C’est l’effervescence électorale dans le pays profond. Les opérateurs économiques du secteur de l’hôtellerie sont aux anges.
La campagne électorale ouverte depuis le 14 octobre dernier, offre de nouvelles opportunités d’affaires aux opérateurs économiques de la ville de Man. Parmi les secteurs d’activités en pleine expansion, se trouve celui de l’hôtellerie. Les responsables des différents réceptifs hôteliers ont visiblement bien préparé cette période en procédant, chacun à son niveau, à l’amélioration de leurs services. L’hôtel des Cascades de Man, frappé de plein fouet par la guerre, retrouve progressivement un visage reluisant. Sur les 49 chambres dont dispose l’hôtel, la quasi-totalité a connu une rénovation.
Le taux de fréquentation en hausse
Des couches de ciment et de peinture ont fermé lézardes et fissures ayant endommagé les murs par endroits, offrant une image agréable aux visiteurs. Selon M.K, un employé de l’établissement, l’ouverture de la campagne a permis d’atteindre un taux de fréquentation de 100%. A l’en croire, les hommes politiques sont de plus en plus réguliers dans la capitale des Montagnes pour battre campagne. «Après le passage du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo avec ses collaborateurs, il y a une semaine, c’est l’ancien premier ministre Charles Konan Banny qui est venu «s’installer» à Man avec des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire pour vendre leur candidat Henri Konan Bédié», explique-t-il, ce mercredi 20 octobre. Sans oublier la présence d’une forte délégation du Rassemblement des républicains qui entend faire un bon score pour Alassane Dramane Ouattara (un prétendant au fauteuil présidentiel) dans cette localité. La présence des hommes politiques à l’ouest, dit-il, permet à l’hôtel les Cascades d’accroître son chiffre d’affaires. Dans l’ensemble, les prix des chambres climatisées varient entre 10.000 et 15.000 Fcfa. L’hôtel Caa, son voisin immédiat, tire également de grands profits économiques de cette situation. Le responsable de ce réceptif, Jean-Marie Kpan, laisse paraître sa joie : «Avant le 14 octobre, nous avons refait la peinture des 59 chambres dont 5 suites que dispose l’hôtel et nous ne regrettons pas. Parce que, depuis l’ouverture de la campagne, le taux de fréquentation varie entre 80 et 100% malgré la hausse légère des prix que nous avons effectuée», souligne-t-il. Du fait de la forte demande, il arrive que son établissement refuse des clients. C’est le cas, par exemple, des récents passages de Laurent Gbagbo et d’Henri Konan Bédié. L’hôtel Caa était débordé à cause de la forte affluence des demandeurs de séjour. Les chambres de 7.000 sont passées à 10.000 Fcfa. Quant aux suites, elles oscillent entre 15.000 et 20.000 Fcfa. Le constat est le même chez Koné Lassiné, gérant de l’hôtel Marie Golou. Chez lui, sans réservation, il est parfois difficile d’obtenir une chambre libre. L’hôtel Amoitrin, un peu excentré, en profite moins. «C’est seulement pendant le passage du candidat de la Majorité présidentielle que nous avons fait un taux de remplissage de 100%», explique Koffi Jérôme, le patron de l’établissement. Ce dernier dit avoir effectué des travaux de rénovation.
Des problèmes d’eau et de sécurité
De plus, il a changé toute la lingerie en espérant pouvoir réaliser de bonnes affaires. Si en cette période, les gérants de réceptifs hôteliers se frottent les mains, ils sont cependant confrontés à certaines difficultés notamment des problèmes de sécurité. «En six mois, nous avons été attaqués quatre fois», regrette le responsable de l’hôtel Amoitrin. Les opérateurs critiquent également les clients qui ont «des comportements peu recommandables». Aux dires de Koné Lassiné, certains clients font des réservations et brillent par leur absence sans prévenir la structure. Toute chose qui occasionne des pertes énormes. D’autres, par contre, éprouvent des difficultés à recouvrer les factures à la fin de leur séjour. Le problème d’eau (avec de faibles pressions) est l’une des plaies des établissements hôteliers de la ville de Man. Pour Jean-Marie Kpan, la Sodeci interrompt très souvent, la fourniture d’eau. Cette situation crée de nombreux désagréments aux clients et aux gérants d’hôtels. La direction régionale de la Sodeci a tout de même réagi devant ce problème. Selon Traoré Mamadou, coordonnateur de cette société pour la zone Centre, nord et ouest (Cno), ces coupures d’eau s’expliquent par les déboires que traverse sa structure. «La pompe de la retenue d’eau du quartier Kennedy est en panne et celle que nous avons installée est petite avec un faible débit. Ce qui fait que tous ceux qui habitent des zones en hauteur, ont des problèmes pour avoir de l’eau dans la journée. A cela, s’ajoute la saison pluvieuse qui nous amène à arrêter les pompes pendant les grosses intempéries pour éviter de recueillir de l’eau de mauvaise qualité», se défend le responsable local de la Sodeci. Néanmoins, M. Traoré n’a pas manqué de fustiger «la mauvaise foi de certains gérants qui sont de mauvais payeurs».
