A propos de l'élection présidentielle du 31 octobre 2010, des amis et partenaires du monde des affaires auxquels me lient plus de trente ans d'amitié, m'ont récemment fait part de ce que je crois depuis, être l'opinion d'une partie de la communauté européenne vivant en Côte d'Ivoire.
Sans ambages, l'un d'eux m'a récemment fait l'aveu de ses appréhensions et posé la question suivante ---: " Gbagbo et ses milices nous font peur. Est-ce qu'il ne serait pas préférable pour la paix sociale qu'il gagne l'élection présidentielle " ?
Je suis encore pris de vertige devant cette question dont la gravité le dispute à la naïveté qui en sous-tend l'essence.
Gravité, car il s'agit bien de la préoccupation des milieux d'affaires européens et libanais qui, pour avoir la paix et mener leurs activités dans la quiétude (ce qui est compréhensible), ne verraient aucun inconvénient que des entorses soient délibérément faites à la démocratie pour faire gagner le FPI, si cela devait mettre leurs affaires à l'abri des patriotes, des escadrons de la mort et autres milices tribales de la refondation. Evidemment, une telle occurrence se passerait sans égard pour les souffrances des Ivoiriens qui seraient ainsi sacrifiés sur l'autel du " business ".
Sur le champ j'ai pensé qu'il s'agissait d'une réminiscence banale de la " France-Afrique ", cette prétendue ingérence dénigrée par le refondateur en chef, celui-là même que l'on voudrait paradoxalement voir gagner les élections par les méthodes tant décriées par celui-là même qui deviendrait " le candidat de l'étranger ".
A l'analyse, j'ai conclu que le néocolonialisme contre lequel le FPI continue de vitupérer pourrait, en réalité, être son meilleur allié. D'où ma crainte et ma circonspection : si les Européens de Côte d'Ivoire devaient envisager une telle solution à la sortie de crise en Côte d'Ivoire, il faudrait désespérer de la démocratie et de son sens avec toutes les conséquences d'instabilité que cela ne manquerait pas d'entrainer durablement chez nous.
Heureusement, beaucoup parmi nos partenaires ne partagent pas cette opinion rétrograde et entendent observer une totale neutralité, assurés qu'ils sont du bon déroulement du scrutin présidentiel. A ceux-là, nous apporterons la preuve de notre maturité pour conforter leur jugement positif.
Aux autres, les sceptiques et les peureux, je voudrais leur crier qu'à la normale, le FPI ne peut gagner d'élection présidentielle en Côte d'Ivoire et qu'il perdra la prochaine. Point n'est donc besoin de le favoriser ou de souhaiter sa victoire. Si celui-ci devait, par arrangement occulte, gagner, les milieux d'affaires Occidentaux et Libanais n'en seraient pas pour autant mis à l'abri, car, dans tous les cas de figure, ils trouveront le FPI sur leur chemin : la refondation a fait de la " résistance " son idéologie, un terme qui recouvre son ethnocentrisme, ou le tribalisme primaire qui l'anime et qui prend tout son sens dans son opposition obstinée à la présence, à la fois des occidentaux, des français, notamment, des allogènes venus des pays limitrophes, des baoulé, des Malinké ou personnes déplacées originaires du centre et du nord du pays.
Ainsi, ceux qui par peur voudraient faire le lit du FPI pour être tranquilles, se trompent. Ils ignorent que la violence est consubstantielle à ce parti qui, quoi qu'il arrive voudra " résister " c'est-à-dire se retourner contre eux. Son complexe politique vise à exhiber, en toutes circonstances, sa force face " aux Blancs " et aux étrangers. Le FPI n'a d'existence réelle que parce qu'il exprime son ethnocentrisme, sa violence. Il est bon pour détruire plutôt que construire. Ainsi, ceux qui par couardise voudraient faire le lit des refondateurs pour être tranquilles, ignorent que la violence est consubstantielle à ce parti qui, quoi qu'il arrive, voudra " résister " c'est-à-dire, se retourner contre eux. Tant que le FPI ne se sera pas départi de sa tare originelle, son ethnocentrisme primaire, il en sera ainsi comme il en est des idéologies mal assimilées et archaïques.
