Campagne électorale/Les QG pas si enflammés que ça

L’ouverture officielle de la campagne électorale pour la présidentielle 2010, a suscité, hier, une tournée dans les quartiers généraux (QG) de campagne de certains candidats.

Hier, dimanche 17 octobre 2010, une tournée dans quelques QG a permis de constater la tiédeur qui y régnait. La visite inopinée a commencé, à 10h30, par le cabinet du candidat Albert Toikeusse Mabri, à Angré-Djibi, dans la commune de Cocody. Le portail est fermé. Des affiches collées sur les murs du bâtiment indiquent que la campagne a effectivement démarré pour le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci). Après avoir pressé la sonnette, le vigile vient ouvrir. Présentation faite, il indique que les responsables de la communication ne sont pas encore arrivés. Et que nous pouvons attendre si nous le souhaitons. Toute chose que nous déclinons, en promettant de repasser un peu plus tard. Mais, un coup d’œil furtif dans la cour permet de distinguer une dizaine de jeunes assis sur des chaises blanches, donnant l’air de ne rien avoir à faire. Congé est vite pris, et le cap est mis sur Cocody, où deux QG sont à visiter.

Le PDCI vivant…
Plusieurs stands de vente de gadgets à l’effigie du candidat Bédié (tee-shirts, polos, chemises) sont dressés au siège du Pdci. Et la clientèle ne manque pas. La direction nationale de campagne est à Yamoussoukro pour le lancement de la campagne du candidat, demain, mais des réunions se tiennent. A 11 h 25, une réunion de la section universitaire de la Jeunesse du Pdci s’achevait. Selon le vice-président national de la Jpdci, chargé du milieu scolaire et estudiantin, Abou Bakary Dosso, ils s’organisent pour accueillir M. Bédié sur le campus, très bientôt. Il a également annoncé un séminaire de formation, demain, avec « les leaders estudiantins afin de leur donner des armes et des arguments pour convaincre les indécis et les militants des autres tendances politiques. Au sortir de la réunion, chaque jeune a eu droit à un lot d’affiches et de prospectus pour la campagne de proximité.

On suit ADO en vidéo…
L’atmosphère était également plus conviviale au QG de campagne Abidjan-Sud du Rassemblement des républicains (Rdr), à Marcory, zone 4. Il est 14 h 20 lorsque nous franchissons l’entrée. Sous le préau, à droite, une vingtaine de personnes suit le film sur la tournée du candidat Alassane Ouattara à l’intérieur. Selon le service communication, le QG est ouvert depuis 8h. Ils y reçoivent militants et sympathisants qui désirent recevoir des gadgets, à l’effigie du candidat. Les responsables du QG en profitent pour les former sur comment utiliser le bulletin unique et se rassurent que ces personnes ont déjà retiré leurs cartes nationales d’identité et d’électeur.

Enoh trouvé de justesse
Bien avant , à 13h, un passage au QG du candidat indépendant, Enoh Aka N’douba, a permis de constater que la quasi-totalité de son équipe était sur le terrain avec lui. Il est 13 h 05 quand ils reviennent d’une rencontre avec la jeunesse de Cocody-Air Afrique. A en croire son staff de campagne, cette rencontre a été l’occasion pour le candidat de visiter des familles, notamment celles des chefs, muezzins et imams du quartier.

Lmp presque déserte…
Avant 12h, l’imposant Qg (une villa duplex), dans le quartier d’Attoban (Cocody) de La majorité présidentielle de Laurent Gbagbo est silencieuse. Seule une voiture est stationnée devant le vaste portail. Un homme visible à travers les barres de fer de la guérite s’intéresse à notre présence. Le responsable du Qg, c’est M. Malick Coulibaly, il n’est pas là. Passez demain », a-t-il répondu. Mais il va nous orienter vers le vigile, mieux placé, selon lui, pour d’autres renseignements. Le gardien, un jeune homme, élancé vêtu d’un tee-shirt blanc à l’effigie de Laurent Gbagbo, ouvre un battant du portail. Et il demande l’objet de la visite. Puis, il nous conduit à la secrétaire. Une femme assise derrière un ordinateur conseille qu’on repasse lundi, pour voir le chef du service communication avec qui nous voulions prendre attache. D’autres bureaux que nous n’avons pu visiter semblaient occupés, puisque des voix en fusaient.

Anne-Marie Eba et Bidi Ignace