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Politique Publié le vendredi 22 octobre 2010 | Le Patriote

A Gagnoa : comme bilan de dix ans de gestion / Gbagbo revendique ses monuments

© Le Patriote Par Luc Gnago
Présidentielle : Gbagbo investi candidat pour la présidentielle du 31 octobre
Lors d`une cérémonie officialisant sa candidature pour la présidentielle ivoirienne, le chef de l`Etat sortant, Laurent Gbagbo a fixé les objectifs qui seraient les siens en cas de réélection, à commencer par une forte augmentation de la production de cacao et une modernisation des infrastructures du pays
Qui a dit dans ce pays que Gbagbo n’a pas de bilan à défendre? Pour tous les adeptes de cette thèse, le candidat de La Majorité Présidentielle a apporté un démenti, hier sur les antennes de la télévision. En meeting au stade Biaka Boda de Gagnoa, le président par effraction de la Côte d’Ivoire (il ne cesse de conter qu’il a accédé au pouvoir d’Etat dans des conditions calamiteuses, ndlr) s’est, une fois de plus, moqué de la souffrance des Ivoiriens en présentant les multiples monuments sortis de terre à coûts de milliards comme des acquis de ses dix années de gestion. Morceaux choisis. «Qui a construit des monuments dans ce pays ?», «Il y a ce que Houphouët à fait et ce que Gbagbo est en train de faire», «Bédié n’a rien construit», «Alassane n’a rien construit», «Leur présence en Côte d’Ivoire équivaut à leur absence». A l’analyse, il est vrai que bilan contre bilan, aucun des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2010 ne peut rivaliser avec celui qui se fait passer pour le candidat de la Côte d’Ivoire et dont toute la communication de campagne est gérée par l’étranger. Et principalement, la France qu’il fait passer pour le bourreau de la Côte d’Ivoire. Car en termes de manipulation de l’opinion, Laurent Gbagbo est un expert. Et il a raison de dire que personne n’a construit de monuments. Henri Konan Bédié, président de la Côte d’Ivoire de 1993 à 1999 n’en a pas fait. Tout comme Alassane Ouattara, Premier ministre de la Côte d’Ivoire de 1990 à 1993. Pourquoi devraient-ils construire des monuments ? Que peut apporter au développement d’une nation des monuments ? Rompus à la gestion des affaires de l’Etat et soucieux du bien-être des populations, ces enfants d’Houphouët-Boigny ont mis l’accent sur des investissements générateurs de revenus. C’est le cas du Dr Alassane Ouattara qui comme Premier Ministre et Chef de Gouvernement, s’est fixé trois objectifs principaux : la modernisation des structures de l’Etat, l’assainissement des finances publiques, la mise en œuvre des réformes nécessaires pour le retour à la croissance et à la prospérité. Ces réformes ont conduit à l’équilibre du secteur électrique, garantissant ainsi un approvisionnement régulier des populations en électricité ; un retour à la liquidité du système bancaire ; une reprise des investissements publics dans le secteur de l’éducation, tant au niveau du primaire, du secondaire que du supérieur, la réhabilitation des centres hospitaliers et leur approvisionnement en médicaments. Et cela en seulement trois années. Les universités d’Abobo-Adjamé et de Bouaké sont encore là. Tout comme les URS de Daloa et Korhogo. Les multiples écoles BAD, le Palais de la Culture, le bitumage des axes Bondoukou-Bouna, Korhogo-Boundiali. Le CHU de Yopougon et la côtière sont des projets à mettre à l’actif d’Alassane Ouattara.

Et Alassane Ouattara ne construira jamais de monuments. C’est vrai, «il y a ce que Houphouët a construit et ce que Gbagbo est en train de construire». Mais il serait plus précis en disant : «il y a ce que Houphouët a construit et ce que Gbagbo a détruit». A vari dire, c’est ça la vérité. Gbagbo a détruit la Côte d’Ivoire. Et pour montrer aux Ivoiriens qu’ils ne peuvent rien et ne doivent rien attendre de lui, il brandit des monuments comme acquis de sa gestion. A ce niveau, son bilan est largement positif. Félicitations pour avoir donné du travail aux milliers jeunes diplômés avec les centaines de monuments à travers la ville d’Abidjan et à l’intérieur du pays.

OUATTARA Gaoussou
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