Les Européens apeurés par les hordes tribales incontrôlables du FPI devraient donc s'aviser de ne pas tenter d'arranger une éventuelle victoire du FPI si tant est qu'ils aient les moyens de le faire. Ce serait mettre le feu aux poudres ! Ils devraient se souvenir que les refondateurs n'ont pas le monopole de la violence en Côte d'Ivoire : tous ceux qui en ont assez d'être soumis à la politique sanguinaire de la coterie refondatrice, qui a échoué dans tout et partout, ne l'accepteront jamais et sauront l'en empêcher. Que personne ne s'avise donc de voler le succès au parti qui aura gagné démocratiquement la présidentielle ; que rien ne soit tenté, par convenance politique, pour sauver un homme dont les actes désastreux ont ruiné notre pays, délabré ses équipements et ses infrastructures, écorné pour longtemps notre image de marque, appauvrit nos populations et qui prétend se maintenir au pouvoir par la peur pour poursuivre son œuvre de démolition. Cette prime à l'échec serait inacceptable comme le seraient, la dictature et l'autocratie d'un parti minoritaire chez nous.
J'ajoute et répète que les personnes désireuses de faire la part belle à la refondation par convenance et au nom de leur sécurité, ne s'y méprennent pas : le FPI ne fera rien pour eux, ni aujourd'hui, ni demain, la logique refondatrice étant le désordre érigé en système de gouvernement. Personne ne gagne dans une telle gouvernance du malheur !
Parce que le PDCI-RDA, en alliance avec le RHDP, a l'ambition d'instaurer un Etat de droit et une gouvernance apaisée, une économie prospère qui ne néglige nullement les partenaires traditionnels et nouveaux, il ne peut comprendre l'attitude de ceux qui, par calcul ou au nom de leurs intérêts, voudraient voir se perpétuer le règne de ceux là mêmes qui, en pillant notre économie pendant dix longues années, ont pavé leur funeste trajectoire du sang et des larmes des ivoiriens.
A. A. K
Directeur de Société
Membre d'ICP-PDCI-RDA
Sans ambages, l'un d'eux m'a récemment fait l'aveu de ses appréhensions et posé la question suivante ---: " Gbagbo et ses milices nous font peur. Est-ce qu'il ne serait pas préférable pour la paix sociale qu'il gagne l'élection présidentielle " ?
Je suis encore pris de vertige devant cette question dont la gravité le dispute à la naïveté qui en sous-tend l'essence.
Gravité, car il s'agit bien de la préoccupation des milieux d'affaires européens et libanais qui, pour avoir la paix et mener leurs activités dans la quiétude (ce qui est compréhensible), ne verraient aucun inconvénient que des entorses soient délibérément faites à la démocratie pour faire gagner le FPI, si cela devait mettre leurs affaires à l'abri des patriotes, des escadrons de la mort et autres milices tribales de la refondation. Evidemment, une telle occurrence se passerait sans égard pour les souffrances des Ivoiriens qui seraient ainsi sacrifiés sur l'autel du " business ".
Sur le champ j'ai pensé qu'il s'agissait d'une réminiscence banale de la " France-Afrique ", cette prétendue ingérence dénigrée par le refondateur en chef, celui-là même que l'on voudrait paradoxalement voir gagner les élections par les méthodes tant décriées par celui-là même qui deviendrait " le candidat de l'étranger ".
A l'analyse, j'ai conclu que le néocolonialisme contre lequel le FPI continue de vitupérer pourrait, en réalité, être son meilleur allié. D'où ma crainte et ma circonspection : si les Européens de Côte d'Ivoire devaient envisager une telle solution à la sortie de crise en Côte d'Ivoire, il faudrait désespérer de la démocratie et de son sens avec toutes les conséquences d'instabilité que cela ne manquerait pas d'entrainer durablement chez nous.
