Afriqueactu.net - Le processus électoral vient de connaître un couac en Eburnie. Au moment même où la machine électorale est déployée dans tous ses atours sur le terrain, l’opposition vient de jeter un pavé dans la mare. En effet, les représentants de l’opposition siégeant à la Commission électorale indépendante (CEI), redoutant une éventuelle manipulation des résultats du premier tour de la présidentielle, dénoncent une convention signée par la CEI et la SILS (Société informatique de localisation et de sécurité), une filiale du BNETD (Bureau national d’études techniques et de développement) qui serait dirigée par un proche du président Laurent Gbagbo. Elle semble avoir vu juste, puisque le système informatique a été mis de côté, en faveur d’un comptage manuel des résultats du scrutin.
Une affaire cocasse qui, toutes proportions gardées, pouvait aboutir à une nouvelle querelle de clocher d’autant qu’elle éveille à nouveau la méfiance entre les acteurs politiques ivoiriens. Et le processus de transition, en conséquence, pourrait en prendre un coup. On se rappelle que la dissolution en février dernier, de cette CEI, par le chef de l’Etat, avait permis de lui donner son ossature consensuelle actuelle. Et plus personne, depuis lors, de surcroît en cette période de campagne, ne s’attendait encore à un quelconque blocage. Mais voilà. La CEI ivoirienne et la CENI guinéenne sont deux institutions qui, mutatis mutandis, peuvent être comparées, dans la mesure où, véritables pierres d’achoppement, elles ont longtemps polarisé les attentions. Elles donnent du reste l’impression de s’être engagées dans une drôle de compétition de laquelle sortira victorieuse, celle qui aura le mieux fait preuve d’inertie et d’immobilisme.
A peine la CENI guinéenne s’est-elle remise de sa paralysie structurelle et fonctionnelle que la CEI ivoirienne semble prendre le relais. Même si l’opposition est dans son droit de récuser le système informatique de la CEI, des questions subsistent tout de même. Qu’attendaient les représentants de l’opposition dont un des leurs préside la CEI pour réagir ? N’étaient-ils donc pas au courant de cette convention qu’ils dénoncent ?
Le comptage manuel ne sera-t-il pas lui aussi source de conflits ? Une chose est sûre, le peuple ivoirien et la communauté internationale en ont assez des roueries incessantes des hommes politiques ivoiriens. L’élection présidentielle, maintes fois programmée et reportée, a toujours été une ligne d’horizon. Il faut donc espérer que ce nouvel incident ne retarde le processus et n’hypothèque la date du 31 octobre.
Boundi OUOBA
Une affaire cocasse qui, toutes proportions gardées, pouvait aboutir à une nouvelle querelle de clocher d’autant qu’elle éveille à nouveau la méfiance entre les acteurs politiques ivoiriens. Et le processus de transition, en conséquence, pourrait en prendre un coup. On se rappelle que la dissolution en février dernier, de cette CEI, par le chef de l’Etat, avait permis de lui donner son ossature consensuelle actuelle. Et plus personne, depuis lors, de surcroît en cette période de campagne, ne s’attendait encore à un quelconque blocage. Mais voilà. La CEI ivoirienne et la CENI guinéenne sont deux institutions qui, mutatis mutandis, peuvent être comparées, dans la mesure où, véritables pierres d’achoppement, elles ont longtemps polarisé les attentions. Elles donnent du reste l’impression de s’être engagées dans une drôle de compétition de laquelle sortira victorieuse, celle qui aura le mieux fait preuve d’inertie et d’immobilisme.
A peine la CENI guinéenne s’est-elle remise de sa paralysie structurelle et fonctionnelle que la CEI ivoirienne semble prendre le relais. Même si l’opposition est dans son droit de récuser le système informatique de la CEI, des questions subsistent tout de même. Qu’attendaient les représentants de l’opposition dont un des leurs préside la CEI pour réagir ? N’étaient-ils donc pas au courant de cette convention qu’ils dénoncent ?
Le comptage manuel ne sera-t-il pas lui aussi source de conflits ? Une chose est sûre, le peuple ivoirien et la communauté internationale en ont assez des roueries incessantes des hommes politiques ivoiriens. L’élection présidentielle, maintes fois programmée et reportée, a toujours été une ligne d’horizon. Il faut donc espérer que ce nouvel incident ne retarde le processus et n’hypothèque la date du 31 octobre.
Boundi OUOBA