Les héritiers politiques du Vieux ont passé un cap supplémentaire le 18 octobre dernier à Yamoussoukro. Dans la capitale politique, et ville natale de Félix Houphouët Boigny, ils ont signé un programme commun de gouvernement. Par cet acte, Bédié, Alassane Ouattara, Mabri et Anaky Kobena s’engagent à mettre ensemble leurs énergies pour sortir la Côte d’Ivoire de la situation désastreuse qu’elle connaît depuis une bonne dizaine d’années. Dans les domaines institutionnel, politique, économique, social, culturel, les Houphouétistes ont décidé de voir dans la même direction et de porter ensemble les solutions aux maux qui rongent le pays. Une profession de foi ! Pour se traduire dans la réalité, elle a besoin, malgré la campagne en cours pour laquelle les candidats de ce regroupement sont tous en piste, que les leaders et les lieutenants du Rhdp, face une place de choix à la promotion de l’idée de la nécessité d’agir ensemble pour la Côte d’Ivoire. Certes, il n’y a guère d’hostilités visibles au sein du bloc de l’opposition mais, un engagement plus vigoureux serait le bienvenu. La campagne présidentielle en cours, beaucoup le prédisent, se dénouera au deuxième tour. Les hypothèses pour le duo des heureux de cette phase de la compétition ne sont pas au-delà de deux. Le sortant Gbagbo en compagnie d’un Houphouétiste, ou de plus en plus, celle de la présence sur la ligne de départ du deuxième tour des deux poids lourd de la famille Houphouétiste, Alassane Ouattara et Konan Bédié. Une donne qui, malgré la joie de la victoire acquise, n’est pas sans inquiétudes. Le Fpi de Laurent Gbagbo, dans ce cas de figure, devenant l’arbitre du jeu. Et comme l’enjeu, le fauteuil présidentiel est de taille, les concurrents ne pourront s’éviter de faire les yeux doux à la Refondation. Une perspective qu’il faut circonscrire et neutraliser dès maintenant.
D. Al Seni
D. Al Seni
