Côte d’Ivoire - Dimanche, le grand jour !

Dimanche, le grand jour ! Ainsi pourrait-on dire de l’élection présidentielle la plus ouverte qui se déroulera demain dimanche 31 octobre 2010, en Côte d’Ivoire. Dans un peu plus de 24 heures, les Ivoiriens vont désigner leur président de la République. Demain, jour de saba, dès 7h 30, ils prendront d’assaut les bureaux de vote pour choisir entre les 14 candidats qui lorgnent le fauteuil présidentiel. L’enjeu de ce scrutin est indéniablement le retour de la Côte d’Ivoire à la normalité depuis la crise armée du 19 septembre 2002, qui a consacré la partition du pays en deux. L’élection présidentielle de dimanche, il faut le souligner, se jouera entre les trois grands leaders politiques de la Côte d’Ivoire. A savoir, le candidat de la majorité présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo, celui du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié et le porte-flambeau du Rassemblement des Républicains (Rdr),
Alassane Dramane Ouattara (Ado). Chacun des trois, espère l’emporter au premier tour mais tous n’excluent pas de se retrouver au deuxième tour. Dans le langage populaire ivoirien, ‘’on verra qui est qui’’ après la fermeture des bureaux de vote. L’autre enjeu, le plus important d’ailleurs, est la capacité et la volonté de ces trois ‘’big men’’ d’accepter le résultat des urnes au soir du 31 octobre. Par ailleurs, leurs partisans qui ont été gonflés à bloc et qui ont été endoctrinés dans un carcan d’invincibilité, pourront-ils admettre une éventuelle défaite ? La question reste posée. Si toutes ces interrogations laissent penser à une élection avec tension, il existe tout de même un élément d’espoir. C’est que la population ivoirienne, dans sa grande majorité, se dit ‘’fatiguée’’ de la situation intenable du pays et des palabres interminables des hommes politiques. Cet état d’esprit
pourrait permettre à la Côte d’Ivoire, de sortir du scrutin du 31 octobre 2010, sans grand dommage. Les Ivoiriens pourraient dire niet à qui voudrait les jeter dans la rue. C’est donc un choix décisif que les Ivoiriens vont opérer pour eux-mêmes et pour leur pays. Dans tous les cas de figure, les hommes politiques qui ont été plus ou moins impliqués dans la déchirure sociale, n’ont de choix que d’œuvrer à l’accalmie. Toute action contraire pourrait ne pas être à leur faveur. Le défi à relever par les Ivoiriens, c’est donc de faire un scrutin transparent et de réussir une élection sans violence. Cela est plus que jamais nécessaire pour le retour de la Côte d’Ivoire, dans le cercle des nations respectées. Le monde entier attend donc le réveil de la Côte d’Ivoire à travers l’élection de demain.

BAMBA Idrissa
Bamidcom@yahoo.fr