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Politique Publié le vendredi 29 octobre 2010 | Le Nouveau Réveil

Aura-t-on 3 présidents au soir du 31 octobre ?

Une élection est véritablement démocratique lorsque ceux qui vont y participer en tant que candidats prennent en compte, entre autres choses, deux paramètres importants. On peut soit gagner, soit perdre. Quand les candidats ont intégré ces deux paramètres, le seul combat qui leur reste est celui de la transparence de cette élection. Faire en sorte qu'aucun candidat, par quelque stratagème que ce soit, ne piétine les principes qui gouvernent une élection démocratique pour s'offrir une victoire qu'il ne mérite pas. Les candidats à l'élection présidentielle ivoirienne qui a lieu dans seulement 48 heures, ne semblent pas avoir accepté ces principes élémentaires. Il suffit d'observer leurs déclarations pour s'en rendre compte. Aucun des candidats, pour ne parler que des " trois grands ", ne semble vouloir accepter les résultats à venir s'ils ne sont pas à sa faveur. Chacun est sûr qu'il ne peut perdre cette élection. Chacun soupçonne l'autre de vouloir frauder et est prêt à organiser la riposte appropriée, à refuser qu'on lui vole " sa victoire ", à appeler ses partisans à descendre dans les rues et à affronter ceux du " voleur ". Accepteriez-vous les résultats de l'élection s'ils ne vous étaient pas favorables ? A cette question posée par les journalistes de " Jeune Afrique ", Bédié a répondu " oui ". Mais à condition que l'élection soit transparente. Alassane a donné la même réponse. Gbagbo, lui, a répondu qu'il ne peut " pas perdre ". Lida Kouassi, l'une des étoiles filantes de la campagne du candidat-président, a exclu, sur les antennes de " Africa24 ", l'éventualité d'une défaite de son candidat. Pour lui, cela est absolument impossible. Avant-hier, au stade Houphouët Boigny, le candidat Bédié a invité les militants du Pdci à ne pas se laisser voler leur victoire. A Yopougon, Alassane Ouattara disait exactement la même chose. Gbagbo; de son côté, déclarait à Dabou au même moment, qu'il n'acceptera jamais que Bédié ou Ouattara deviennent président de la République. " Je ne peux pas accepter que ces gens soient président de la République. Je refuse que ces personnes soient président… " a-t-il répété, la main sur le cœur et le cœur bien accroché. Sans doute pour que tout le monde réalise bien qu'il est un grand démocrate. Ceux qui ont appelé de leurs vœux depuis de longues années à des élections apaisées seront certainement servis ce dimanche 31 octobre au soir. Avec trois présidents de la République pour le même pays ! Et toutes les frontières terrestres, maritimes et aériennes hermétiquement fermées par le général Mangou sur ordre de Dieu.
PAUL KOUDOU


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