de Dimbokro. Il confie que du lundi au jeudi, la recette est maigre. Il faut attendre les funérailles, le week-end, pour renflouer les caisses. De même que les manifestations politiques. Les dernières visites qui lui ont permis de faire monter la courbe de ses comptes, sont la venue de Laurent Gbagbo, mercredi, et celle de Charles Blé Goudé, il y a près de deux semaines. Dans deux jours, la commune recevra la visite de Franck Kouyaté du Rassemblement des républicains (Rdr). Ce dernier a déjà fait des réservations à l’hôtel géré par Hervé Anato. Il déboursera entre 13. 000 et 15. 000 francs pour les chambres. Les bonnes affaires s’étendent aussi au restaurant de la maison. « C’est un moment de traite pour nous », se réjouit-il. Avec lui, ceux qui font la location de bâches, les propriétaires de maquis, de bars et de boîtes de nuit. Sans oublier les artistes et les travailleuses du sexe, eh, oui ! elles aussi. Ils sont vraiment nombreux ceux qui tirent profit de la campagne.
Bamba K. Inza
La campagne est une bonne affaire pour certains opérateurs économiques. Si Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié ont des cheveux blancs à force de réfléchir au financement de leurs déplacements (ne parlons pas des petits candidats qui doivent se demander ce qu’ils sont venus chercher là), cette période est ensoleillée pour les businessmen. Imprimeurs, hôteliers, restaurateurs, monteurs de films, infographes, locatifs de voitures, etc., se frottent les mains. Un professionnel de l’infographie, K. Lambert donne une idée des prix de ses prestations. Ecrire sur des tee-shirts, confectionner des affiches et des prospectus, c’est cela son métier. Il explique que les affiches de format A3, appelées dans le milieu ‘’affiche de sol’’, coûtent dans l’ordre de 220. 000 francs Cfa les 1000 unités. Le format double du A3 s’élève à 300. 000 F Cfa pour la même quantité. Les contrats relatifs à la fabrication de tee-shirts sont tout aussi juteux. Un produit de moyenne qualité fait 1.500 francs Cfa l’unité. « Cela lorsque l’inscription est un macaron, c’est-à-dire une écriture au niveau de la poche. Mais lorsqu’il s’agit d’écrire sur les deux faces du tissu, le coût passe à 2 000 francs Cfa », précise-t-il. Pour avoir un produit de meilleure qualité, les clients déboursent 3 000 francs Cfa. L’infographe imprime aussi des messages ou des images sur les bâches : les 4 m2 à 100. 000 francs. Les candidats communiquent également à travers des prospectus. Selon l’artiste, la confection de 1000 exemplaires de ce genre d’affiches en format A5 (A4 plié en deux) coûte 250. 000 francs Cfa. Certains candidats ont un cameraman privé. Quant aux petits-poucets, ils ont recours à la location. Dans ce cas, ils déboursent 150. 000 Fcfa pour le kit caméra-cadreur-montage du film. Les spots pour la télé constituent une autre voie pour avoir de l’argent au moins 100. 000 francs Cfa la conception. Les petits documentaires, pour ceux qui veulent aller plus loin, coûtent plus du million. Notre interlocuteur ajoute que les prix varient en fonction des exigences de qualité du client.
La mode actuellement chez les politiques est d’offrir des engins roulants à leurs représentants sur le terrain. Une autre bonne affaire pour les commerçants qui n’est pas sans effet dans la poche des candidats. Le député de Sirasso, Drissa Dagnogo, confie que pour faire don d’une moto-dragon, il faut débourser 280. 000 à 300. 000 Fcfa. Quand les engins de marque KTM et les grosses motos font respectivement 350. 000 et 450. 000 Fcfa. En campagne, le message ne suffit pas toujours pour séduire. L’apparence compte. Les longs cortèges qui accompagnent les candidats, participent à impressionner les électeurs. Mais cela a un coût. En moyenne, 150. 000 francs/ jour pour la location des voitures de type 4x4. Sans oublier les propriétaires de stations d’essence qui se frottent les mains. Les patrons d’hôtels ne sont pas en reste. Les activités des candidats sont un moment de traite que ce soit à Abidjan ou à l’intérieur du pays. Hervé Anato est le gérant de l’hôtel Equinoxe de Dimbokro. Il confie que du lundi au jeudi, la recette est maigre. Il faut attendre les funérailles, le week-end, pour renflouer les caisses. De même que les manifestations politiques. Les dernières visites qui lui ont permis de faire monter la courbe de ses comptes, sont la venue de Laurent Gbagbo, mercredi, et celle de Charles Blé Goudé, il y a près de deux semaines. Dans deux jours, la commune recevra la visite de Franck Kouyaté du Rassemblement des républicains (Rdr). Ce dernier a déjà fait des réservations à l’hôtel géré par Hervé Anato. Il déboursera entre 13. 000 et 15. 000 francs pour les chambres. Les bonnes affaires s’étendent aussi au restaurant de la maison. « C’est un moment de traite pour nous », se réjouit-il. Avec lui, ceux qui font la location de bâches, les propriétaires de maquis, de bars et de boîtes de nuit. Sans oublier les artistes et les travailleuses du sexe, eh, oui ! elles aussi. Ils sont vraiment nombreux ceux qui tirent profit de la campagne.
Bamba K. Inza
