Avec le dernier mouvement d’affectation qu’ils viennent de connaître, les préfets, les sous-préfets et les autres agents du corps préfectoral ne savent pas s’ils voteront ou pas.
Il n’y aura pas que les pèlerins qu’ils auront connu l’angoisse de la participation ou non au prochain scrutin présidentiel. Les agents des préfectures et des sous-préfectures sont, eux aussi, actuellement dans le même état d’esprit. Même si la majorité des concernés préfère vivre intérieurement cette angoisse, certains osent déjà en parler. Et, les premiers à briser le silence, sont le préfet d’Abidjan, Sam Etiassé et celui de Bouaké, Aka Konin. « Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour permettre aux agents des préfectures et de sous-préfectures de prendre part aux prochaines élections ? », Telles sont, en substance, quelques unes des préoccupations que les préfets Sam Etiassé, Aka Konin et bien d’autres cadres de l’administration qui ont requis l’anonymat, n’hésitent pas à poser clairement. C’est que, depuis l’affectation opérée en fin-septembre, par Laurent Gbagbo, les préfets, sous-préfets et leurs collaborateurs ne savent pas précisément les réaménagements qui ont été apportés à la loi électorale, pour leur permettre d’accomplir leur devoir civique. Jusqu’à hier, les inquiétudes du préfet d’Abidjan ne semblaient pas avoir trouvé un début de solution. « Le jour du vote, aucun de mes sous-préfets ne va se déplacer pour aller voter ailleurs. Il faut bien qu’ils surveillent le déroulement du vote dans leurs circonscriptions. Ils sont les chefs de leurs circonscriptions. Si la Cei décide que chacun votera à l’endroit où il s’est fait enregistrer, mes collaborateurs ne voteront pas. Parce que je ne suis pas prêt à les libérer », assure-t-il, précisant qu’il attend de rencontrer la Commission électorale indépendante (Cei) pour en avoir le cœur net. « Nous allons joindre la Cei incessamment pour qu’elle nous dise ce qu’il faut faire », indique non sans préciser que « j’ai plusieurs collaborateurs dans mon département qui ont ce problème ». De source proche de la Cei, les dispositions sont en train d’être prises, pour permettre aux agents des préfectures et des sous-préfecture de prendre part aussi bien à la présidentielle qu’aux élections locales. En effet, selon le secrétaire permanent de l’institution, Auguste Sévérin Miremont, « les personnes qui font l’objet d’une astreinte pourront voter dans les localités où elles ont été envoyées pour nécessité de service. Il leur suffira de présenter leurs cartes d’identité ou d’électeur et de présenter leur décret d’affectation ». Si l’on en croit l’ancien porte-parole de la Cei, des instructions ont déjà été données à cet effet aux responsables locaux de la Cei. Reste sans doute à rendre public le communiqué y afférent, pour dissiper les craintes des uns et des autres.
Marc Dossa
Il n’y aura pas que les pèlerins qu’ils auront connu l’angoisse de la participation ou non au prochain scrutin présidentiel. Les agents des préfectures et des sous-préfectures sont, eux aussi, actuellement dans le même état d’esprit. Même si la majorité des concernés préfère vivre intérieurement cette angoisse, certains osent déjà en parler. Et, les premiers à briser le silence, sont le préfet d’Abidjan, Sam Etiassé et celui de Bouaké, Aka Konin. « Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour permettre aux agents des préfectures et de sous-préfectures de prendre part aux prochaines élections ? », Telles sont, en substance, quelques unes des préoccupations que les préfets Sam Etiassé, Aka Konin et bien d’autres cadres de l’administration qui ont requis l’anonymat, n’hésitent pas à poser clairement. C’est que, depuis l’affectation opérée en fin-septembre, par Laurent Gbagbo, les préfets, sous-préfets et leurs collaborateurs ne savent pas précisément les réaménagements qui ont été apportés à la loi électorale, pour leur permettre d’accomplir leur devoir civique. Jusqu’à hier, les inquiétudes du préfet d’Abidjan ne semblaient pas avoir trouvé un début de solution. « Le jour du vote, aucun de mes sous-préfets ne va se déplacer pour aller voter ailleurs. Il faut bien qu’ils surveillent le déroulement du vote dans leurs circonscriptions. Ils sont les chefs de leurs circonscriptions. Si la Cei décide que chacun votera à l’endroit où il s’est fait enregistrer, mes collaborateurs ne voteront pas. Parce que je ne suis pas prêt à les libérer », assure-t-il, précisant qu’il attend de rencontrer la Commission électorale indépendante (Cei) pour en avoir le cœur net. « Nous allons joindre la Cei incessamment pour qu’elle nous dise ce qu’il faut faire », indique non sans préciser que « j’ai plusieurs collaborateurs dans mon département qui ont ce problème ». De source proche de la Cei, les dispositions sont en train d’être prises, pour permettre aux agents des préfectures et des sous-préfecture de prendre part aussi bien à la présidentielle qu’aux élections locales. En effet, selon le secrétaire permanent de l’institution, Auguste Sévérin Miremont, « les personnes qui font l’objet d’une astreinte pourront voter dans les localités où elles ont été envoyées pour nécessité de service. Il leur suffira de présenter leurs cartes d’identité ou d’électeur et de présenter leur décret d’affectation ». Si l’on en croit l’ancien porte-parole de la Cei, des instructions ont déjà été données à cet effet aux responsables locaux de la Cei. Reste sans doute à rendre public le communiqué y afférent, pour dissiper les craintes des uns et des autres.
Marc Dossa