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Politique Publié le samedi 30 octobre 2010 | Reuters

La Côte d`Ivoire veut tourner la page de l`instabilité

© Reuters Par Fatai photorush
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le préfet Konin Aka préside le défilé militaire à Bouaké
Samedi 7 août 2010. Bouaké. Soldats des Forces nouvelles, de l`ONUCI, du Centre de commandement intégré (CCI) et forces vives défilent en présence des autorités administratives, politiques et militaires, à la faveur du 50è anniversaire de l`indépendance de la Côte d`Ivoire
Les Ivoiriens sont appelés aux urnes dimanche pour une élection présidentielle maintes fois reportée et censée mettre fin à la partition de fait de leur pays.

Ce scrutin présidentiel est le premier en dix ans en Côte d'Ivoire, coupée en deux depuis une tentative de coup d'Etat en 2002.

Le premier tour met aux prises le président sortant, Laurent Gbagbo, avec ses deux principaux opposants, l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié et le nordiste Alassane Ouattara, qui avait été exclu du précédent scrutin en 2000 en raison des doutes sur son "ivoirité".

Cette élection est jugée essentielle pour permettre au pays de retrouver sa place de poumon économique régional et de premier producteur mondial de cacao.

Si l'élection se passe en douceur, les experts s'attendent à un retour des investisseurs dans les secteurs de la construction et des télécommunications et à une réforme de l'industrie ivoirienne du cacao, qui satisfait 40% de la demande mondiale.

Le risque de violences qui plane sur le scrutin n'a pas ébranlé l'espoir de nombreux Ivoiriens de voir s'installer une paix durable.

"Tout va changer après cette élection: si on a un président démocratiquement élu, la paix sera de retour comme les investisseurs", prédit Abdul Coulibaly, un étudiant de 27 ans de la ville de Bouaké, dans le nord du pays.

DOUBLE COMPTAGE

L'élection présidentielle, qui devait à l'origine se tenir en 2005, a été maintes fois reportée en raison de querelles sur la définition du corps électoral - la question étant de savoir qui est ivoirien et qui ne l'est pas - et sur le désarmement des rebelles du Nord.

La distribution de cartes d'identité aux électeurs a finalement ouvert la voie à l'organisation du scrutin.
Laurent Gbagbo a décrété vendredi jour férié afin de permettre aux Ivoiriens de retirer leurs cartes d'identité et d'électeur, pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait.

Faki Konaté, chargé de la distribution de ces documents, a déclaré à Reuters que quasiment tous les électeurs les auraient retirés d'ici la fin de la journée.

Dimanche, les bureaux de vote seront ouverts de 07h00 à 17h00 GMT. Après un premier comptage manuel effectué sur place dans les bureaux de vote, les urnes seront acheminées par les soldats de la force de maintien de la paix de l'Onu jusqu'à la commission électorale ivoirienne (CEI), à Abidjan, pour un deuxième comptage électronique.

La CEI s'est engagée à rendre publics les résultats provisoires trois jours après le vote mais une première tendance devrait se dessiner dès dimanche soir.

Le scrutin ne devrait toutefois pas désigner de vainqueur clair et pourrait entraîner des violences comme ce fut le cas lors des deux dernières élections présidentielles.

SECOND TOUR ÉVENTUEL FIN NOVEMBRE

Responsables de l'Onu et diplomates pressent les trois candidats d'accepter la sanction des urnes, quel qu'elle soit, et de ne pas céder à la tentation de crier victoire trop vite.

"Ce qui me fait peur, c'est que chacun est déjà en train de se proclamer vainqueur alors que l'élection n'a pas commencé. Est-ce que vous les imaginez reconnaissant leur défaite ?", s'interroge Kadjo Ehoussou, 25 ans, trader à Abidjan. "N'importe quel président fera l'affaire tant qu'il y a la paix."
Si aucun candidat n'est désigné vainqueur dès le premier tour, les autorités électorales envisagent d'organiser un second tour d'ici à fin novembre.

Le dernier sondage TNS Sofres crédite Gbagbo de 46% d'intentions de vote devant Bédié (26%) et Ouattara (24%).

Environ 8.000 soldats, issus des forces rebelles et du gouvernement, doivent être déployés pour assurer la sécurité du scrutin et des 66.000 agents électoraux.

Par ailleurs, 8.000 soldats de maintien de la paix et 1.500 policiers de l'Onu ont été déployés dans des zones sensibles de l'ouest du pays où factions rebelles et militants pro-Gbagbo se font face.
La France compte pour sa part 900 membres de la force Licorne, chargée de soutenir l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
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