Les personnes vivant avec le Vih sont en colère contre les candidats à la présidentielle. Elles constatent qu’elles ne figurent dans aucun programme de gouvernement, bien qu’étant aussi des électeurs. Leur porte-parole, Yaya Coulibaly, a animé une conférence de presse hier à Treichville, au siège du Réseau des associations de personnes vivant avec le Vih (Rip+) qui comprend plus de 13.000 membres. Selon lui, aucun des candidats déjà passés à l’émission télévisé ‘’ Face aux électeurs ‘’, n’a encore évoqué la question du Vih/Sida. « Même les journalistes qui posent des questions aux candidats ne l’abordent pas non plus. Nous sommes préoccupés. Nous ne savons pas le sort que nous réserve le futur président. La subvention des antirétroviraux continuera-t-elle ? De nouveaux dépistés positifs pourront-ils bénéficier de cette subvention ?», s’est-il interrogé. Pour lui, le futur président de la République de Côte d’Ivoire doit faire face aux difficultés que rencontrent les personnes infectées. Et, cela passe par le respect de l’engagement pris en 2001 par les pays de l’Organisation de l’unité africaine (actuel Union africaine), dont la Côte d’Ivoire, à Abuja au Nigéria. Cet engagement stipulait que chaque pays devrait consacrer au moins 15 % de son budget annuel à la santé et à se mettre en première ligne dans la lutte contre le sida et les maladies infectieuses opportunistes. Or, à ce jour, la Côte d’Ivoire ne consacre que 5% de son budget à la santé et 1% à la lutte contre le Vih/Sida.
Adélaïde Konin
Adélaïde Konin
