Ils sont jeunes. Ils ne prendront pas part au vote du prochain président de la République de Côte d’Ivoire. Mais, les élèves de Côte d’Ivoire veulent celui qui mettra fin aux problèmes qui gangrènent le système éducatif.
Godé Jean-Fabrice (1ère au collège Iris d’Abobo) : «Les populations doivent voter le changement»
«Pour moi, tous les candidats sont à la hauteur. Ils ont de bons programmes de société. Chacun veut apporter sa pierre à l’édifice. Que les populations votent le candidat qui va sérieusement faire changer le pays. Je souhaiterais qu’une fois élu, il se tourne vers l’école. Car, elle va à la dérive. Il faut le dire, nous avons tous la peur au ventre. Nous ne voulons pas revivre la tentative de coup d’Etat de 2002. Nous prions beaucoup pour que cette élection présidentielle se passe dans le calme et la paix. Surtout que les perdants acceptent leur défaite pour que le gagnant puisse travailler dans la paix.»
Yao Konan Fiacre Frédéric (1ère lycée moderne d’Abobo) :«Le nouveau président doit nous sortir de la misère»
«Je pense que tous les candidats sont convaincants. Je n’ai pas de préférence. Mais je voudrais que celui qui gagnera nous sorte de la misère. Nous avons passé 50 ans dans le sous-développement. Ce n’est pas normal. Je voudrais que le développement soit la priorité du vainqueur. Surtout qu’il revoie le fonctionnement du système éducatif et qu’il pense à créer des emplois pour nous. J’ai peur en ce moment pour ma propre sécurité. Car la semaine dernière, nous avons appris qu’un enfant a été tué, ici à Abobo. Les meurtriers lui ont enlevé les parties génitales ».
Yao Claire Inès (3ème collège moderne de Cocody) : «Pas de faux président !»
«Je n’ai pas de choix à faire puisque je ne vote pas. Que le meilleur soit élu. Mais, nous ne voulons pas de faux président. Un président qui pourra réorganiser l’école ivoirienne, c’est de lui que nous voulons. Nous craignons aussi un éventuel affrontement entre les partisans des différents candidats, à la proclamation des résultats. Depuis l’ouverture de la campagne, nos parents ne cessent d’appeler pour nous demander de rentrer vite à la maison. S’il y a des troubles, nous ne serons pas à l’abri. La commune de Cocody est considérée comme le centre d’Abidjan et tout peut nous arriver à tout moment».
Nemaigny Legnan Brice Romain (collège moderne de Cocody) :«Que le plus honnête gagne»
«Je suis beaucoup l’actualité, à la télévision, lorsque je suis à la maison. J’écoute souvent les candidats lors de leurs meetings. Je voudrais que Dieu fasse que ce soit le plus honnête qui gagne. Parce qu’au cours des meetings, les gens disent beaucoup de choses qu’ils ne réalisent pas, une fois élus. Le vainqueur doit être le candidat qui a un projet solide pour l’école et pour le transport urbain. Car, les élèves souffrent beaucoup. Nous avons un véritable problème de transport. Nous ne rentrons pas tôt à la maison parce qu’il n’y a pas assez de bus».
Mestiegoun Laetitia Bertine (3ème collège moderne de Cocody) :«Un président qui va mettre fin aux absences répétées des enseignants»
«Je pense que tous les candidats ne sont pas à la même hauteur. Certains ne communiquent pas assez sur leur programme de gouvernement. Pendant que d’autres le font très bien. Nous élèves, voulons un président qui va mettre fin aux différentes grèves et aux absences répétées des enseignants. Car, cela nous pénalise lors des examens. Comparés aux élèves de certains pays de la sous-région, nous avons un niveau très bas. Et cela nous fait mal. La date du 31 octobre me fait très peur. Je ne veux pas qu’il y ait des troubles».
Adomé Nancy (3ème collège moderne de Cocody) : «Que les candidats s’intéressent aux enfants»
«Je n’ai pas de candidat. Je suis encore jeune et je ne peux pas voter. Mais je voudrais que le président s’intéresse aux enfants. Très souvent, on ne tient pas compte de nous dans la prise des décisions. Je voudrais que le prochain président soit un homme de paix et qu’il n’y ait plus de troubles. Nous voulons aller à l’école parce qu’à notre âge, c’est la priorité. Je voudrais que celui qui sera élu, construise des écoles pour accueillir tous les élèves du Cm2 car, j’aurais appris que l’Etat veut supprimer le Cepe».
Bakayoko Diane Cécile (3ème collège moderne de Cocody) :«Des candidats qui tiennent leurs promesses»
«Je n’ai pas de préférence. S’ils se sont tous présentés, c’est parce qu’ils sont prêts à bien gouverner le pays. Celui qui gagne doit tenir ses promesses. Parce que très souvent, les personnes âgées ne tiennent pas leurs promesses. Ils nous disent des choses et quand ils arrivent au pouvoir, ils ne le font pas. Depuis plus d’une semaine, je rentre très tôt à la maison pour ne pas qu’on coupe ma tête. Parce qu’on dit que pendant la période électorale, on fait des sacrifices humains.
Faulet Nanakina Christiane (3ème collège moderne de Cocody): «Nous ne voulons pas de troubles»
«Je n’ai pas de choix. Je respecte tous les 14 candidats. Qu’ils respectent le verdict des urnes et qu’ils ne protestent pas contre le résultat. Nous ne voulons pas que nos études soient perturbées. Je voudrais que celui qui gagne, mette fin à la violence à l’école. Qu’il nous aide aussi à réhabiliter nos écoles. Parce que souvent les toitures ne sont pas en bon état et quand il pleut, nous sommes mouillés. Qu’il fasse que le nombre de bus augmente. Pour que nous puissions vite rentrer à la maison afin de nous réveiller en pleine forme ».
