La liberté d’expression à travers les affiches n’est pas effective partout. Des affiches sont déchirées sans exclusive, posant ainsi un problème de sécurité en cette période de campagne électorale.
Il n’y a pas que la violence verbale à déplorer dans cette campagne électorale. La violence physique est aussi de mise. Celle dont il est question ici, c’est le vandalisme qui s’invite dans le challenge politique. Des candidats sont boycottés, leurs collaborateurs, battus. Eric Bandama, chef du département communication de la direction de campagne du candidat indépendant, Félix Akoto Yao en témoigne : « nos collaborateurs, partis coller des affiches à la Riviera II ont été accostés, le jour même de l’ouverture de la campagne, par un groupe de jeunes qui portaient des tee-shirts à l’effigie du candidat Gbagbo. Ces derniers leur ont demandé ce qu’ils faisaient. Quand nos collaborateurs leur ont dit qu’ils étaient là pour coller des affiches, ils leur ont arraché tout ce qu’ils avaient en main, après avoir vu ce qui était sur les papiers. Et puis, ils les ont roués de coups». Des proches de Dolo Adama, candidat indépendant, ont aussi subi le courroux de ‘’gros bras‘’. Il en parle : « nous avons appris auprès de certains de nos volontaires qu’il y a des zones qui sont interdites à des candidats. On les a empêchés de coller des affiches au campus universitaire de Williamsville, où des affiches ont été déchirées. L’un d’entre eux a même été victime d’agression ». La violence ainsi décriée est assurément un manque de civisme. Elle rébute parce que les Ivoiriens ne peuvent pas réclamer des élections et détruire les accessoires électoraux. La logique aurait voulu qu’ils manifestent un enthousiasme vis-à-vis de cet outil électoral. Koffi Raymond, président du Conseil de campagne du candidat indépendant Siméon Konan Kouadio, partage cet avis et s’étonne que des individus osent s’attaquer à des candidats jusque chez eux. «Nos affiches ont été déchirées sur le mur extérieur du QG du candidat (à la cité Batafouè aux II Plateaux, route du Lycée technique, Ndlr). Nous les avons remplacées, mais elles ont été à nouveau déchirées », s’indigne-t-il, en relevant un paradoxe. Cependant, tous conviennent qu’aucun candidat n’est épargné par ces agressions. « Quand vous vous promenez, vous voyez qu’il y a des affiches qui ont été déchirées çà et là. Vous vous rendez compte aussi que tout le monde est pratiquement victime », reconnaît Eric Bandama. Pareil pour Dolo Adama, qui dit avoir vu des affiches d’autres candidats arrachées. Toutefois, il dénonce une violation du code de bonne conduite. S’il faut laisser la démocratie prendre forme, il est bon d’éduquer les militants, selon Henri Tohou, indépendant. Il impute la formation politique et civique des populations aux leaders politiques. Henri Tohou fait un appel à ce sujet : « je voudrais demander à tous les partis politiques et aux leaders de lancer un appel à leurs militants et sympathisants afin qu’ils laissent chacun faire passer son message ». Les plus chanceux sont les ténors qui ont pu s’offrir des panneaux. Car, si les affiches de calibres A4 et A3 sont tout de suite menacées parce que placardées à une hauteur accessible, ce n’est pas le cas pour les hauts panneaux publicitaires. Il y a aussi que, des fanatiques décollent les images en question sous prétexte qu’ils veulent garder un souvenir de leur leader. Pour pallier ces vicissitudes, le staff du candidat et président du Mouvement des forces d’avenir, Innocent Anaky Kobena, distribue main-à-main ses affiches. Afficher peu et distribuer plus, pour toucher individuellement les électeurs. Telle est l’idée qui justifie cette stratégie, selon un proche du candidat qui requiert l’anonymat.
Bidi Ignace
Il n’y a pas que la violence verbale à déplorer dans cette campagne électorale. La violence physique est aussi de mise. Celle dont il est question ici, c’est le vandalisme qui s’invite dans le challenge politique. Des candidats sont boycottés, leurs collaborateurs, battus. Eric Bandama, chef du département communication de la direction de campagne du candidat indépendant, Félix Akoto Yao en témoigne : « nos collaborateurs, partis coller des affiches à la Riviera II ont été accostés, le jour même de l’ouverture de la campagne, par un groupe de jeunes qui portaient des tee-shirts à l’effigie du candidat Gbagbo. Ces derniers leur ont demandé ce qu’ils faisaient. Quand nos collaborateurs leur ont dit qu’ils étaient là pour coller des affiches, ils leur ont arraché tout ce qu’ils avaient en main, après avoir vu ce qui était sur les papiers. Et puis, ils les ont roués de coups». Des proches de Dolo Adama, candidat indépendant, ont aussi subi le courroux de ‘’gros bras‘’. Il en parle : « nous avons appris auprès de certains de nos volontaires qu’il y a des zones qui sont interdites à des candidats. On les a empêchés de coller des affiches au campus universitaire de Williamsville, où des affiches ont été déchirées. L’un d’entre eux a même été victime d’agression ». La violence ainsi décriée est assurément un manque de civisme. Elle rébute parce que les Ivoiriens ne peuvent pas réclamer des élections et détruire les accessoires électoraux. La logique aurait voulu qu’ils manifestent un enthousiasme vis-à-vis de cet outil électoral. Koffi Raymond, président du Conseil de campagne du candidat indépendant Siméon Konan Kouadio, partage cet avis et s’étonne que des individus osent s’attaquer à des candidats jusque chez eux. «Nos affiches ont été déchirées sur le mur extérieur du QG du candidat (à la cité Batafouè aux II Plateaux, route du Lycée technique, Ndlr). Nous les avons remplacées, mais elles ont été à nouveau déchirées », s’indigne-t-il, en relevant un paradoxe. Cependant, tous conviennent qu’aucun candidat n’est épargné par ces agressions. « Quand vous vous promenez, vous voyez qu’il y a des affiches qui ont été déchirées çà et là. Vous vous rendez compte aussi que tout le monde est pratiquement victime », reconnaît Eric Bandama. Pareil pour Dolo Adama, qui dit avoir vu des affiches d’autres candidats arrachées. Toutefois, il dénonce une violation du code de bonne conduite. S’il faut laisser la démocratie prendre forme, il est bon d’éduquer les militants, selon Henri Tohou, indépendant. Il impute la formation politique et civique des populations aux leaders politiques. Henri Tohou fait un appel à ce sujet : « je voudrais demander à tous les partis politiques et aux leaders de lancer un appel à leurs militants et sympathisants afin qu’ils laissent chacun faire passer son message ». Les plus chanceux sont les ténors qui ont pu s’offrir des panneaux. Car, si les affiches de calibres A4 et A3 sont tout de suite menacées parce que placardées à une hauteur accessible, ce n’est pas le cas pour les hauts panneaux publicitaires. Il y a aussi que, des fanatiques décollent les images en question sous prétexte qu’ils veulent garder un souvenir de leur leader. Pour pallier ces vicissitudes, le staff du candidat et président du Mouvement des forces d’avenir, Innocent Anaky Kobena, distribue main-à-main ses affiches. Afficher peu et distribuer plus, pour toucher individuellement les électeurs. Telle est l’idée qui justifie cette stratégie, selon un proche du candidat qui requiert l’anonymat.
Bidi Ignace
