Le mois d’octobre revêt sans nul doute, une grande signification pour l’histoire de notre pays. Le dixième mois de l’année est chargé de grands souvenirs, d’évènements heureux et malheureux, de dates à retenir pour les annales et pour les générations présentes et à venir. Le 18 octobre, la Côte d’Ivoire entière s’est souvenu de la date anniversaire de la naissance du premier président de notre pays. Celui-là même que le général De Gaulle qualifiait de « génie politique de premier ordre », aurait eu 105 ans, s’il n’avait pas été rappelé par Dieu. En ces moments de sortie de crise pour la Côte d’Ivoire, tous les Ivoiriens ouvrent le temps des regrets pour les années Houphouët. Même ceux qui l’ont combattu, honni et attaqué jusque dans son intimité, se surprennent à présent, à se réclamer de sa philosophie. Aussi, le mois d’octobre ouvre t-il le temps des élections pour le pays autrefois « béni de Dieu ». Nous osons espérer que le scrutin se passera dans un très bel esprit et que les Ivoiriens se choisissent le président à même de les conduire vers le bonheur, le bien- être et le développement durable. Sans doute, l’horizon ivoirien a besoin de s’éclaircir davantage, après ces longues années de crise. Par ailleurs, Octobre inaugure aussi des moments douloureux de notre parcours national. Le 19 octobre dernier, cela fera exactement douze ans, jour pour jour, que Georges Djéni Kobina, le premier secrétaire général du Rassemblement Des Républicains a été rappelé à Dieu. Que de souvenirs de ce grand homme, arraché à l’affection des siens et des Ivoiriens, en ce mardi 19 octobre 98, de grands déchirements et tourments. Pour sa fidélité, sa loyauté et son attachement sans réserve aux valeurs sociales, celui que le Pr Harris Memel Fotêh qualifiait de « Fama de l’espèce démocratique, opérateur de ruptures idéologiques et politiques », est rentré dans le panthéon de nos cœurs et esprits. Disparu, il est plus vivant que jamais. Sans conteste, Octobre représente la double symbolique de la nuit et du jour. Vivement donc, que le jour continue de briller et d’illuminer la Côte d’Ivoire, loin des parenthèses de sang et de division
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga