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Politique Publié le mercredi 20 octobre 2010 | Le Patriote

Man : Gbagbo demande à "tourner la page Guéi" - Les fils et cadres de l’Ouest indignés

© Le Patriote Par Yassour
Présidentielle du 31 octobre 2010 : Laurent Gbagbo rencontre les communautés étrangères
Mardi 12 octobre 2010. Abidjan. Stade Robert Champroux de Marcory
Ils sont remontés. Eux, ce sont les fils et cadres de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Ils sont en colère contre Laurent Gbagbo. La raison, selon l’un des leur, Blé Mamadou, parlant au nom de ses frères et sœurs, travailleurs, jeunes et cadres de ce terroir, Laurent Gbagbo, lors du meeting de lancement de sa campagne à Man, le 15 octobre dernier, a tenu « des propos qui choquent la décence et la conscience humaine. » Car, pour les fils de cette région, qui a souffert le martyre pendant la crise éclatée le 19 septembre 2002, M. Gbagbo de façon triviale, banalise la mort du Général Robert Guéi, assassiné avec son épouse Rose Doudou et dix sept autres personnes à son domicile. « On dit chez moi, que pendant la guerre, les hommes tombent, mais les survivants doivent avancer. Vous et moi devons avancer… » Pour eux, le décryptage de ces propos est clair. « Sans aucune confession, sans compassion et sans même nous dire pourquoi il a fait assassiner notre frère, Gbagbo nous demande d’oublier notre frère et d’avancer. Mais, tout le monde entier sait comment Robert Guéi et son épouse, sa garde rapprochée et plusieurs autres membres de sa famille ont été exterminés ! »
Ce qui choque aussi les fils de l’Ouest, c’est « l’utilisation du nom de notre regretté frère à des fins politiques.» Et là-dessus, ils exigent que Laurent Gbagbo dise qui a assassiné l’ancien chef de la junte militaire et chef d’Etat. Car aux premières heures de la crise civilo- militaire du 19 septembre 2002, le corps du Général Guéi a été montré, sur les chaines de la télévision nationale et étrangères, couché au bas côté de "la Corniche" à Cocody. Au même moment, sur les ondes d’une radio étrangère, Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), appuyé par Alain Toussaint, un conseiller en Communication de Laurent Gbagbo, accusant Guéi d’être l’instigateur du coup de force mué en rébellion armée par la suite. La disparition tragique de ce digne fils de l’Ouest laisse, inévitablement des meurtrissures qu’il faut soigner avec des propos apaisants et non des paroles qui choquent la morale. La mort d’un être cher laisse toujours des blessures internes. Et ces blessures, des milliers de fils et filles qui se reconnaissent en Guéi les portent encore indélébiles. Gbagbo, en banalisant la douleur des populations de l’Ouest, de la sorte, agit comme s’il remuait le couteau dans la plaie. « Si Gbagbo refuse de se confesser et faire la lumière sur la mort de notre frère, nous sommes sûrs d’une chose : la justice de Dieu se fera », concluent-ils.
Jean- Antoine Doudou

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