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Politique Publié le samedi 23 octobre 2010 | Nord-Sud

Présidentielle 2010 : Qui aura les voix des travailleurs ?

Les responsables des principales centrales se prononcent sur la campagne présidentielle et expriment leurs attentes. .

Ebagnénin Joseph (1er SGA de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire, Ugtci) : «Voici notre candidat»
« L’Ugtci, c’est d’abord la convergence de l’ensemble des partis politiques. Nous avons retenu une option : quand nous sommes au sein de la bourse du travail, nous ne parlons que du syndicat. Maintenant, nous estimons que le candidat qui aura l’avantage de nous faire réfléchir, qui prendra fait et cause pour nous, et qui sera sensible à nos attentes, peut compter sur nos suffrages. Ceux qui aspirent gouverner le pays devraient pouvoir tenir compte des préoccupations des travailleurs. L’important pour eux, c’est de s’adresser aux travailleurs. C’est dans ce sens que nous avons reçu une lettre de M. Alassane Dramane Ouattara. Il entend parler aux travailleurs. Avant lui, nous avons reçu Mme la Première Dame qui s’est rendue au siège de l’Ugtci. Nous avons également reçu M. Anaky Kobena, M. Francis Wodié, et la représentante de Mme Jacqueline Oble. Toutes ces personnalités ont fait le déplacement. Elles ont enregistré nos préoccupations. Nous espérons qu’elles en tiendront compte dans le cadre de leurs programmes respectifs. Dans les pays européens, les présidents sont élus sur les programmes qu’ils proposent aux travailleurs. Nous aurons du plaisir à les voir venir à la Bourse du travail (Siège de l’Ugtci, à Treichville), pour nous parler, afin que nous sachions ce qu’ils proposent pour sortir le pays de la crise. Notre priorité, c’est la réduction du coût de la vie. Les travailleurs souffrent énormément de la cherté de la vie. Ensuite, des emplois à toute cette jeunesse qui sort du système scolaire sans espoir. Il faut aussi penser aux femmes. Elles sont des acteurs du développement. Il faudra donc les prendre en compte dans le développement du pays. Chacun aborde le chapitre des travailleurs dans le cadre de son programme. Mais, ce que nous aimerions éventuellement, c’est discuter en corps à corps. Nous voulons savoir ce qu’ils disent réellement sur nos attentes. »

Mahan Gahé, (SG de la centrale Dignité) :«Nous sommes allergiques aux ajustements structurels »

«A part le candidat Laurent Gbagbo, les autres ne tiennent pas compte des attentes des travailleurs dans leur discours de campagne. En tant que confédération syndicale, nous sommes allergiques au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale avec leur programmes d’ajustements structurels. Leurs décisions sacrifient toujours les travailleurs. Les candidats qui sont dans cette logique nous effraient. Avec Laurent Gbagbo, il y a eu la ratification de la convention 144 qui instaure le dialogue social. Aujourd’hui, les structures de concertation nous permettent d’avoir un dialogue franc avec les patrons. Ces structures nous permettent de discuter du chômage technique. Aujourd’hui, quand on met un travailleur au chômage technique, il a droit au minimum à un tiers de son salaire alors que par le passé, il récoltait zéro franc. Nous ne voulons pas du candidat qui va arranger les patrons et réduire le travailleur à l’esclavage ».

N’Dri Kouakou (Secrétaire à l’Organisation de la Fédération des syndicats autonomes, Fesaci) : « Aucun candidat ne se soucie de notre sort»

«Je pense que tous les candidats qui aspirent à venir au pouvoir ne pensent pas aux travailleurs. Nulle part dans leurs discours, ils ne font cas de la situation des travailleurs. Ils nous disent qu’ils vont créer des emplois pour les jeunes et les femmes. Et les travailleurs, qu’est-ce qu’ils comptent faire pour eux ? On ne le sait pas. Ce n’est pas leur préoccupation, alors qu’aujourd’hui, c’est le travailleur qui souffre plus. Avec la guerre et la situation que nous vivons, un travailleur nourrit tout un peuple. Nous souhaitons que tous les candidats aient des séances de rencontres avec les responsables des différentes centrales syndicales. Ces derniers vont leur faire part de leurs attentes. Par exemple, à l’enseignement privé, il y a des enseignants qui sont payés à 15 000 Fcfa et, ce n’est pas normal. Qu’ils nous approchent pour savoir nos problèmes réels.»


Propos recueillis par A. Konin et Nesmon D.
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