Les recommandations de Guillaume Soro sont tombées dans des oreilles de sourds dans les différents centres que nous avons visités, samedi dernier. La preuve. Au groupe scolaire Labat à Williamsville, un quartier de la commune d’Adjamé, Kouré Paul, un électeur, livre son témoignage. «Le jeudi, je suis allé prendre mes papiers. La grande affluence a laissé place au désordre. J’ai vu des agents chargés de la distribution prendre de l’argent avec certains pétitionnaires. On leur donnait soit 1000Fcfa soit 500 Fcfa à travers les fenêtres des salles de classe », se désole-t-il, ajoutant le grand retard accusé pour l’ouverture des bureaux. Ici, explique M. Kouré, ils ouvrent les portes, depuis le lancement de l’opération, mercredi, après 10 h au lieu de 7h 30. «A cette allure, je me demande si les élections auront lieu comme prévu, le 31 octobre », ajoute-t-il. Il nous explique que l’épouse de son collègue a été confrontée au problème d’erreurs sur les récépissés d’enrôlement qui ne correspondant pas aux données de la liste. « Elle a fait la réclamation sur l’orthographe de son nom : Kouakou au lieu de Kouacou. Malheureusement, c’est le second nom qui figure sur la carte d’identité et d’électeur », nous édifie-t-il. Interrogé sur les récriminations relevées, notamment l’existence du racket, Gnéné Pascal, président de la Cei locale, affirme ne pas être au courant de cette pratique. Cependant, il indique que le désordre ambiant sera corrigé les jours à venir et l’opération atteindra sa vitesse de croisière.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa