La nomination d’un Malien à la tête de la Commission électorale en Guinée, peu après des violences à Conakry, a apaisé une situation très tendue avant le 2ème tour de la présidentielle de dimanche, dont les deux candidats ont souhaité, hier, qu’il y ait désormais lieu comme prévu.
Le général malien Siaka Toumani Sangaré, représentant en Guinée de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a été nommé, mardi soir, par décret du président de la transition guinéenne, le général Sékouba Konaté. Il était jusqu’alors simple expert technique auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dont les précédents présidents guinéens avaient tous été contestés par l’un des deux candidats au second tour, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Le décret du général Konaté précise qu’il sera assisté de deux vice-présidents, en l’occurrence deux personnalités guinéennes ayant exercé la présidence de la Ceni, Aminata Mane Camara, considérée comme une proche de M. Diallo, et Lounceny Camara, jugé proche de M. Condé. Ce dernier, qui présidait jusqu’à mardi la Commission, avait cristallisé sur sa personne la colère des jeunes partisans de Cellou Dalein Diallo qui sont descendus, lundi et mardi, dans les rues de Conakry pour exiger son départ, affrontant à coups de pierres les forces de l’ordre qui ont ouvert le feu. Bilan, au moins deux morts, selon l’Observatoire national des droits de l’Homme (ONDH), et 29 blessés, selon des sources hospitalières, chiffres non confirmés de sources officielles. Hier, les rues de Conakry étaient jonchées de pierres, de pneus brûlés, de restes de barricades, mais la situation était calme et les forces de l’ordre discrètes, a constaté un journaliste de l’AFP. La nomination du général malien a été bien accueillie par les partisans d’Alpha Condé (18% des voix au 1er tour du 27 juin) et surtout ceux de Cellou Dalein Diallo (43% des voix). Même soulagement de la France, ex-puissance coloniale en Guinée. La “désignation” du général Sangaré “vient mettre un terme salutaire à plusieurs semaines de contentieux sur la composition de la Ceni, marquées par des incidents graves, menaçant la tenue du second tour de scrutin”, s’est félicité Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères. Il a évoqué “une étape déterminante dans la poursuite du processus électoral” et rendu hommage “aux efforts inlassables du médiateur burkinabé” dans la crise guinéenne, le président Blaise Compaoré, à l’origine de l’idée de nommer un étranger non impliqué dans la politique guinéenne à la tête de la Commission électorale.
Le général malien Siaka Toumani Sangaré, représentant en Guinée de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a été nommé, mardi soir, par décret du président de la transition guinéenne, le général Sékouba Konaté. Il était jusqu’alors simple expert technique auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dont les précédents présidents guinéens avaient tous été contestés par l’un des deux candidats au second tour, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Le décret du général Konaté précise qu’il sera assisté de deux vice-présidents, en l’occurrence deux personnalités guinéennes ayant exercé la présidence de la Ceni, Aminata Mane Camara, considérée comme une proche de M. Diallo, et Lounceny Camara, jugé proche de M. Condé. Ce dernier, qui présidait jusqu’à mardi la Commission, avait cristallisé sur sa personne la colère des jeunes partisans de Cellou Dalein Diallo qui sont descendus, lundi et mardi, dans les rues de Conakry pour exiger son départ, affrontant à coups de pierres les forces de l’ordre qui ont ouvert le feu. Bilan, au moins deux morts, selon l’Observatoire national des droits de l’Homme (ONDH), et 29 blessés, selon des sources hospitalières, chiffres non confirmés de sources officielles. Hier, les rues de Conakry étaient jonchées de pierres, de pneus brûlés, de restes de barricades, mais la situation était calme et les forces de l’ordre discrètes, a constaté un journaliste de l’AFP. La nomination du général malien a été bien accueillie par les partisans d’Alpha Condé (18% des voix au 1er tour du 27 juin) et surtout ceux de Cellou Dalein Diallo (43% des voix). Même soulagement de la France, ex-puissance coloniale en Guinée. La “désignation” du général Sangaré “vient mettre un terme salutaire à plusieurs semaines de contentieux sur la composition de la Ceni, marquées par des incidents graves, menaçant la tenue du second tour de scrutin”, s’est félicité Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères. Il a évoqué “une étape déterminante dans la poursuite du processus électoral” et rendu hommage “aux efforts inlassables du médiateur burkinabé” dans la crise guinéenne, le président Blaise Compaoré, à l’origine de l’idée de nommer un étranger non impliqué dans la politique guinéenne à la tête de la Commission électorale.