Les albinos ont le sommeil troublé, en ce moment. Car à l’approche des élections, des personnes, à la recherche de pouvoir, les tuent pour avoir leurs organes et leur sang. Le président de l’Association nationale des albinos de Côte d’Ivoire (Anaci), Alain Lamkan Coulibaly nous en parle.
Il semble que certains albinos se cachent, en cette période électorale, pour éviter d’être tués. Est-ce vrai ?
Alain Lamkan Coulibaly : C’est mon avis. C’est réel. A l’approche des élections, nous sommes obligés de nous cacher. On n’y peut rien parce que des gens pensent qu’avec les organes d’un albinos, on peut avoir le pouvoir. Quand on entend ça, on est choqué et on a peur. Or nous, nous n’avons aucun mystère. Nous sommes comme tout le monde, sauf que nous avons un problème de dépigmentation. D’ailleurs, suite à l’assassinat récent de l’un des nôtres, dans la région des 18 Montagnes, plus précisément à Apindou, nous avons décidé de la suspension de toutes nos activités associatives, sur l’ensemble du territoire national, durant cette période électorale.
Mais qu’est-ce que vous avez fait pour que les choses changent?
A. L.C. : Nous avons justement créé notre association, cette année, pour être solidaires, les uns des autres. Nous procédons à des sensibilisations. Nous pensons que l’albinos a le droit de vivre comme tout le monde.
Avez-vous saisi les autorités pour leur faire part de ce que vous vivez ?
A.L.C. : Nous avons demandé des audiences au président de la République et au Premier ministre. Nous attendons. Si nous-mêmes, on n’explique pas ce qui nous arrive, les gens peuvent ne pas comprendre. Nous en appelons vivement à une loi de protection pour les albinos. Notre seule arme demeure la sensibilisation à outrance.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
A.L.C. : Nous n’avons pas les moyens. Nous sommes une centaine et devons cotiser 500 francs Cfa par mois. Mais l’argent ne rentre pas. Nous ne pouvons donc pas faire une sensibilisation nourrie et suivie. Or, c’est à force d’être présents dans les médias, pour dire que nous ne sommes pas différents des autres que nous pourrons arriver à nous faire comprendre. Nous sommes à la recherche de moyens. Nous sollicitons l’aide des organisations internationales et des différents services étatiques et privés, pour la construction d’un centre national de protection et d’éducation des albinos en Côte d’Ivoire, sous surveillance gouvernementale. Notre siège provisoire se trouve en face de l’église catholique Saint Augustin d’Abobo-Té.
Quel message pour les albinos ?
Nous demandons à nos membres d’être sereins. S’ils doivent sortir, qu’ils se fassent accompagner, surtout la nuit
Entretien réalisé par
Dominique FADEGNON
Il semble que certains albinos se cachent, en cette période électorale, pour éviter d’être tués. Est-ce vrai ?
Alain Lamkan Coulibaly : C’est mon avis. C’est réel. A l’approche des élections, nous sommes obligés de nous cacher. On n’y peut rien parce que des gens pensent qu’avec les organes d’un albinos, on peut avoir le pouvoir. Quand on entend ça, on est choqué et on a peur. Or nous, nous n’avons aucun mystère. Nous sommes comme tout le monde, sauf que nous avons un problème de dépigmentation. D’ailleurs, suite à l’assassinat récent de l’un des nôtres, dans la région des 18 Montagnes, plus précisément à Apindou, nous avons décidé de la suspension de toutes nos activités associatives, sur l’ensemble du territoire national, durant cette période électorale.
Mais qu’est-ce que vous avez fait pour que les choses changent?
A. L.C. : Nous avons justement créé notre association, cette année, pour être solidaires, les uns des autres. Nous procédons à des sensibilisations. Nous pensons que l’albinos a le droit de vivre comme tout le monde.
Avez-vous saisi les autorités pour leur faire part de ce que vous vivez ?
A.L.C. : Nous avons demandé des audiences au président de la République et au Premier ministre. Nous attendons. Si nous-mêmes, on n’explique pas ce qui nous arrive, les gens peuvent ne pas comprendre. Nous en appelons vivement à une loi de protection pour les albinos. Notre seule arme demeure la sensibilisation à outrance.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
A.L.C. : Nous n’avons pas les moyens. Nous sommes une centaine et devons cotiser 500 francs Cfa par mois. Mais l’argent ne rentre pas. Nous ne pouvons donc pas faire une sensibilisation nourrie et suivie. Or, c’est à force d’être présents dans les médias, pour dire que nous ne sommes pas différents des autres que nous pourrons arriver à nous faire comprendre. Nous sommes à la recherche de moyens. Nous sollicitons l’aide des organisations internationales et des différents services étatiques et privés, pour la construction d’un centre national de protection et d’éducation des albinos en Côte d’Ivoire, sous surveillance gouvernementale. Notre siège provisoire se trouve en face de l’église catholique Saint Augustin d’Abobo-Té.
Quel message pour les albinos ?
Nous demandons à nos membres d’être sereins. S’ils doivent sortir, qu’ils se fassent accompagner, surtout la nuit
Entretien réalisé par
Dominique FADEGNON