C’est quasi confirmé. Les Ivoiriens en partance pour le pèlerinage à La Mecque ne participeront pas à l’élection présidentielle du 31 octobre. Estimés à environ 3.000 personnes sur un total de plus 4.000 pèlerins, ces électeurs ne pourraient exprimer leur suffrage qu’à l’occasion de l’éventuel second tour prévu fin-novembre. Le commissaire du hadj 2010, Krouma Mamadou, qui a rencontré les responsables de la Commission électorale indépendante(Cei) fera le point de sa démarche, demain jeudi au soir, sur le plateau de l’émission télévisée Allahou Akbar. Il en ressort que les voyageurs ne pourront pas voter avant le 31 octobre parce que la loi ivoirienne ne prévoit pas le vote par anticipation. Le code électoral n’est pas explicite sur la question. Seul un passage de l’article 33 stipule qu’ « aucun bureau de vote ne peut être ouvert ou fermé avant l’heure légale. » C’est certainement pour la même raison, que le 10 octobre, lors de la cérémonie d’hommage aux soldats tombés au front, le chef d’état-major des Forces armées nationales (Fanci), le général Philippe Mangou, a plaidé pour un vote anticipé de ses agents, afin que ceux-ci puissent consacrer pleinement la journée du 31 octobre à la sécurisation du scrutin. Le code électoral ne prévoit pas non plus le vote par procuration. C’est pourquoi, même les non-voyants ou les manchots qui ne peuvent marquer tout seul leur choix sur le bulletin sont invités à se déplacer dans les bureaux de vote, accompagnés d’un proche.
Si le vote par anticipation était permis, il aurait été techniquement difficile à réaliser, à ce jour, pour les pèlerins. Les premiers départs pour l’Arabie Saoudite ont lieu demain. Les passagers viennent de localités diverses où ils ont été enrôlés. Leurs bureaux de vote sont dispersés, et la majorité s’est déjà rendue à Abidjan. L’option de les faire voter en terre sainte a parfois été proposée. Cela est aussi impossible en raison d’une loi saoudienne qui interdit toute activité politique au pèlerin. Le sujet a été officiellement évoqué pour la première fois le 23 septembre par le président du Conseil supérieur des imams(Cosim). Ce jour-là, Cheikh Boikary Fofana s’est rendu au siège de la Commission électorale indépendante(Cei), pour souhaiter que ses coreligionnaires puissent jouir de leur droit civique avant le voyage. Le guide musulman a fait cette proposition en se référant à l’exemple du Ghana voisin où, en 2008, les candidats au hadj ont été autorisés à faire le vote présidentiel avant de partir pour La Mecque. Depuis lors, la Cei n’a donné aucune réponse officielle. Finalement, la délégation ivoirienne ne pourra qu’implorer Allah durant son séjour saoudien afin que l’élection se déroule dans de bonnes conditions. C’est aussi bon à prendre même si la logique aurait pu autoriser leur vote tout comme les soldats avant leur envol.
Cissé Sindou
Si le vote par anticipation était permis, il aurait été techniquement difficile à réaliser, à ce jour, pour les pèlerins. Les premiers départs pour l’Arabie Saoudite ont lieu demain. Les passagers viennent de localités diverses où ils ont été enrôlés. Leurs bureaux de vote sont dispersés, et la majorité s’est déjà rendue à Abidjan. L’option de les faire voter en terre sainte a parfois été proposée. Cela est aussi impossible en raison d’une loi saoudienne qui interdit toute activité politique au pèlerin. Le sujet a été officiellement évoqué pour la première fois le 23 septembre par le président du Conseil supérieur des imams(Cosim). Ce jour-là, Cheikh Boikary Fofana s’est rendu au siège de la Commission électorale indépendante(Cei), pour souhaiter que ses coreligionnaires puissent jouir de leur droit civique avant le voyage. Le guide musulman a fait cette proposition en se référant à l’exemple du Ghana voisin où, en 2008, les candidats au hadj ont été autorisés à faire le vote présidentiel avant de partir pour La Mecque. Depuis lors, la Cei n’a donné aucune réponse officielle. Finalement, la délégation ivoirienne ne pourra qu’implorer Allah durant son séjour saoudien afin que l’élection se déroule dans de bonnes conditions. C’est aussi bon à prendre même si la logique aurait pu autoriser leur vote tout comme les soldats avant leur envol.
Cissé Sindou