Kindo Ousseny à Man
La campagne électorale ouverte depuis le 14 octobre dernier, offre de nouvelles opportunités d’affaires aux opérateurs économiques de la ville de Man. Parmi les secteurs d’activités en pleine expansion, se trouve celui de l’hôtellerie. Les responsables des différents réceptifs hôteliers ont visiblement bien préparé cette période en procédant, chacun à son niveau, à l’amélioration de leurs services. L’hôtel des Cascades de Man, frappé de plein fouet par la guerre, retrouve progressivement un visage reluisant. Sur les 49 chambres dont dispose l’hôtel, la quasi-totalité a connu une rénovation.
Le taux de fréquentation en hausse
Des couches de ciment et de peinture ont fermé lézardes et fissures ayant endommagé les murs par endroits, offrant une image agréable aux visiteurs. Selon M.K, un employé de l’établissement, l’ouverture de la campagne a permis d’atteindre un taux de fréquentation de 100%. A l’en croire, les hommes politiques sont de plus en plus réguliers dans la capitale des Montagnes pour battre campagne. «Après le passage du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo avec ses collaborateurs, il y a une semaine, c’est l’ancien premier ministre Charles Konan Banny qui est venu «s’installer» à Man avec des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire pour vendre leur candidat Henri Konan Bédié», explique-t-il, ce mercredi 20 octobre. Sans oublier la présence d’une forte délégation du Rassemblement des républicains qui entend faire un bon score pour Alassane Dramane Ouattara (un prétendant au fauteuil présidentiel) dans cette localité. La présence des hommes politiques à l’ouest, dit-il, permet à l’hôtel les Cascades d’accroître son chiffre d’affaires. Dans l’ensemble, les prix des chambres climatisées varient entre 10.000 et 15.000 Fcfa. L’hôtel Caa, son voisin immédiat, tire également de grands profits économiques de cette situation. Le responsable de ce réceptif, Jean-Marie Kpan, laisse paraître sa joie : «Avant le 14 octobre, nous avons refait la peinture des 59 chambres dont 5 suites que dispose l’hôtel et nous ne regrettons pas. Parce que, depuis l’ouverture de la campagne, le taux de fréquentation varie entre 80 et 100% malgré la hausse légère des prix que nous avons effectuée», souligne-t-il. Du fait de la forte demande, il arrive que son établissement refuse des clients. C’est le cas, par exemple, des récents passages de Laurent Gbagbo et d’Henri Konan Bédié. L’hôtel Caa était débordé à cause de la forte affluence des demandeurs de séjour. Les chambres de 7.000 sont passées à 10.000 Fcfa. Quant aux suites, elles oscillent entre 15.000 et 20.000 Fcfa. Le constat est le même chez Koné Lassiné, gérant de l’hôtel Marie Golou. Chez lui, sans réservation, il est parfois difficile d’obtenir une chambre libre. L’hôtel Amoitrin, un peu excentré, en profite moins. «C’est seulement pendant le passage du candidat de la Majorité présidentielle que nous avons fait un taux de remplissage de 100%», explique Koffi Jérôme, le patron de l’établissement. Ce dernier dit avoir effectué des travaux de rénovation.
Des problèmes d’eau et de sécurité
De plus, il a changé toute la lingerie en espérant pouvoir réaliser de bonnes affaires. Si en cette période, les gérants de réceptifs hôteliers se frottent les mains, ils sont cependant confrontés à certaines difficultés notamment des problèmes de sécurité. «En six mois, nous avons été attaqués quatre fois», regrette le responsable de l’hôtel Amoitrin. Les opérateurs critiquent également les clients qui ont «des comportements peu recommandables». Aux dires de Koné Lassiné, certains clients font des réservations et brillent par leur absence sans prévenir la structure. Toute chose qui occasionne des pertes énormes. D’autres, par contre, éprouvent des difficultés à recouvrer les factures à la fin de leur séjour. Le problème d’eau (avec de faibles pressions) est l’une des plaies des établissements hôteliers de la ville de Man. Pour Jean-Marie Kpan, la Sodeci interrompt très souvent, la fourniture d’eau. Cette situation crée de nombreux désagréments aux clients et aux gérants d’hôtels. La direction régionale de la Sodeci a tout de même réagi devant ce problème. Selon Traoré Mamadou, coordonnateur de cette société pour la zone Centre, nord et ouest (Cno), ces coupures d’eau s’expliquent par les déboires que traverse sa structure. «La pompe de la retenue d’eau du quartier Kennedy est en panne et celle que nous avons installée est petite avec un faible débit. Ce qui fait que tous ceux qui habitent des zones en hauteur, ont des problèmes pour avoir de l’eau dans la journée. A cela, s’ajoute la saison pluvieuse qui nous amène à arrêter les pompes pendant les grosses intempéries pour éviter de recueillir de l’eau de mauvaise qualité», se défend le responsable local de la Sodeci. Néanmoins, M. Traoré n’a pas manqué de fustiger «la mauvaise foi de certains gérants qui sont de mauvais payeurs».
Kindo Ousseny à Man
