“On gagne ou on gagne », «Nous allons gagner au premier tour, toutes les dispositions sont prises ».Ces slogans que le FPI ne cesse distiller dans l’opinion, sonnent comme de vrais aveux d’une technologie électorale savamment montée depuis des mois. Ils achèvent de convaincre que le camp présidentiel comme tous les observateurs avertis le redoute, entend faire un hold-up électoral. Avec un peu de recul et à la faveur de la crise née de l’affaire CEI – BNETD ou affaire SILS, l’on comprend mieux le sens de ce qui apparaissait comme de simples slogans mobilisateurs mais qui, sous-tendent une stratégie de tricherie scientifiquement organisée. Le FPI, du moins le camp présidentiel, entendait le moment venu pour dérouler son plan machiavélique dont l’épicentre est la société SILS Technologie, la tour de contrôle, le BNETD d’Ahoua Don Mello et l’objectif, le comptage électronique des résultats présidentiels. Alors plusieurs questions viennent à l’esprit. Pourquoi le camp présidentiel tient-il tant à ce système de traitement de résultats, un système qui, rappelons-le, est à son premier essai en Côte d’Ivoire ? Pourquoi Ahoua Don Mello, qui est l’un des experts de campagne du candidat Laurent Gbagbo défend-t-il bec et ongle ce système ?
En vérité, le camp présidentiel a conçu le logiciel qui permettra de faire ce comptage électronique dans une opacité notoire avec SILS, et l’a soigneusement gardé jusque-là. En effet, pourquoi les experts de la CEI et plus encore les membres de la commission centrale, n’ont t-ils pas été associés à la confection d’un tel logiciel ? Pourquoi les experts des différents candidats n’ont pas été associés à ce travail ? Le comptage électronique n’est pas un système infaillible. L’exemple des Etats-Unis en 2000 nous l’a démontré. Pour départager Georges Bush et Al Gore, l’on a eu recours au comptage manuel. En outre, le système électronique nécessite la mise en connexion et l’équipement des 415 CEI locales tant en Côte d’Ivoire qu’à l’Etranger, en scanner et autres matériels NTIC. En plus de cela, un personnel technique d’au moins 600 personnes qu’il faudra former pour le traitement des 20.073 procès verbaux (PV). « Tout ce travail ne peut s’achever en moins de deux mois », nous a confié un expert des questions électorales et du suivi technologique. Si le camp présidentiel exige ce système de comptage, c’est qu’il a une idée derrière la tête : celle du report des élections. Or dans une déclaration qu’il a publiée hier, en fin de soirée, le RHDP est resté ferme sur le respect de la date du 31 octobre 2010. « Le Directoire du RHDP déclare que, en tout état de cause, le débat actuel sur l’apport d’autres moyens de transmission des résultats électoraux, ne saurait, en aucune manière, constituer un prétexte pour déplacer la date du 31 octobre 2010 », mentionne la déclaration.
Ibrahima B. Kamagaté
En vérité, le camp présidentiel a conçu le logiciel qui permettra de faire ce comptage électronique dans une opacité notoire avec SILS, et l’a soigneusement gardé jusque-là. En effet, pourquoi les experts de la CEI et plus encore les membres de la commission centrale, n’ont t-ils pas été associés à la confection d’un tel logiciel ? Pourquoi les experts des différents candidats n’ont pas été associés à ce travail ? Le comptage électronique n’est pas un système infaillible. L’exemple des Etats-Unis en 2000 nous l’a démontré. Pour départager Georges Bush et Al Gore, l’on a eu recours au comptage manuel. En outre, le système électronique nécessite la mise en connexion et l’équipement des 415 CEI locales tant en Côte d’Ivoire qu’à l’Etranger, en scanner et autres matériels NTIC. En plus de cela, un personnel technique d’au moins 600 personnes qu’il faudra former pour le traitement des 20.073 procès verbaux (PV). « Tout ce travail ne peut s’achever en moins de deux mois », nous a confié un expert des questions électorales et du suivi technologique. Si le camp présidentiel exige ce système de comptage, c’est qu’il a une idée derrière la tête : celle du report des élections. Or dans une déclaration qu’il a publiée hier, en fin de soirée, le RHDP est resté ferme sur le respect de la date du 31 octobre 2010. « Le Directoire du RHDP déclare que, en tout état de cause, le débat actuel sur l’apport d’autres moyens de transmission des résultats électoraux, ne saurait, en aucune manière, constituer un prétexte pour déplacer la date du 31 octobre 2010 », mentionne la déclaration.
Ibrahima B. Kamagaté