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Politique Publié le jeudi 21 octobre 2010 | Le Mandat

Exclusif/ Pour réussir son passage en force le 31 octobre : Gbagbo veut désarmer les FDS

© Le Mandat Par Emma
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le président Laurent Gbagbo assiste à la prise d`armes au palais
Samedi 7 août 2010. Abidjan, palais présidentiel du Plateau. Le défilé militaire est le point culminant des cérémonies marquant la fête de l`indépendance.
Un complot à odeur de cyclone s’apprête à souffler sur la Côte d’Ivoire. Pour réussir son passage en force et asseoir une dictature rampante au pays d’Houphouët-Boigny, le candidat du camp présidentiel a entrepris de désarmer une partie des forces de défense et de sécurité (FDS), le 31 octobre 2010. Révélation sur une manœuvre pernicieuse dont les conséquences pourraient s’avérer dramatiques pour les Ivoiriens.

La Côte d’Ivoire retient désormais son souffle et s’apprête à ouvrir une autre page triste de son histoire. Ainsi en ont voulu Laurent Gbagbo et les refondateurs. Au lieu donc de se soumettre au verdict des urnes, le 31 octobre 2010 prochain, le chef du parti prétendument socialiste et ses séides ont entrepris de concocter un autre plan lugubre de confiscation du pouvoir au soir de cette date cruciale pour la nation. Selon des sources proches du palais présidentiel, Laurent Gbagbo entend demeurer vaille que vaille au pouvoir même s’il est démocratiquement battu le 31 octobre. Et pour y parvenir, il a mis en place plusieurs stratégies dont le plus plausible et cynique demeure, sans aucun doute, le désarmement des FDS le jour du scrutin présidentiel. Cela veut dire en termes clairs que le jour des élections, les gendarmes, militaires, marins, policiers, douaniers, eaux et forêts… seront privés d’armes ou de munitions. Tout simplement parce que Gbagbo qui projette de leur intimer l’ordre de réprimer sauvagement le peuple, craint le retour du bâton. Il redoute donc le fait que les FDS ne se retournent contre lui pour lui porter l’estocade dans on entêtement à confisquer le pouvoir devant des candidats de poids comme Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara. Mais, ne nous y trompons pas. Car Laurent Gbagbo a déjà trouvé un palliatif, c’est-à-dire, une solution de rechange. Ainsi donc, en lieu et place des FDS privées de munitions, le régime entend armer lourdement les milices tribales qui seront chargé d’accomplir le sale boulot. Ce sont, dit-on, ces groupes d’auto-défense qui, habillés en treillis militaires, seront sur le terrain le 31 octobre pour « mâter » la population. Car, pour Gbagbo, il n’y a pas d’autre alternative que d’utiliser la force pour conserver son pouvoir devenu vacillant. Il a désormais le dos au mur et sait pertinemment qu’il ne peut sortir victorieux des urnes devant les candidats du Pdci et du Rdr. Le passage en force, envers et contre la volonté du peuple, semble donc être la seule bouée de sauvetage pour celui qui s’est pourtant affublé du titre « d’enfant des élections ».

Gbagbo veut s’auto proclamer vainqueur au premier tour

Et pour légitimer son hold-up électoral du 31 octobre 2010, Gbagbo projette de s’auto proclamer vainqueur du scrutin au premier tour avec plus de 51% de suffrages exprimés après les dépouillements. Il sait qu’en optant pour cette stratégie, le RHDP, le vrai vainqueur de cette élection, sera contraint de prendre la rue. Et c’est en ce moment qu’il intimera l’ordre aux miliciens instrumentalisés à souhait de massacrer la population. Selon nos sources, les leaders de la coalition des Houphouëtistes, en l’occurrence Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara, Albert Toikeusse Mabri et Innocent Anaky Kobena seront, eux aussi, mis à épreuve dans l’exécution de ce plan funeste et cynique. On comprend, dès lors, pourquoi au terme de sa tournée dans le Zanzan, Laurent Gbagbo a confié à ses intimes qu’au soir du 31 octobre 2010, il demeurera toujours à la barre. En réalité, l’époux de Simone Ehivet a bâti toute sa stratégie sur l’instrumentalisation de l’armée et des milices tribales et non pas la sensibilisation des concitoyens pour lui accorder leurs suffrages le jour des élections. Or, cette option du chef de la refondation fait ressortir au moins deux faits majeurs. D’un, il redoute toute compétition loyale et démocratique. Et de deux, il est hanté par la perte du pouvoir qui est pour lui, synonyme de descente systématique aux enfers. Dans un cas comme dans l’autre, la réalité est que Laurent Gbagbo prend de lourdes responsabilités devant l’histoire, en privilégiant l’option suicidaire. Mais Jupiter, dit-on, rend sourd celui qu’il veut perdre.

J.J
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