Heureusement, beaucoup parmi nos partenaires ne partagent pas cette opinion rétrograde et entendent observer une totale neutralité, assurés qu'ils sont du bon déroulement du scrutin présidentiel. A ceux-là, nous apporterons la preuve de notre maturité pour conforter leur jugement positif.
Aux autres, les sceptiques et les peureux, je voudrais leur crier qu'à la normale, le FPI ne peut gagner d'élection présidentielle en Côte d'Ivoire et qu'il perdra la prochaine. Point n'est donc besoin de le favoriser ou de souhaiter sa victoire. Si celui-ci devait, par arrangement occulte, gagner, les milieux d'affaires Occidentaux et Libanais n'en seraient pas pour autant mis à l'abri, car, dans tous les cas de figure, ils trouveront le FPI sur leur chemin : la refondation a fait de la " résistance " son idéologie, un terme qui recouvre son ethnocentrisme, ou le tribalisme primaire qui l'anime et qui prend tout son sens dans son opposition obstinée à la présence, à la fois des occidentaux, des français, notamment, des allogènes venus des pays limitrophes, des baoulé, des Malinké ou personnes déplacées originaires du centre et du nord du pays.
Ainsi, ceux qui par peur voudraient faire le lit du FPI pour être tranquilles, se trompent. Ils ignorent que la violence est consubstantielle à ce parti qui, quoi qu'il arrive voudra " résister " c'est-à-dire se retourner contre eux. Son complexe politique vise à exhiber, en toutes circonstances, sa force face " aux Blancs " et aux étrangers. Le FPI n'a d'existence réelle que parce qu'il exprime son ethnocentrisme, sa violence. Il est bon pour détruire plutôt que construire. Ainsi, ceux qui par couardise voudraient faire le lit des refondateurs pour être tranquilles, ignorent que la violence est consubstantielle à ce parti qui, quoi qu'il arrive, voudra " résister " c'est-à-dire, se retourner contre eux. Tant que le FPI ne se sera pas départi de sa tare originelle, son ethnocentrisme primaire, il en sera ainsi comme il en est des idéologies mal assimilées et archaïques.
Les Européens apeurés par les hordes tribales incontrôlables du FPI devraient donc s'aviser de ne pas tenter d'arranger une éventuelle victoire du FPI si tant est qu'ils aient les moyens de le faire. Ce serait mettre le feu aux poudres ! Ils devraient se souvenir que les refondateurs n'ont pas le monopole de la violence en Côte d'Ivoire : tous ceux qui en ont assez d'être soumis à la politique sanguinaire de la coterie refondatrice, qui a échoué dans tout et partout, ne l'accepteront jamais et sauront l'en empêcher. Que personne ne s'avise donc de voler le succès au parti qui aura gagné démocratiquement la présidentielle ; que rien ne soit tenté, par convenance politique, pour sauver un homme dont les actes désastreux ont ruiné notre pays, délabré ses équipements et ses infrastructures, écorné pour longtemps notre image de marque, appauvrit nos populations et qui prétend se maintenir au pouvoir par la peur pour poursuivre son œuvre de démolition. Cette prime à l'échec serait inacceptable comme le seraient, la dictature et l'autocratie d'un parti minoritaire chez nous.
J'ajoute et répète que les personnes désireuses de faire la part belle à la refondation par convenance et au nom de leur sécurité, ne s'y méprennent pas : le FPI ne fera rien pour eux, ni aujourd'hui, ni demain, la logique refondatrice étant le désordre érigé en système de gouvernement. Personne ne gagne dans une telle gouvernance du malheur !
Parce que le PDCI-RDA, en alliance avec le RHDP, a l'ambition d'instaurer un Etat de droit et une gouvernance apaisée, une économie prospère qui ne néglige nullement les partenaires traditionnels et nouveaux, il ne peut comprendre l'attitude de ceux qui, par calcul ou au nom de leurs intérêts, voudraient voir se perpétuer le règne de ceux là mêmes qui, en pillant notre économie pendant dix longues années, ont pavé leur funeste trajectoire du sang et des larmes des ivoiriens.
A. A. K
Directeur de Société
Membre d'ICP-PDCI-RDA