Refusant d’être impliqué dans la préparation d’une chienlit - Un directeur de campagne du RDR démissionne

Dogni Richard, directeur de campagne adjoint chargé des nouvelles adhésions au Rdr, a décidé, à quelques jours du scrutin, de claquer la porte pour, dit-il, ne pas se rendre complice des troubles et des tueries que le parti d’Alassane Ouattara prépare. Il a révélé que le Rdr a créé une structure dite “Brigade bleue” dont le but est de créer la chienlit à la faveur de l’élection présidentielle. “Je viens de démissionner de mon poste parce que je refuse la violence. J’ai été dans le bois sacré du RDR et je sais que c’est Alassane Ouattara ou rien. Le RDR n’est pas prêt à accepter sa défaite. Que les ivoiriens soient vigilants ; des soulèvements se préparent. Les militants d’Alassane Ouattara ont déjà donné le coup d’envoi à Toumodi, Katiola et Daloa. Je ne veux pas être comptable des tueries. Le chemin emprunté par mon ex-parti ne mène pas à la paix”, a-t-il avoué. L’ex-directeur de campagne adjoint chargé des nouvelles adhésions au Rdr a déploré le manque de démocratie au sein de ce parti et le culte de la personnalité. “Le Rdr est un parti outrancièrement clanique, tribaliste et violent. Je ne conseille pas vraiment à un jeune de fréquenter ce parti. Il faut y aller pour voir ce qui s’y passe. Que les ivoiriens fassent du vote de Laurent Gbagbo un sacerdoce. Que la “Brigade bleue” qu’Alassane Ouattara vient de créer à Abidjan sud soit rapidement mise sous l’éteignoir. Je dis encore à tous les ivoiriens que la violence se prépare activement au RDR. Que tous les jeunes de ce parti avec qui nous avons travaillé nous rejoignent pour le bon choix ; et le bon choix : c’est Laurent Gbagbo”, a-t-il lancé. Avant d’ajouter : “Alassane Ouattara n’a jamais pu nous convaincre et justifier son innocence dans cette sale guerre qui a endeuillé des milliers d’Ivoiriens. J’ai aussi pris mes distances de ce parti, parce que tout est faux et mensonge chez Alassane Ouattara. Qui veut arriver au pouvoir par tous les moyens. Un tel homme, par ses pratiques, nous inquiète et c’est difficile de le suivre”, a-t-il fait remarquer. Charles Bédé