C’est aujourd’hui que débute à Daloa la distribution des cartes d’électeurs et d’identité. L’annonce a été faite hier, lors de la réunion de lancement de l’opération, convoquée par le préfet de région, Dackoury Lohouré Dabet avec la population et la société civile à la salle des réunions de la préfecture de Daloa. Au cours des débats, le commissaire superviseur de la CEI, pour la région du Haut Sassandra, Kromel Milidji s’est félicité du dénouement heureux que connaît le processus de sortie de crise avec l’opération qui débute ce jour. «Les élections sont à notre portée. Nous devons nous organiser et travailler avec précision afin que chacun puisse entrer en possession du précieux sésame» a-t-il rassuré. Mais alors que l’on s’attendait à ce qu’il appelle à l’apaisement et à la mobilisation générale comme son prédécesseur, le préfet de région tient un discours tout à fait contraire: «Je sais qu’il y a encore des étrangers qui sont sur la liste et qui ont pu se faire établir la carte d’identité. Qu’ils ne viennent pas retirer les cartes qu’ils n’auraient pas dû avoir. Ce n’est pas notre faute si vous êtes étrangers», a-t-il dit avec insistance. Pour lui, «les fraudeurs seront dénoncés et traduits devant la justice. Des gens seront là pour dénoncer tous ceux qui tenterons de retirer leurs pièces alors qu’ils ne le méritent pas », lancera-t-il. Ces menaces ont été soutenues par le procureur général de Daloa, Ouattara Gbérigbè qui lui, n’est pas passé par quatre chemins: «On attend de vous des dénonciations», a lancé un brin menaçant l’homme de droit, omettant au passage de rappeler que toute dénonciation calomnieuse pourrait être passible de poursuites judiciaires. Toute chose qui fait planer de sérieux doutes sur le bon déroulement de cette opération.
D KONATE, Correspondant
D KONATE, Correspondant
