Après trois jours de jeûne, mercredi, jeudi et vendredi, les Ivoiriens se sont retrouvés, samedi, au Stade Champroux afin de prier pour des élections justes, transparentes et sans heurts.
Amour, Pardon, Equité, Justice et Réconciliation sont les thèmes qui ont guidé, samedi, au Stade Champroux de Marcory, la grande prière œcuménique animée par le Collectif des religieux pour des élections apaisées. Au nom du Premier ministre, Guillaume Soro, Mamadou Koné, garde des sceaux, ministre de la Justice, a prononcé ces paroles de pénitence : « Je demande pardon aux Ivoiriens pour les souffrances que la crise a occasionnées en eux ». Comme le Premier ministre, les chefs religieux se sont succédé à la tribune pour inviter les Ivoiriens à taire leurs rancunes. Tour à tour, Mgr Jean-Pierre Kutwa, le cheikh Idriss Koudouss, le révérend-pasteur Jacob B. Ediémou et le cheikh Koné Daouda ont donné des enseignements sur les différents thèmes afin d’amener les Ivoiriens à taire les rancœurs et à s’accepter mutuellement, tous, comme des frères et sœurs. « Les Ivoiriens doivent faire le deuil de l’expérience mauvaise du passé. Pardon et réconciliation doivent désormais les guider. Cette réconciliation ne sera une réalité que si chacun et chacune cultivent au quotidien la justice et l’équité », a exhorté le cheikh Idriss Koudouss, exposant sur le thème de la réconciliation. Pour le révérend-pasteur Jacob B. Ediémou, de l’Eglise du Christianisme céleste, pour atteindre cet objectif d’élections apaisées et acceptées par tous, les Ivoiriens devraient commencer par être reconnaissants envers le père de la nation et ceux qui ont perdu leur vie pour que la Côte d’Ivoire demeure. Raison pour laquelle il a demandé qu’une minute de silence soit observée en leur mémoire. Car, a-t-il dit, « nous allons aux élections. N’oublions pas ceux qui sont morts pour la patrie ; ceux qui se sont sacrifiés pour le pays ». Le porte-parole du présidium, cheikh Boikary Fofana a, pour sa part, appelé chefs religieux et responsables politiques à prononcer des discours rassembleurs. «Tout dépendra de ce que vous allez dire à vos partisans et à vos sympathisants», a-t-il affirmé.
A une semaine de la présidentielle, sauf changement de dernière minute, il apparaissait impératif pour les responsables religieux de la Côte d’Ivoire de confier le destin du pays et l’avenir de ses habitants au Tout-Puissant. Ce grand rassemblement, ponctué par des séances de prières et de louanges animées, tantôt par les chrétiens, tantôt par les musulmans, a été marqué par la présence de l’ambassadeur burkinabé en Côte d’ivoire, S.E Emile Ilboudo et Mgr Ambroise Madtha, le Nonce apostolique. A la fin de la cérémonie, une prière finale, pour la paix en Côte d’Ivoire, a été dite en baoulé, bété, ébrié et malinké.
Anne-Marie Eba
Amour, Pardon, Equité, Justice et Réconciliation sont les thèmes qui ont guidé, samedi, au Stade Champroux de Marcory, la grande prière œcuménique animée par le Collectif des religieux pour des élections apaisées. Au nom du Premier ministre, Guillaume Soro, Mamadou Koné, garde des sceaux, ministre de la Justice, a prononcé ces paroles de pénitence : « Je demande pardon aux Ivoiriens pour les souffrances que la crise a occasionnées en eux ». Comme le Premier ministre, les chefs religieux se sont succédé à la tribune pour inviter les Ivoiriens à taire leurs rancunes. Tour à tour, Mgr Jean-Pierre Kutwa, le cheikh Idriss Koudouss, le révérend-pasteur Jacob B. Ediémou et le cheikh Koné Daouda ont donné des enseignements sur les différents thèmes afin d’amener les Ivoiriens à taire les rancœurs et à s’accepter mutuellement, tous, comme des frères et sœurs. « Les Ivoiriens doivent faire le deuil de l’expérience mauvaise du passé. Pardon et réconciliation doivent désormais les guider. Cette réconciliation ne sera une réalité que si chacun et chacune cultivent au quotidien la justice et l’équité », a exhorté le cheikh Idriss Koudouss, exposant sur le thème de la réconciliation. Pour le révérend-pasteur Jacob B. Ediémou, de l’Eglise du Christianisme céleste, pour atteindre cet objectif d’élections apaisées et acceptées par tous, les Ivoiriens devraient commencer par être reconnaissants envers le père de la nation et ceux qui ont perdu leur vie pour que la Côte d’Ivoire demeure. Raison pour laquelle il a demandé qu’une minute de silence soit observée en leur mémoire. Car, a-t-il dit, « nous allons aux élections. N’oublions pas ceux qui sont morts pour la patrie ; ceux qui se sont sacrifiés pour le pays ». Le porte-parole du présidium, cheikh Boikary Fofana a, pour sa part, appelé chefs religieux et responsables politiques à prononcer des discours rassembleurs. «Tout dépendra de ce que vous allez dire à vos partisans et à vos sympathisants», a-t-il affirmé.
A une semaine de la présidentielle, sauf changement de dernière minute, il apparaissait impératif pour les responsables religieux de la Côte d’Ivoire de confier le destin du pays et l’avenir de ses habitants au Tout-Puissant. Ce grand rassemblement, ponctué par des séances de prières et de louanges animées, tantôt par les chrétiens, tantôt par les musulmans, a été marqué par la présence de l’ambassadeur burkinabé en Côte d’ivoire, S.E Emile Ilboudo et Mgr Ambroise Madtha, le Nonce apostolique. A la fin de la cérémonie, une prière finale, pour la paix en Côte d’Ivoire, a été dite en baoulé, bété, ébrié et malinké.
Anne-Marie Eba