Propos recueillis par Adélaïde Konin
Godé Jean-Fabrice (1ère au collège Iris d’Abobo) : «Les populations doivent voter le changement»
«Pour moi, tous les candidats sont à la hauteur. Ils ont de bons programmes de société. Chacun veut apporter sa pierre à l’édifice. Que les populations votent le candidat qui va sérieusement faire changer le pays. Je souhaiterais qu’une fois élu, il se tourne vers l’école. Car, elle va à la dérive. Il faut le dire, nous avons tous la peur au ventre. Nous ne voulons pas revivre la tentative de coup d’Etat de 2002. Nous prions beaucoup pour que cette élection présidentielle se passe dans le calme et la paix. Surtout que les perdants acceptent leur défaite pour que le gagnant puisse travailler dans la paix.»
Yao Konan Fiacre Frédéric (1ère lycée moderne d’Abobo) :«Le nouveau président doit nous sortir de la misère»
«Je pense que tous les candidats sont convaincants. Je n’ai pas de préférence. Mais je voudrais que celui qui gagnera nous sorte de la misère. Nous avons passé 50 ans dans le sous-développement. Ce n’est pas normal. Je voudrais que le développement soit la priorité du vainqueur. Surtout qu’il revoie le fonctionnement du système éducatif et qu’il pense à créer des emplois pour nous. J’ai peur en ce moment pour ma propre sécurité. Car la semaine dernière, nous avons appris qu’un enfant a été tué, ici à Abobo. Les meurtriers lui ont enlevé les parties génitales ».
Yao Claire Inès (3ème collège moderne de Cocody) : «Pas de faux président !»
«Je n’ai pas de choix à faire puisque je ne vote pas. Que le meilleur soit élu. Mais, nous ne voulons pas de faux président. Un président qui pourra réorganiser l’école ivoirienne, c’est de lui que nous voulons. Nous craignons aussi un éventuel affrontement entre les partisans des différents candidats, à la proclamation des résultats. Depuis l’ouverture de la campagne, nos parents ne cessent d’appeler pour nous demander de rentrer vite à la maison. S’il y a des troubles, nous ne serons pas à l’abri. La commune de Cocody est considérée comme le centre d’Abidjan et tout peut nous arriver à tout moment».
Nemaigny Legnan Brice Romain (collège moderne de Cocody) :«Que le plus honnête gagne»
«Je suis beaucoup l’actualité, à la télévision, lorsque je suis à la maison. J’écoute souvent les candidats lors de leurs meetings. Je voudrais que Dieu fasse que ce soit le plus honnête qui gagne. Parce qu’au cours des meetings, les gens disent beaucoup de choses qu’ils ne réalisent pas, une fois élus. Le vainqueur doit être le candidat qui a un projet solide pour l’école et pour le transport urbain. Car, les élèves souffrent beaucoup. Nous avons un véritable problème de transport. Nous ne rentrons pas tôt à la maison parce qu’il n’y a pas assez de bus».
Mestiegoun Laetitia Bertine (3ème collège moderne de Cocody) :«Un président qui va mettre fin aux absences répétées des enseignants»
«Je pense que tous les candidats ne sont pas à la même hauteur. Certains ne communiquent pas assez sur leur programme de gouvernement. Pendant que d’autres le font très bien. Nous élèves, voulons un président qui va mettre fin aux différentes grèves et aux absences répétées des enseignants. Car, cela nous pénalise lors des examens. Comparés aux élèves de certains pays de la sous-région, nous avons un niveau très bas. Et cela nous fait mal. La date du 31 octobre me fait très peur. Je ne veux pas qu’il y ait des troubles».
Adomé Nancy (3ème collège moderne de Cocody) : «Que les candidats s’intéressent aux enfants»
«Je n’ai pas de candidat. Je suis encore jeune et je ne peux pas voter. Mais je voudrais que le président s’intéresse aux enfants. Très souvent, on ne tient pas compte de nous dans la prise des décisions. Je voudrais que le prochain président soit un homme de paix et qu’il n’y ait plus de troubles. Nous voulons aller à l’école parce qu’à notre âge, c’est la priorité. Je voudrais que celui qui sera élu, construise des écoles pour accueillir tous les élèves du Cm2 car, j’aurais appris que l’Etat veut supprimer le Cepe».
Bakayoko Diane Cécile (3ème collège moderne de Cocody) :«Des candidats qui tiennent leurs promesses»
«Je n’ai pas de préférence. S’ils se sont tous présentés, c’est parce qu’ils sont prêts à bien gouverner le pays. Celui qui gagne doit tenir ses promesses. Parce que très souvent, les personnes âgées ne tiennent pas leurs promesses. Ils nous disent des choses et quand ils arrivent au pouvoir, ils ne le font pas. Depuis plus d’une semaine, je rentre très tôt à la maison pour ne pas qu’on coupe ma tête. Parce qu’on dit que pendant la période électorale, on fait des sacrifices humains.
Faulet Nanakina Christiane (3ème collège moderne de Cocody): «Nous ne voulons pas de troubles»
«Je n’ai pas de choix. Je respecte tous les 14 candidats. Qu’ils respectent le verdict des urnes et qu’ils ne protestent pas contre le résultat. Nous ne voulons pas que nos études soient perturbées. Je voudrais que celui qui gagne, mette fin à la violence à l’école. Qu’il nous aide aussi à réhabiliter nos écoles. Parce que souvent les toitures ne sont pas en bon état et quand il pleut, nous sommes mouillés. Qu’il fasse que le nombre de bus augmente. Pour que nous puissions vite rentrer à la maison afin de nous réveiller en pleine forme ».
Propos recueillis par Adélaïde Konin