La fin justifie les moyens. Guillaume Soro vient de prendre ses responsabilités. Au mépris de la loi et du principe de l'indépendance de la Cei. Sils-technology de M. Ahoua Don Mello sera au cœur de l'opération de comptage des voix et de transmission des résultats. Et pour que la coupe soit bien pleine, il a rejeté l'option du comptage manuel décidée par la commission centrale de la Cei. Officiellement, c'est pour proclamer les résultats vite, vite et vite. Mais peut-on s'empêcher de s'interroger ? Et si cet activisme cachait quelque choe ? Pour sûr, le chef du gouvernement vient d'inviter les Ivoiriens à être extrêmement attentifs sur cette opération.
48 heures après la lecture controversée du communiqué de la Primature, les Ivoiriens continuent de s'interroger sur les motivations profondes de Guillaume Soro. Pourquoi a-t-il pris autant de risque ? La décision de la commission centrale de la Cei dérangeait-elle certains plans non encore révélés au grand jour ? Pourquoi le comptage manuel gêne-t-il tant ? Le comité d'experts mis en place pourra-t-il réellement contrôler du début à la fin le travail de Sils-technology de Don Mello ? Et puis, comme nous le disions hier, pourquoi forcément Sils-technology ? Ne pouvait-on pas, pour des raisons évidentes de confiance et par respect pour la Cei écarter la Sils et la remplacer par une autre société ? Guillaume Soro a-t-il effectivement demandé et obtenu l'accord des représentants du Facilitateur et du Secrétaire général de l'Onu ? Parce qu'à la vérité, les choses ne se seraient pas passées comme le communiqué de la Primature le laisse croire
Il pèse assurément sur les épaules du Premier ministre une grande responsabilité. Faire en sorte que les résultats qui vont sortir des urnes soient ceux qui seront effectivement proclamés. Parce que dans le cas contraire, il risque de propulser le pays dans une tragédie. On ne doit pas s'amuser avec ce genre de chose. Les Ivoiriens n'ont pas attendu dix (10) ans pour assister, les bras croisés, à un hold-up électoral.. Il est aussi vrai que le sang a tellement coulé dans ce pays que dire qu'il y a eu 5 morts à Divo ou 2 à Yopougon n'empêche pas quelqu'un d'avancer. Mais si nous aimons vraiment ce pays comme nous le proclamons, si nous aimons ceux qui y vivent, nous devons tout mettre en œuvre pour que les choses se déroulent selon les règles. Guillaume Soro peut-il tout faire pour que Sils-technology proclame des résultats acceptables par tous. Il faut que le vainqueur soit le vainqueur et que le vaincu soit déclaré perdant.
De toute évidence, la Cei ne pourra pas assumer de responsabilité en cas d'échec, elle qui a accepté d'être désavouée en public sans broncher.
A quelque chose malheur est bon. Cette affaire Sils aurait pu passer inaperçue. Mais les hésitations des uns et l'agitation des autres vont amener toute la classe politique et les observateurs à ouvrir les yeux sur cette entreprise à cette étape cruciale de transmission des résultats. Et le Rhdp gagnerait à prendre immédiatement toutes les dispositions pour ne pas se mordre les doigts après un braquage électoral apparemment bien programmé.
Akwaba Saint Clair
48 heures après la lecture controversée du communiqué de la Primature, les Ivoiriens continuent de s'interroger sur les motivations profondes de Guillaume Soro. Pourquoi a-t-il pris autant de risque ? La décision de la commission centrale de la Cei dérangeait-elle certains plans non encore révélés au grand jour ? Pourquoi le comptage manuel gêne-t-il tant ? Le comité d'experts mis en place pourra-t-il réellement contrôler du début à la fin le travail de Sils-technology de Don Mello ? Et puis, comme nous le disions hier, pourquoi forcément Sils-technology ? Ne pouvait-on pas, pour des raisons évidentes de confiance et par respect pour la Cei écarter la Sils et la remplacer par une autre société ? Guillaume Soro a-t-il effectivement demandé et obtenu l'accord des représentants du Facilitateur et du Secrétaire général de l'Onu ? Parce qu'à la vérité, les choses ne se seraient pas passées comme le communiqué de la Primature le laisse croire
Il pèse assurément sur les épaules du Premier ministre une grande responsabilité. Faire en sorte que les résultats qui vont sortir des urnes soient ceux qui seront effectivement proclamés. Parce que dans le cas contraire, il risque de propulser le pays dans une tragédie. On ne doit pas s'amuser avec ce genre de chose. Les Ivoiriens n'ont pas attendu dix (10) ans pour assister, les bras croisés, à un hold-up électoral.. Il est aussi vrai que le sang a tellement coulé dans ce pays que dire qu'il y a eu 5 morts à Divo ou 2 à Yopougon n'empêche pas quelqu'un d'avancer. Mais si nous aimons vraiment ce pays comme nous le proclamons, si nous aimons ceux qui y vivent, nous devons tout mettre en œuvre pour que les choses se déroulent selon les règles. Guillaume Soro peut-il tout faire pour que Sils-technology proclame des résultats acceptables par tous. Il faut que le vainqueur soit le vainqueur et que le vaincu soit déclaré perdant.
De toute évidence, la Cei ne pourra pas assumer de responsabilité en cas d'échec, elle qui a accepté d'être désavouée en public sans broncher.
A quelque chose malheur est bon. Cette affaire Sils aurait pu passer inaperçue. Mais les hésitations des uns et l'agitation des autres vont amener toute la classe politique et les observateurs à ouvrir les yeux sur cette entreprise à cette étape cruciale de transmission des résultats. Et le Rhdp gagnerait à prendre immédiatement toutes les dispositions pour ne pas se mordre les doigts après un braquage électoral apparemment bien programmé.
Akwaba Saint Clair
