La victoire à tous les coups et à tout prix. Le chef de file de la Refondation, Laurent Gbagbo, ‘’100 % candidat et 100 % président’’, ne tarit pas d’imagination et d’initiatives, aussi graves soient-elles, pour être reconduit à la magistrature suprême du pays à l’issue de la présidentielle du 31 octobre prochain. Convaincu que les Ivoiriens sont déterminés à ne plus commettre la même erreur qu’en 2000, en le votant à nouveau, il a décidé de se faire élire coûte que coûte. Et comment ? Selon des informations en notre possession, le candidat Gbagbo et son écurie auraient déjà imprimé des millions d’exemplaires de bulletins de vote et de procès-verbaux. Ces derniers, qui savent qu’avec les urnes transparentes, il est quasi impossible de procéder à leurs bourrages par avance, ont choisi la méthode qui consiste à inverser les résultats. Le procédé, tel que nous l’a expliqué notre informateur, un fonctionnaire de l’Opération des Nations en Côte d’Ivoire (ONUCI), est simple. Si par exemple, on prend un bureau de vote (BV) X situé dans à Abidjan ou à l’intérieur du pays, après le scrutin, il s’agit de prendre le résultat, notamment le pourcentage le plus élevé pour le mettre à l’actif du candidat du FPI. Comment est-ce possible avec la présence des scrutateurs des autres candidats, vous demanderez-vous? Pour notre informateur, la stratégie de la Refondation est aussi simple que bonjour. Les représentants de Gbagbo dans les bureaux de vote ont leur stratégie. Elle consiste à prendre les noms des autres représentants des autres candidats. Une fois en possession de ces noms, ils vont faire semblant soit de répondre à des coups de fils personnels et confidentiels soit, arguer un malaise pour sortir des bureaux de vote. Et une fois dehors, ils communiquent tous les noms des représentants des autres formations politiques du moins ceux du RDR, du PDCI à leurs correspondants. Ainsi que les résultats tels qu’inscrits sur les Procès-verbaux (PV). A leur tour, ceux-ci vont répercuter ces résultats sur les PV en leurs possessions mais en les inversant. Puis, ils vont imiter les signatures des uns et des autres. La seconde préoccupation est de savoir comment les vrais-faux résultats des tout aussi vrais faux PV détenus pas le FPI vont être acheminés au siège de la Commission électorale indépendante (CEI)? C’est, toujours aux dires de notre informateur, à ce niveau que le candidat du FPI veut réaliser un grand coup. Il aurait entrepris de dealer avec l’ONUCI. En proposant une très forte somme d’argent à des agents de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire. Notre source n’a pas voulu s’étendre sur le montant, mais a tout de même tenu à préciser qu’il s’agit des plusieurs milliards de francs CFA en jeu dans cette affaire. Pour boucler la boucle, les pilotes des hélicoptères qui transporteront les urnes des bureaux de vote vers la CEI recevront eux aussi, des centaines de millions de nos francs. Leur tâche se résumera à peu près ceci : dès qu’ils décollent des villes avec les urnes dans les hélicos, plutôt que d’aller directement à la CEI, ils iraient atterrir au siège de l’ONUCI à Sébroko. De là, d’autres hélicos où se trouvent déjà les résultats tronqués pour Gbagbo, devraient décoller et déposer lesdits résultats à la CEI. Celle-ci qui ne se doutera de rien va les réceptionner les prendre en compte, de bonne foi. Naturellement, cela va entraîner des troubles car visiblement les accesseurs vont réagir et dire que ces résultats ne sont pas les vrais. Et comme il n’existe pas de photocopies de ces fameux PV, il sera un peu difficile de prouver que ces documents sont des faux. Et Laurent Gbagbo criera sur tous les toits pour dire qu’il a gagné les élections et que les ennemis de la paix ne veulent pas reconnaître leurs défaites. C’est alors qu’il va ordonner à l’armée de mater les ‘’fauteurs de troubles’’, comme il l’avait dit à maintes reprises dans ses discours avant l’ouverture officielle de la campagne. A la question posée à notre informateur de savoir si, eux, les soldats et autres fonctionnaires de l ‘ONUCI, sont prêts à marcher dans cette combine qui conduirait la Côte d’Ivoire dans un nouveau chaos, sa réponse a été celle-ci : «C’est justement pour éviter cela qu’on vous a donné l’information, afin de l’ébruiter et faire échouer l’opération.»
YMA
YMA
