Pour la première victoire d’ado, chacun veut son affiche. Elles étaient attendues par les populations qui commençaient à s’impatienter de ne pas voir les affiches du candidat de la solution. Elles sont arrivées, les affiches du candidat Ouattara. Mais outre les grandes affiches qui sont très haut perchées dans les grands carrefours, celles de taille moyenne et les petites sont invisibles au coin des rue ou sur les murs. Les populations les "volent" tout simplement. Les militants et autres sympathisants du mentor des Républicains arrachent ces affiches pour les coller dans leur cour ou même pour les encadrer et décorer leur salon. Les jeunes commis à l’affichage des posters d’ADO ne savent plus que faire. L’affiche en main n’est pas encore collée qu’ils ont autour d’eux des personnes qui leur disent : « mon frère, donne-la moi, je vais la coller chez moi. De toutes les façons, si tu la colles, je vais l’arracher pour l’emporter». C’est une soif inaltérable pour les images qui présentent le bravtchè et surtout celles du couple Ouattara. A l’image du jeune Ouattara Bamoriba dit Bamsi, qui habite au quartier Montagne et qui travaille à Koko, deux quartiers où des inconditionnels d’ADO vivent le même désespoir de posséder un jour une de ces affiches tant convoitées, les populations de certains quartiers qui s’estiment oubliés ne cachent pas leur impatience. « Nous voulons qu’on nous envoie de nombreuses affiches. On a en besoin. Les grandes comme les petites. Mais on n’en trouve pas et on ne peut plus contenir notre impatience. Ce sont des souvenirs qu’il faut avoir pour la première victoire d’ADO ». Malgré cet amour qui s’exprime au détriment de sa campagne, Alassane Ouattara mène de loin la bataille des affiches dans la cité du Poro. En effet, ce sont les affiches expressives et diversifiées du candidat de la case ronde qui ornent la plupart des grands panneaux d’affichage de la ville.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant