Ahoua Don Melo, le Directeur du BNETD ne digère pas la décision finale de la Commission électorale indépendante (CEI) de procéder au comptage manuel des bulletins en lieu et place d’un comptage électronique qui aurait été l’affaire de la société SILS. Invité des bénévoles communicateurs pour Gbagbo, le patron du BNETD s’est laissé aller à tous les commentaires pour tirer sur la décision de la CEI. Selon lui, c’est une grosse erreur que d’aller un comptage manuel. « Le comptage manuel est un système qui n’est pas fiable », a dénoncé Don Melo. L’homme est allé plus loin pour même prédire l’apocalypse si le système électronique n’est pas maintenu. Selon lui, la CEI sera certainement en retard sur la les états-majors des partis politiques. Et cette situation peut, a-t-il poursuivi, provoquer de graves troubles. « La CEI risque d’être en retard sur les partis politiques dans la proclamation des résultats. Ce retard va faire que chaque état-major va proclamer vainqueur son candidat et ça sera la pagaille », s’est-il convaincu. Tentant de donner du poids à son argumentaire, Don Melo a affirmé que le comptage électronique exclu tout moyen de manipulation. Ce qui ne serait pas le cas du comptage manuel qui selon lui « ne repose sur aucun moyen scientifique ». En définitive, Ahoua Don Melo a clairement dit devant les communicateurs bénévoles pour la victoire de Gbagbo que lui et le BNETD n’ont eu aucune intention de manipuler les résultats. « Le BNETD est loin de l’entreprise SILS qui devait effectuer le comptage électronique », a-t-il conclu. Si on suit la démarche de Don Melo, sans le comptage électronique, c’est le KO. Seul le comptage électronique serait la voie idéale. Ok, mais ce qu’il n’a pas dit ou reconnu, c’est la connexion de sa structure et celle qui devait compter les bulletins. Si Don Melo affirme qu’il n’y a pas de lien entre SILS et le BNETD, il ne dit pas à tout le monde qui est le responsable de cette entreprise qui devait procéder au comptage électronique. En effet, la Société informatique de localisation et de sécurité (SILS) est dirigée par Traoré Demba, qui est le directeur national de campagne adjoint du candidat Laurent Gbagbo chargé de la communication et des NTIC. Et comment Ahoua Don Melo peut-il faire croire à l’opinion, que le DNC adjoint d’un candidat peut piloter, en toute impartialité et sans tenter de manipuler les résultats, le comptage d’une élection ? Qu’il prenne les Ivoiriens au sérieux. Et dire que le comptage électronique est aussi fiable qu’il le dit laisse perplexe. On l’a vu aux Etats-Unis, avec le matériel électronique dont dispose ce pays, on a finalement du recourir au comptage manuel pour départager Georges Bush et Al Gore en 2000. Malgré les deux systèmes, des doutes sur les résultats définitifs ont plané sur la victoire de George Bush. Et ici même chez nous en 2000, le décompte a été fait manuellement.
Mais la réalité de ce débat ivoirien n’est pas tant le comptage manuel ou électronique. Sinon, tout le monde s’accorde à reconnaitre le comptage électronique est plus rapide que le comptage manuel qui mettra à coup sur du temps (trois jours minimum). Ce que les Ivoiriens n’acceptent pas, c’est que la structure qui était préposé au comptage électronique soit dirigée par le proche d’un candidat. Notamment Traoré Demba, qui est DNC adjoint de Laurent Gbagbo. Cette sortie de Don Melo cache mal la panique qui s’est emparée du camp présidentiel. Le fait que la CEI ait récusé la société SILS a énormément ébranlé Gbagbo et ses partisans. Ces derniers fondaient un grand espoir sur la science de Demba Traoré et de sa société pour faire élire le candidat Gbagbo en manipulant les résultats. Selon nos informations, pris de court par la décision de la CEI Gbagbo, est précipitamment rentré à Abidjan pour tenter de reprendre la main. Malheureusement, il semble qu’il est trop tard.
Koné Lassiné
Mais la réalité de ce débat ivoirien n’est pas tant le comptage manuel ou électronique. Sinon, tout le monde s’accorde à reconnaitre le comptage électronique est plus rapide que le comptage manuel qui mettra à coup sur du temps (trois jours minimum). Ce que les Ivoiriens n’acceptent pas, c’est que la structure qui était préposé au comptage électronique soit dirigée par le proche d’un candidat. Notamment Traoré Demba, qui est DNC adjoint de Laurent Gbagbo. Cette sortie de Don Melo cache mal la panique qui s’est emparée du camp présidentiel. Le fait que la CEI ait récusé la société SILS a énormément ébranlé Gbagbo et ses partisans. Ces derniers fondaient un grand espoir sur la science de Demba Traoré et de sa société pour faire élire le candidat Gbagbo en manipulant les résultats. Selon nos informations, pris de court par la décision de la CEI Gbagbo, est précipitamment rentré à Abidjan pour tenter de reprendre la main. Malheureusement, il semble qu’il est trop tard.
Koné Lassiné