A compter de ce jour jusqu’au scrutin présidentiel, le Patriote ouvre une lucarne sur les propos d’antan du candidat du FPI, en totale rupture avec ce qu’il disait dans l’opposition. Radioscopie du discours d’un homme qui parle et déparle, qui dit une chose et fait son contraire.
Dire que le président Laurent Gbagbo, du temps où il était le chef de file de l’opposition, ne manquait pas d’ouvrir des critiques au vitriol, c’est véritablement comme défoncer une porte déjà ouverte, tant il est indéniable que c’est cette option qui a guidé la création même du FPI.
Invariablement, sous Houphouët et Bédié, la donne était la même. Gbagbo était l’homme nouveau, le «messie» pour ses hagiographes et missi dominici et les tenants du pouvoir, les hommes du passé et dépassés. Ainsi en est-il du discours virulent et du réquisitoire sans réserve qu’il faisait contre la gestion du président Bédié, le 10 septembre 95, à Lakota: «Ceux qui gouvernent actuellement la Côte d’Ivoire sont des amateurs. Ils ne savent pas ce que c’est que le pouvoir d’Etat. Ils ne voient dans le pouvoir d’Etat que le côté jouissif. Ils voient les privilèges, mais ils ne savent pas que quand on a le pouvoir d’Etat on ne dit pas n’importe quoi, on ne parle pas n’importe comment. Ils veulent parler comme s’ils sont dans l’opposition, alors qu’ils sont au pouvoir».
Au regard de la décennie de pouvoir du FPI, on ne peut pas dire que Laurent Gbagbo a été bien inspiré de tenir un tel discours. Du moins, sa sortie véhiculait des signes prémonitoires de ce qui serait sa décennie de pouvoir. En effet, en dix ans, les refondateurs ont montré qu’ils étaient de vrais «amateurs» qui gouvernent le pays sous le sceau du hasard et de l’improvisation. On ne peut pas dire qu’ils «savent ce que c’est que le pouvoir d’Etat». Non initiés à la gestion des affaires de la République, Laurent Gbagbo et les siens ont conduit la Côte d’Ivoire à la banqueroute, sur tous les plans. Ils se sont plutôt laissés enivrer par «le côté jouissif» et «les privilèges». A savoir, piller les caisses de l’Etat, exceller dans la corruption, épouser les miss, parader dans de grosses cylindrées et bâtir des résidences cossues avec l’argent du contribuable. Comme si cela n’était pas suffisant, Gbagbo a décidé de banaliser le pouvoir, en «disant n’importe quoi» et «en parlant n’importe comment». Depuis dix ans, on sait le type de discours et le type d’image qu’il donne de sa personne. Plus grave, pendant dix ans, «il parle comme s’il est dans l’opposition, alors qu’il est au pouvoir». Après un règne d’échec, de projets et de promesses, il n’a aucun bilan. Avec la campagne électorale qui vient de commencer, il est à la peine, faisant de nouvelles promesses à un peuple qui l’a vu diriger négativement en dix ans.
Heureux qui comme Gbagbo est pris au piège de son propre discours. Vraiment triste, la tragédie du roi Gbagbo.
Dire que le président Laurent Gbagbo, du temps où il était le chef de file de l’opposition, ne manquait pas d’ouvrir des critiques au vitriol, c’est véritablement comme défoncer une porte déjà ouverte, tant il est indéniable que c’est cette option qui a guidé la création même du FPI.
Invariablement, sous Houphouët et Bédié, la donne était la même. Gbagbo était l’homme nouveau, le «messie» pour ses hagiographes et missi dominici et les tenants du pouvoir, les hommes du passé et dépassés. Ainsi en est-il du discours virulent et du réquisitoire sans réserve qu’il faisait contre la gestion du président Bédié, le 10 septembre 95, à Lakota: «Ceux qui gouvernent actuellement la Côte d’Ivoire sont des amateurs. Ils ne savent pas ce que c’est que le pouvoir d’Etat. Ils ne voient dans le pouvoir d’Etat que le côté jouissif. Ils voient les privilèges, mais ils ne savent pas que quand on a le pouvoir d’Etat on ne dit pas n’importe quoi, on ne parle pas n’importe comment. Ils veulent parler comme s’ils sont dans l’opposition, alors qu’ils sont au pouvoir».
Au regard de la décennie de pouvoir du FPI, on ne peut pas dire que Laurent Gbagbo a été bien inspiré de tenir un tel discours. Du moins, sa sortie véhiculait des signes prémonitoires de ce qui serait sa décennie de pouvoir. En effet, en dix ans, les refondateurs ont montré qu’ils étaient de vrais «amateurs» qui gouvernent le pays sous le sceau du hasard et de l’improvisation. On ne peut pas dire qu’ils «savent ce que c’est que le pouvoir d’Etat». Non initiés à la gestion des affaires de la République, Laurent Gbagbo et les siens ont conduit la Côte d’Ivoire à la banqueroute, sur tous les plans. Ils se sont plutôt laissés enivrer par «le côté jouissif» et «les privilèges». A savoir, piller les caisses de l’Etat, exceller dans la corruption, épouser les miss, parader dans de grosses cylindrées et bâtir des résidences cossues avec l’argent du contribuable. Comme si cela n’était pas suffisant, Gbagbo a décidé de banaliser le pouvoir, en «disant n’importe quoi» et «en parlant n’importe comment». Depuis dix ans, on sait le type de discours et le type d’image qu’il donne de sa personne. Plus grave, pendant dix ans, «il parle comme s’il est dans l’opposition, alors qu’il est au pouvoir». Après un règne d’échec, de projets et de promesses, il n’a aucun bilan. Avec la campagne électorale qui vient de commencer, il est à la peine, faisant de nouvelles promesses à un peuple qui l’a vu diriger négativement en dix ans.
Heureux qui comme Gbagbo est pris au piège de son propre discours. Vraiment triste, la tragédie du roi Gbagbo.