Motus : Slogans

La campagne pour l’élection présidentielle est maintenant ouverte. Pendant deux semaines, chacun des 14 candidats aura l’occasion de proposer davantage son programme aux Ivoiriens qui choisiront librement l’homme à même de présider aux destinées de la nation. Dans cet exercice, le porte flambeau de la refondation éprouve les pires difficultés à faire passer son message. Il traîne comme des boulets aux pieds, son lourd passif d’une décennie de pouvoir chaotique pour ses compatriotes. Sans bilan palpable et incapable de dire aux Ivoiriens ce qu’il a fait de « la Côte d’Ivoire utile », le chef de file de la refondation n’a pas le beau rôle qu’a en général le président sortant. Après dix ans au sommet de l’Etat, il se comporte comme l’opposant qu’il était de 1990 à 2000, usant et abusant de promesses pour espérer avoir le suffrage de ses concitoyens. Malheureusement pour lui, la mayonnaise ne prend plus, pour avoir trop servi. Visiblement à la peine, Laurent Gbagbo a choisi de donner désormais dans les slogans et les refrains inopérants. Quand il se trouve devant une assistance, il avance très rapidement que lui, le camarade socialiste, lutte pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Le décalage temporaire est manifeste. Tous nos compatriotes savent que depuis le 7 août 1960, notre pays a accédé à la souveraineté sous l’impulsion de Félix Houphouët Boigny. Il n’est pas rare d’entendre Gbagbo se présenter comme « le candidat des Ivoiriens » et ses adversaires, « les candidats de l’Etranger ». Là encore, l’homme ne connait pas la réussite. Tous ceux qui briguent la Magistrature Suprême sont tous des nationaux et ce sont les Ivoiriens qui choisiront le plus apte à les gouverner. A dire vrai, c’est précisément Gbagbo qui se met dans la peau du « candidat de l’Etranger ». C’est régulièrement lui qui a recours à ses amis français, Labertit et Bourgi, pour lui passer la pommade. C’est encore lui qui a commandité des sondages en France pour se donner bonne conscience alors qu’il était plus simple de gagner le cœur de ses compatriotes, en gérant bien leur argent et en faisant de grands projets de développement. Tout cela, les Ivoiriens ne le savent que trop et n’attendent que le 31 octobre pour crier haro sur le baudet l


Distribution des cartes d’électeur et d’identité
La Primature fait le point
Bilan à mi-parcours. Une semaine après le début de la distribution des cartes d’électeur et d’identité à Abidjan et quelques jours après le début de cette opération à travers le pays, le Premier ministre, via son porte parole, Meité Sindou, a fait le point hier. C’était à l’occasion d’une conférence de presse à la salle de presse de la Primature. Entourés des conseillers spéciaux Alain Lobognon et Me Konaté Faky, Meité Sindou a fait le point du processus de distribution des documents électoraux. Selon les conférenciers, passées les premières difficultés rencontrées au début du processus, les choses semblent aller à merveille. « Dès que nous avons constaté les premiers disfonctionnements, nous nous sommes réunis pour colmater les brèches. Depuis, les choses se passent bien », ont expliqué le conférencier. Fort de cela, les conférenciers ont invité les Ivoiriens à ne pas déserter les lieux de distributions. Aujourd’hui, ont-ils révélé, se sont plus de 80000 documents qui ont été distribués, mais le rythme reste lent par endroit par manque d’engouement des Ivoiriens. C’est pourquoi, une invitation leur a été lancée pour prendre d’assaut les bureaux de vote. Selon Alain Lobognon, le processus est prévu pour prendre fin le 23 octobre, mais pour autant la distribution des documents électoraux ne prendra pas fin le 23. « Les documents seront distribués même le jour du vote. Notre souhait, c’est que tous les Ivoiriens se procurent leurs documents avant cette date », a-t-il souhaité. TL