Dao Gabala, présidente de la coalition des femmes leaders de Côte d’Ivoire, sensibilise les hommes pour faciliter le vote de ses paires.
Qu’est-ce qui expliquerait l’abstention des femmes au scrutin du 31 octobre ?
Nous souhaitons que les femmes ne s’abstiennent pas pendant ces élections. Sur le terrain, nous avons une phase de sensibilisation pour les inciter au vote. Elles peuvent être empêchées de voter pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’on leur demande d’aller voter avant de faire le marché. Mais s’il n’y a pas une bonne organisation, elles iront préparer avant, pour que le repas soit prêt à midi. Donc lors de nos campagnes, nous sensibilisons aussi les maris à autoriser leurs femmes à aller voter et accepter de manger un peu plus tard, le 31 octobre. La deuxième raison, notamment dans les campagnes, c’est que des maris conservent les cartes d’identité et d’électeur de leurs femmes parce qu’ils veulent contrôler leur choix. Cependant, il y a un autre aspect très important.
Lequel ?
De nombreuses femmes estiment qu’elles ne sont pas concernées par le vote. C’est pour cela que nous mettons l’accent sur le fait que le vote est un devoir qui concerne autant les hommes que les femmes. La question de sécurité peut aussi poser problème surtout si le bureau de vote est éloigné de leur lieu de résidence.
Les femmes rurales ont-elles participé massivement aux dernières élections ?
Aux élections de l’an 2000, les femmes avaient participé mais pas assez dans les campagnes. Elles étaient plus nombreuses dans les villes et les partis politiques. Ce sont, en général, ces dernières qui prennent une part active au vote. Aujourd’hui, nous voulons que les femmes de la campagne expriment elles aussi leurs choix, en allant voter.
Comment comptez-vous y prendre ?
Selon les calculs, il y a environ 52% de femmes sur la liste. Nous souhaitons que cela transparaisse lors du vote. Nous allons donc déployer 500 personnes dans différentes régions du pays à partir de mardi (ndlr hier) pour intensifier la campagne de sensibilisation et permettre à tous, surtout aux femmes, de voter. C’est un devoir citoyen et non un devoir d’homme uniquement. Si nous revendiquons l’égalité, nous devons également exercer ce droit qui nous permet d’exprimer nos intensions pour qu’elles soient prises en compte.
Entretien réalisé par N.D.
Qu’est-ce qui expliquerait l’abstention des femmes au scrutin du 31 octobre ?
Nous souhaitons que les femmes ne s’abstiennent pas pendant ces élections. Sur le terrain, nous avons une phase de sensibilisation pour les inciter au vote. Elles peuvent être empêchées de voter pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’on leur demande d’aller voter avant de faire le marché. Mais s’il n’y a pas une bonne organisation, elles iront préparer avant, pour que le repas soit prêt à midi. Donc lors de nos campagnes, nous sensibilisons aussi les maris à autoriser leurs femmes à aller voter et accepter de manger un peu plus tard, le 31 octobre. La deuxième raison, notamment dans les campagnes, c’est que des maris conservent les cartes d’identité et d’électeur de leurs femmes parce qu’ils veulent contrôler leur choix. Cependant, il y a un autre aspect très important.
Lequel ?
De nombreuses femmes estiment qu’elles ne sont pas concernées par le vote. C’est pour cela que nous mettons l’accent sur le fait que le vote est un devoir qui concerne autant les hommes que les femmes. La question de sécurité peut aussi poser problème surtout si le bureau de vote est éloigné de leur lieu de résidence.
Les femmes rurales ont-elles participé massivement aux dernières élections ?
Aux élections de l’an 2000, les femmes avaient participé mais pas assez dans les campagnes. Elles étaient plus nombreuses dans les villes et les partis politiques. Ce sont, en général, ces dernières qui prennent une part active au vote. Aujourd’hui, nous voulons que les femmes de la campagne expriment elles aussi leurs choix, en allant voter.
Comment comptez-vous y prendre ?
Selon les calculs, il y a environ 52% de femmes sur la liste. Nous souhaitons que cela transparaisse lors du vote. Nous allons donc déployer 500 personnes dans différentes régions du pays à partir de mardi (ndlr hier) pour intensifier la campagne de sensibilisation et permettre à tous, surtout aux femmes, de voter. C’est un devoir citoyen et non un devoir d’homme uniquement. Si nous revendiquons l’égalité, nous devons également exercer ce droit qui nous permet d’exprimer nos intensions pour qu’elles soient prises en compte.
Entretien réalisé par N.D.