Le candidat du Front populaire ivoirien (Fpi, il ne veut pas, mais les deux doigts ne le lâchent), Laurent Gbagbo n'a pas répondu à l'invitation de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (Cgeci) représentant le patronat ivoirien. A maintes reprises, il a roulé les opérateurs économiques; comme d'habitude, dirait-on. Après le passage des présidents Anaky Kobena, du Mouvement des forces d'avenir (Mfa), Mabri Toikeusse de l'Union pour la démocratie et la paix (Udpci), Francis Wodié du parti ivoirien des travailleurs (Pit), Alassane Dramane Ouattara du Rassemblement des Républicains (Rdr) et Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda), le peuple l'attendait et le secteur privé l'attendait pour qu'il réponde à des questions précises comme les autres challengers l'ont fait, hélas, il n'a pu honorer ce grand rendez-vous de la vérité, de la connaissance, de la bonne gouvernance, d'intégrité intellectuelle, de management, de l'intelligence gestionnelle. Le candidat Gbagbo a-t-il réalisé qu'avec le patronat, le sérieux était vraiment de mise ? A-t-il eu peur des questions pointues des hommes d'affaires. Ses affidés avaient estimé que le président Bédié ne pouvait pas y être. Il y a été et a convaincu les plus sceptiques dotés d'une capacité de bonne appréciation. Evidemment. La tribune de vérité du patronat est une occasion tellement précieuse pour les candidats que ceux qui n'y ont pas été invités se sont même plaints. Alors allez comprendre l'attitude de Koudou. C'est la preuve que là où on l'attend pour qu'il démontre son savoir-faire en matière de conduite des affaires du pays, il brille par son absence. Et cela peut aisément se comprendre. Il n'est pas fait pour le pouvoir d'Etat.
C. Kwagne
C. Kwagne