Dans 18 petits jours, à moins d’un bouleversement, les Ivoiriens iront aux urnes pour choisir leur président de la République. L’organisation du scrutin présidentiel le 31 octobre 2010, préoccupe énormément la Communauté internationale. Celle-ci, pour le laps de temps qui reste, est déterminée à peser de tout son poids pour que les élections en Côte d’Ivoire se tiennent à la date prévue, et surtout, dans de bonnes conditions. A cet effet, l’on constatera dans les jours à venir, dans les capitales économique (Abidjan) et politique (Yamoussoukro) de Côte d’Ivoire un ballet diplomatique intense. Plusieurs personnalités politico-économiques étrangères sont annoncées sur les bords de la Lagune Ebrié et au pied de la Basilique Notre Dame de la Paix, pour rencontrer les acteurs politiques ivoiriens, notamment le chef de l’Etat Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro, les présidents du Pdci et du Rdr, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara (Ado), et le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko. Au nombre des personnalités qui sont en route pour Abidjan, Jean-Ping le président de la Commission de l’Union africaine (Ua), Manuel Jose Barroso, le président de la Commission de l’Union européenne, James Victor Gbého, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Les chefs d’Etat du Sénégal et du Mali, Abdoulaye Wade et Amadou Toumani Touré (Att) figureraient sur la liste des personnalités qui arrivent en mission de bons offices auprès des acteurs politiques ivoiriens. Ces deux présidents africains, faut-il le rappeler, ont été précédés, il y a quelques jours, de leur homologue Ghanéen John Atta Mills. Au niveau de la France, la puissance colonisatrice qui semble avoir décidé de normaliser ses relations avec la Côte d’Ivoire, des personnalités, et non des moindres, viendront à la rencontre des acteurs politiques ivoiriens. Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, a ouvert la voie en effectuant une visite en Côte d’Ivoire, du 2 au 3 octobre 2010. Michel Rocard, membre influent du Parti socialiste et ancien Premier ministre français, a-t-on appris, devrait être arrivé à Abidjan, hier mardi 12 octobre 2010. Officiellement, le responsable français vient dans le cadre de la conférence internationale sur le projet Miri (Partenariat dont l’objectif est le développement des capacités managériales) qui se tient à Abidjan à partir d’aujourd’hui mercredi 13 octobre 2010. Des sources non officielles soutiennent qu’en marge de cette conférence, Michel Rocard rencontrera les acteurs politiques majeurs de la Côte d’Ivoire. Il pourrait, au nom du président Nicolas Sarkozy, leur réitérer la position de la France. A savoir que ce pays n’a ‘’ni candidat ni favori’’ dans l’élection présidentielle du 31 octobre prochain en Côte d’Ivoire. Le ballet diplomatique auquel les Ivoiriens assisteront dans quelques jours dans leur pays, a deux objectifs principaux, précise nos sources. Primo, faire pression sur les autorités ivoiriennes pour qu’elles respectent la date du 31 octobre 2010, et organisent des élections transparentes. Secundo, faire comprendre aux acteurs politiques ivoiriens, qu’ils ont intérêt à faire en sorte que les élections se déroulent sans violence, et que les résultats du scrutin soient acceptés par tous.
BAMBA Idrissa
BAMBA Idrissa