Dans le cadre de la campagne électorale, les Ivoiriens auront bientôt droit à des émissions-débats avec les différents candidats. Les critères adoptés par le Cnca ne font pas l’unanimité.
Une campagne à l’occidentale, avec débats-télévisés et radiodiffusés pour départager les candidats, il fallait le faire. Si le principe a été accepté dans la forme, quelques divergences persistent, toutefois. En effet, les critères dégagés par le Conseil national de la communication audiovisuelle, sur les modalités de passage, fâchent certains candidats. Il faut croire que le Cnca n’a pas cherché de midi à 14h. Il a classé les 14 candidats en trois groupes : le groupe A, composé des candidats indépendants ; le groupe B, réunit des candidats soutenus par un parti ou groupement politique non-membre du Cadre permanent de concertation (Cpc); groupe C, concerne les candidats soutenus par un parti ou groupement politique membre du Cpc. L’ordre de passage, à l’intérieur de chaque groupe, est établi selon celui du dépôt des candidatures. Sur le sujet, Anaky Kobena, président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) déclare : « je ne savais pas que les Ivoiriens étaient aussi forts en calcul. Diviser les candidats en trois catégories et à l’intérieur de celles-ci, parler de date dépôt de candidature, alors qu’une fois qu’elles ont été déposées et approuvées, il ne devrait pas y avoir de différences ». Ainsi, du 16 au 29 octobre prochain, les prétendants au fauteuil présidentiel se succéderont à la télévision, à commencer par le candidat indépendant, Félix Akoto Yao, pour conclure avec celui de la majorité présidentielle, candidat à sa propre succession, Laurent Gbagbo. Le premier cité y voit une volonté manifeste de faire une fleur au second. Il l’a fait savoir, lundi, sur les ondes d’Onuci-fm. « Nous n’avons pas été associés à ce choix et comme par hasard, ils disent que c’est par ordre de dépôt des candidatures. Mais, on devait appliquer ce critère de façon uniforme, à tous les candidats et non décliner des catégories de candidats. Le Cnca avait envie de faire passer le président Laurent Gbagbo en dernière position », a-t-il soutenu.
Cette critique, quand bien-même elle viendrait d’un candidat, n’aurait certainement pas attiré l’attention si le même principe avait été retenu pour les autres émissions spéciales. Que nenni ! Pour la programmation des émissions spéciales, deux groupes ont été constitués après tirage au sort. Pourquoi le même principe n’a-t-il pas été adopté ? « La réponse se trouve dans les différents textes sur lesquels le collège des conseillers s’est basé pour prendre ses décisions », dixit Félicien Kouakou, le sous-directeur à la communication du Cnca, que nous avons joints.
Anne-Marie Eba
Une campagne à l’occidentale, avec débats-télévisés et radiodiffusés pour départager les candidats, il fallait le faire. Si le principe a été accepté dans la forme, quelques divergences persistent, toutefois. En effet, les critères dégagés par le Conseil national de la communication audiovisuelle, sur les modalités de passage, fâchent certains candidats. Il faut croire que le Cnca n’a pas cherché de midi à 14h. Il a classé les 14 candidats en trois groupes : le groupe A, composé des candidats indépendants ; le groupe B, réunit des candidats soutenus par un parti ou groupement politique non-membre du Cadre permanent de concertation (Cpc); groupe C, concerne les candidats soutenus par un parti ou groupement politique membre du Cpc. L’ordre de passage, à l’intérieur de chaque groupe, est établi selon celui du dépôt des candidatures. Sur le sujet, Anaky Kobena, président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) déclare : « je ne savais pas que les Ivoiriens étaient aussi forts en calcul. Diviser les candidats en trois catégories et à l’intérieur de celles-ci, parler de date dépôt de candidature, alors qu’une fois qu’elles ont été déposées et approuvées, il ne devrait pas y avoir de différences ». Ainsi, du 16 au 29 octobre prochain, les prétendants au fauteuil présidentiel se succéderont à la télévision, à commencer par le candidat indépendant, Félix Akoto Yao, pour conclure avec celui de la majorité présidentielle, candidat à sa propre succession, Laurent Gbagbo. Le premier cité y voit une volonté manifeste de faire une fleur au second. Il l’a fait savoir, lundi, sur les ondes d’Onuci-fm. « Nous n’avons pas été associés à ce choix et comme par hasard, ils disent que c’est par ordre de dépôt des candidatures. Mais, on devait appliquer ce critère de façon uniforme, à tous les candidats et non décliner des catégories de candidats. Le Cnca avait envie de faire passer le président Laurent Gbagbo en dernière position », a-t-il soutenu.
Cette critique, quand bien-même elle viendrait d’un candidat, n’aurait certainement pas attiré l’attention si le même principe avait été retenu pour les autres émissions spéciales. Que nenni ! Pour la programmation des émissions spéciales, deux groupes ont été constitués après tirage au sort. Pourquoi le même principe n’a-t-il pas été adopté ? « La réponse se trouve dans les différents textes sur lesquels le collège des conseillers s’est basé pour prendre ses décisions », dixit Félicien Kouakou, le sous-directeur à la communication du Cnca, que nous avons joints.
Anne-Marie Eba