Divers écueils tendent à compromettre le tenue du premier tour de scrutin, prévu le 31 octobre. Le retard dans la distribution des cartes d'électeurs notamment préoccupe le président sortant Laurent Gbgabo.
Va-t-on en Côte d'Ivoire vers un énième report du scrutin présidentiel, dont le premier tour est programmé le 31 octobre? A l'issue d'un meeting tenu jeudi soir en son fief de Gagnoa (centre-ouest), le président sortant Laurent Gbagbo a fait part de son inquiétude en la matière. "Ce qui me préoccupe le plus à ce stade, a-t-il confié à L'Express, c'est la distribution des cartes d'électeurs. Le processus est trop lent, il y a encore des retards."
Cet écueil est-il, à J-9, de nature à compromettre le maintien de la consultation à la date prévue? "Je n'ai pas encore arrêté mon jugement, répond le leader du Front populaire ivoirien (FPI). Il faut que je regarde ça de près. Si l'on met les bouchées doubles, ça reste jouable. Sinon, il y a un vrai souci."
Moins rédhibitoires aux yeux du candidat de La Majorité présidentielle (LMP), d'autres nuages assombrissent l'horizon. Après trois jours d'effervescence et de confusion, la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé hier sa décision de procéder à l'heure du dépouillement à un comptage manuel. Renonçant ainsi au traitement informatique centralisé initialement prévu.
L'élection repoussée au 14 novembre?
A l'origine de cette volte-face, un litige portant sur le maître d'oeuvre de l'opération informatisée, à savoir le Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), dont l'opposition juge le patron trop proche du clan Gbagbo. Les principaux rivaux du sortant, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, ont d'ailleurs approuvé le choix de la CEI, dénoncé en revanche par le FPI. "Pas acceptable", tranche Pascal Affi N'Guessan, porte-parole de campagne de Laurent Gbagbo. Ultime écueil, la formation et la mise en place -incomplètes à ce jour- des scrutateurs censés veiller sur les 20000 bureaux de vote dispersés dans le pays.
Certes, rien n'est joué. Mais le scénario du "report technique" ne peut plus être écarté. Dans l'entourage du Premier ministre Guillaume Soro, on envisage ainsi la possibilité de différer le scrutin au dimanche 14 novembre.
Par Vincent Hugeux, publié le 22/10/2010 à 14:00
Va-t-on en Côte d'Ivoire vers un énième report du scrutin présidentiel, dont le premier tour est programmé le 31 octobre? A l'issue d'un meeting tenu jeudi soir en son fief de Gagnoa (centre-ouest), le président sortant Laurent Gbagbo a fait part de son inquiétude en la matière. "Ce qui me préoccupe le plus à ce stade, a-t-il confié à L'Express, c'est la distribution des cartes d'électeurs. Le processus est trop lent, il y a encore des retards."
Cet écueil est-il, à J-9, de nature à compromettre le maintien de la consultation à la date prévue? "Je n'ai pas encore arrêté mon jugement, répond le leader du Front populaire ivoirien (FPI). Il faut que je regarde ça de près. Si l'on met les bouchées doubles, ça reste jouable. Sinon, il y a un vrai souci."
Moins rédhibitoires aux yeux du candidat de La Majorité présidentielle (LMP), d'autres nuages assombrissent l'horizon. Après trois jours d'effervescence et de confusion, la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé hier sa décision de procéder à l'heure du dépouillement à un comptage manuel. Renonçant ainsi au traitement informatique centralisé initialement prévu.
L'élection repoussée au 14 novembre?
A l'origine de cette volte-face, un litige portant sur le maître d'oeuvre de l'opération informatisée, à savoir le Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), dont l'opposition juge le patron trop proche du clan Gbagbo. Les principaux rivaux du sortant, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, ont d'ailleurs approuvé le choix de la CEI, dénoncé en revanche par le FPI. "Pas acceptable", tranche Pascal Affi N'Guessan, porte-parole de campagne de Laurent Gbagbo. Ultime écueil, la formation et la mise en place -incomplètes à ce jour- des scrutateurs censés veiller sur les 20000 bureaux de vote dispersés dans le pays.
Certes, rien n'est joué. Mais le scénario du "report technique" ne peut plus être écarté. Dans l'entourage du Premier ministre Guillaume Soro, on envisage ainsi la possibilité de différer le scrutin au dimanche 14 novembre.
Par Vincent Hugeux, publié le 22/10/2010 à 14:00