Charles Blé Goudé, directeur national adjoint de campagne du candidat Laurent Gbagbo chargé de la mobilisation des jeunes, est très inquiet face à la violence dont se rendent coupables les militants du Rdr sur ceux de La Majorité présidentielle. Il a vivement exprimé cette inquiétude, hier, au cours d’une conférence de presse tenue à la salle Delafosse de l’Hôtel du District d’Abidjan au Plateau. “J’ai convoqué cette conférence de presse à la suite d’un constat. Depuis un moment, des individus s’adonnent à un jeu inquiétant. Dans la partie nord du pays, dans la zone dite Cno, toutes les affiches du président Gbagbo, candidat de La Majorité présidentielle, sont automatiquement arrachées et déchirées. Et tous ceux qui arborent des tenues à l’effigie de Gbagbo sont poursuivis et bastonnés. Hier, à Abobo, après le meeting du président Gbagbo, le jeune Olivier Anissé Ahouma, qui portait un tricot à l’effigie du président Gbagbo a été bastonné par des jeunes se réclamant du Rdr. A Bouaké, le coordinateur du Cojep a été tabassé par des jeunes se réclamant du Rdr parce qu’il affichait des posters du président Gbagbo. A Katiola, le porte-parole du président Gbagbo a été pris à partie par des jeunes du Rdr. Le Qg de La Majorité présidentielle a été saccagé à Niakara”, a expliqué Blé Goudé. Le Dnca de Gbagbo chargé de la mobilisation de la jeunesse estime que l’atmosphère pré-électorale étant la mère de l’atmosphère postélectorale, il faut s’en inquiété. “Cette campagne, nous la voulons bilan contre bilan, donc civilisée”, indique Blé Goudé. Pour le président du Cojep, les jeunes du Rdr qui s’adonnent à la violence n’ont pas tiré leçon de ce que la violence n’a rien apporté à la Côte d’Ivoire. Pour lui, “une élection n’est pas l’occasion de se bander les muscles”. Blé Goudé soutient que la grave crise que la Côte d’Ivoire a connue et dont elle est en train de sortir a fait perdre beaucoup de temps au pays sur le chemin du développement. C’est pourquoi il pense qu’avec l’élection du 31 octobre, les Ivoiriens ont l’occasion de montrer à la face du monde qu’ils sont responsables. “Si déjà, pour la campagne, on ne peut pas accepter les affiches d’un adversaire sous prétexte que c’est dans notre zone d’influence, qu’adviendra-t-il pour l’élection elle-même et pour la proclamation des résultats ?”, s’est-il interrogé. Blé Goudé interpelle le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, le représentant du Facilateur, le Premier ministre et la Commission électorale indépendante (Cei) afin que des dispositions idoines soient prises pour sécuriser les élections. Il interpelle également le Cci dont la mission est justement de sécuriser l’élection du 31 octobre. Blé Goudé a tenu, par ailleurs, à rassurer la communauté internationale et nationale sur le fait que La Majorité présidentielle et notamment la Dnca en charge de la jeunesse sont résolument engagées dans la campagne. Et que le fait de déchirer les affiches de leur candidat ne changera rien en cette volonté. “Gbagbo est dans notre cœur et personne ne peut nous enlever notre cœur”, dit-il. Et au président du Cojep de lancer cet appel solennel aux partisans de Gbagbo : “Nous ne déchirerons pas les photos de Ouattara et je demande qu’il n’y ait pas représaille contre ceux qui déchirent les affiches du président Gbagbo”. En tout état de cause, il a décidé de saisir par écrit le Premier ministre, le représentant spécial du secrétaire général de l’NOU et la Commission Electorale Indépendanten
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
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