Les affiches laissaient peu de place aux concurrents sur les murs de la ville: "terre de mélange" selon son "fils", le président ivoirien Laurent Gbagbo, la ville de Gagnoa (centre-ouest) a fêté son candidat à quelques jours de la présidentielle du 31 octobre.
Ils sont venus de tous les villages environnants, à quelque 300 km à l`ouest d`Abidjan, pour manifester leur soutien au natif de la région.
A 65 ans, le "Woody" (garçon), comme le surnomment ses partisans, brigue sa propre succession après dix ans de pouvoir et une crise politico-militaire inaugurée en 2002 par un putsch raté qui ne l`a laissé maître que de cette large bande sud dont Gagnoa fait partie.
Vêtus de T-shirts ou de pagnes à l`effigie du candidat, des milliers et des milliers d`habitants de tous âges entonnent des chants à sa gloire.
Un groupe de jeunes survoltés ne fait pas de mystère: "nous, on veut plus voter, zaza eh, eh, Laurent Gbagbo est le président, zaza eh, eh!", scandent-ils, torse nu, à l`entrée du stade où doit se tenir le meeting.
Dans le stade plein à craquer, la coalition de "La majorité présidentielle" (LMP) a voulu faire une démonstration de force dans cette ville passée en 2001 dans le giron du Rassemblement des républicains (RDR), le parti de l`un de ses grands rivaux, l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
"C`est normal que Gagnoa donne son onction à son digne fils Gbagbo avant la bataille importante qu`il doit livrer le 31 octobre", explique posément à l`AFP un habitant, Adolphe Dodo.
Issue de l`ethnie bété comme son champion, Odile Zouzou, couturière venue exprès d`Abidjan, met les points sur les "i": pour elle, il n`est pas question de "vote ethnique".
"Je ne soutiens pas Gbagbo parce que je suis de Gagnoa ni parce qu`il est bété comme moi. Il ne connaît même pas mon nom. Mais c`est parce qu`il a un plan, une vision pour l`ensemble des Ivoiriens que nous sommes", justifie-t-elle.
Elle cite en exemple les grands travaux en cours, sous l`impulsion du chef de l`Etat, à Yamoussoukro (centre), capitale politique voulue par le "père de la Nation" Félix Houphouët-Boigny (1960-1993): ce n`est "pas une ville bété".
Arrivé sous un tonnerre d`applaudissements, Laurent Gbagbo lui-même présente Gagnoa, dans cette région qui est sa base électorale, comme "une terre de mélange" où "les gens viennent chercher fortune", dans le cacao notamment, et où on ne sait "pas faire de différence entre les peuples".
"J`ai mangé chez les baoulé à Gagnoa ici, j`ai mangé chez les bété, j`ai mangé chez les dioula", lance le tribun sous les hourras de la foule, en référence aux trois principaux groupes ethniques.
M. Gbagbo, qui inlassablement soutient que le vote ne se fera plus selon des affiliations ethniques - ses adversaires, du côté de l`ex-président Henri Konan Bédié et de M. Ouattara, lui rétorquent que sa "base" est la plus mince - se fait l`avocat de sa ville et son pays: "je ne peux pas accepter qu`on donne à Gagnoa ni à la Côte d`Ivoire le nom qu`elle ne mérite pas".
Longtemps terre d`hospitalité pour des millions d`immigrés de la sous-région, le pays a été rongé depuis une quinzaine d`années par le débat sur "l`ivoirité" et les tensions intercommunautaires. Aux heures les plus chaudes de la crise de 2002, les partisans de M. Gbagbo ont eux aussi souvent mis en cause les "étrangers".
Ils sont venus de tous les villages environnants, à quelque 300 km à l`ouest d`Abidjan, pour manifester leur soutien au natif de la région.
A 65 ans, le "Woody" (garçon), comme le surnomment ses partisans, brigue sa propre succession après dix ans de pouvoir et une crise politico-militaire inaugurée en 2002 par un putsch raté qui ne l`a laissé maître que de cette large bande sud dont Gagnoa fait partie.
Vêtus de T-shirts ou de pagnes à l`effigie du candidat, des milliers et des milliers d`habitants de tous âges entonnent des chants à sa gloire.
Un groupe de jeunes survoltés ne fait pas de mystère: "nous, on veut plus voter, zaza eh, eh, Laurent Gbagbo est le président, zaza eh, eh!", scandent-ils, torse nu, à l`entrée du stade où doit se tenir le meeting.
Dans le stade plein à craquer, la coalition de "La majorité présidentielle" (LMP) a voulu faire une démonstration de force dans cette ville passée en 2001 dans le giron du Rassemblement des républicains (RDR), le parti de l`un de ses grands rivaux, l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
"C`est normal que Gagnoa donne son onction à son digne fils Gbagbo avant la bataille importante qu`il doit livrer le 31 octobre", explique posément à l`AFP un habitant, Adolphe Dodo.
Issue de l`ethnie bété comme son champion, Odile Zouzou, couturière venue exprès d`Abidjan, met les points sur les "i": pour elle, il n`est pas question de "vote ethnique".
"Je ne soutiens pas Gbagbo parce que je suis de Gagnoa ni parce qu`il est bété comme moi. Il ne connaît même pas mon nom. Mais c`est parce qu`il a un plan, une vision pour l`ensemble des Ivoiriens que nous sommes", justifie-t-elle.
Elle cite en exemple les grands travaux en cours, sous l`impulsion du chef de l`Etat, à Yamoussoukro (centre), capitale politique voulue par le "père de la Nation" Félix Houphouët-Boigny (1960-1993): ce n`est "pas une ville bété".
Arrivé sous un tonnerre d`applaudissements, Laurent Gbagbo lui-même présente Gagnoa, dans cette région qui est sa base électorale, comme "une terre de mélange" où "les gens viennent chercher fortune", dans le cacao notamment, et où on ne sait "pas faire de différence entre les peuples".
"J`ai mangé chez les baoulé à Gagnoa ici, j`ai mangé chez les bété, j`ai mangé chez les dioula", lance le tribun sous les hourras de la foule, en référence aux trois principaux groupes ethniques.
M. Gbagbo, qui inlassablement soutient que le vote ne se fera plus selon des affiliations ethniques - ses adversaires, du côté de l`ex-président Henri Konan Bédié et de M. Ouattara, lui rétorquent que sa "base" est la plus mince - se fait l`avocat de sa ville et son pays: "je ne peux pas accepter qu`on donne à Gagnoa ni à la Côte d`Ivoire le nom qu`elle ne mérite pas".
Longtemps terre d`hospitalité pour des millions d`immigrés de la sous-région, le pays a été rongé depuis une quinzaine d`années par le débat sur "l`ivoirité" et les tensions intercommunautaires. Aux heures les plus chaudes de la crise de 2002, les partisans de M. Gbagbo ont eux aussi souvent mis en cause les "étrangers".