Souriez, Gbagbo vous écoute et contrôle tout ! Pourrait-on dire devant les informations qui nous parviennent et qui circulent dans des endroits fermés. Avec l'aide des Israéliens, le camp présidentiel qui veut à tout prix gagner les élections du 31 octobre prochain sans avoir à souffrir les incertitudes du 2ème tour, aurait pris des dispositions techniques qui frisent la paranoïa. Selon des sources militaires, tout un étage de l'immeuble de la Caistab au Plateau aurait été réquisitionné par la Présidence de la République pour y installer des appareils d'écoute de dernière génération. Objectif ? Écouter, surveiller tout ce qui se dit par téléphone, par mails, par Sms sur le territoire ivoirien. Ces appareils d'origine israélienne seraient si performants qu'ils permettraient même de lire tous les Sms que les abonnés de téléphonies mobiles s'envoient via leurs mobiles. Ils permettraient également d'écouter les communications de tous ceux qui sont considérés par le régime comme pouvant jouer un quelconque rôle dans la stratégie électorale de l'opposition politique. Ainsi, selon nos sources, tous les téléphones portables des journalistes travaillant pour la presse privée proche de l'opposition seraient sur écoute, sans aucune autorisation et avec la complicité des opérateurs de téléphonie en Côte d'Ivoire. Il en serait de même pour les boîtes électroniques de ces derniers. Cette mission d'écoute et de surveillance sauvages aurait été confiée par la Présidence de la République à des anciens agents des services secrets israéliens recrutés juste pour la période électorale et trois mois au-delà. Selon toujours ces mêmes sources, le camp présidentiel qui ne manque décidément pas d'imagination en matière de braquage des élections, aurait installé dans les locaux du Bnetd, grâce aux mêmes anciens barbouzes israéliens et avec la complicité de la Cei ( ?), un logiciel démoniaque configuré pour être une zone de transition des résultats du 1er tour de l'élection avant d'arriver à la commission centrale de la Cei. Le rôle du logiciel étant de transférer les voix du candidat Bédié, une fois la barre de 16% atteinte par ce dernier, sur le pourcentage du candidat Gbagbo. Il en serait de même pour le candidat Alassane, une fois les 10% atteints. Il devrait donc avoir une rupture de transmission entre les Cei locales et la commission centrale, de sorte qu'il serait impossible, sur le moment, de vérifier l'authenticité des résultats communiqués. En tout cas, pas avant l'arrivée à Abidjan de tous les procès verbaux physiques. Entre-temps, Laurent Gbagbo aura déjà proclamé sa victoire et mis l'armée et ses partisans dans les rues, tirant sans sommation sur tous ceux qui n'auront pas les deux doigts levés bien haut dans le ciel. Comme on le voit, le Fpi, malgré les sondages, est convaincu que sans tricher par tous les moyens, l'élection prochaine sera une véritable catastrophe pour son candidat. L'opposition se laissera- t-elle faire ?
PAUL KOUDOU
PAUL KOUDOU
