8 000 casques bleus pour quelque 20 000 bureaux de vote, ce dimanche 31 octobre 2010, pour l’élection présidentielle tant attendue. L’équation est simple. Il n’y aura pas un soldat de l’Onu dans chaque bureau de vote. Et pour l’essentiel, la sécurisation du vote sera garantie par les forces ivoiriennes elles-mêmes.
Au départ, le maintien de l’ordre devait être assuré par des brigades mixtes. Moitié FDS (Forces de défense et de sécurité) du sud, et moitié FN (Forces nouvelles) du nord. Le problème, c’est que ces brigades ne sont pas assez nombreuses. Elles sont loin d’atteindre les 8 000 éléments prévus à l’origine. Résultat : les FDS, au sud, et les FN, au nord, seront des acteurs-clé de cette journée de scrutin. A la fois pendant le vote lui-même et pendant le dépouillement et le transport physique des quelque 20 000 procès-verbaux de vote jusqu’aux 415 CEL (Commissions électorales locales).
A partir de ces CEL, deux modes de transmission et de comptage des résultats sont prévus. Un mode électronique avec l’aide d’un bureau d’études ivoirien qui sera coiffé par un comité d’experts ivoiriens et étrangers – solution retenue, le 24 octobre dernier, à la suite de vives protestations de l’opposition contre les lien supposés entre ce bureau d’études informatique et le pouvoir. Et un mode manuel avec l’aide des casques bleus de l’Onuci, qui s’occuperont de l’acheminement physique – par voiture et par hélicoptère – des quelque 20.000 PV de vote entre les 415 CEL et la CEI (Commission électorale indépendante), à Abidjan.
Sauf embrouille, ce n’est qu’après un croisement entre l’addition numérique et l’addition manuelle que la CEI proclamera les résultats provisoires – au plus tard 72 heures après la fermeture des bureaux de vote, c'est-à-dire mercredi à 17 heures locales.
Evidemment, il est possible que l’un ou l’autre des candidats ne respecte pas cette règle et annonce dès ce dimanche soir qu’il a gagné. Ce qui, à n’en point douter, poussera les deux autres favoris à dire qu’ils ont gagné eux aussi… C’est pourquoi, lors d’une conférence de presse, hier samedi à Abidjan, le Premier ministre Guillaume Soro a appelé ses compatriotes à ne respecter que les résultats qui seront proclamés par la CEI.
En fait, la crainte de beaucoup d’observateurs à Abidjan, c’est que, à la suite de fraudes ou non, l’un des trois favoris – Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié ou Alassane Ouattara – se proclame vainqueur dès le premier tour, et que tel ou tel perdant appelle ses partisans à descendre dans la rue. En privé, plusieurs diplomates ou haut fonctionnaires internationaux en poste à Abidjan espèrent qu’il y aura un second tour. « Pour les perdants, un deuxième tour amortira un peu le choc », confie l’un d’entre eux. En cas de ballotage, ce deuxième tour aura lieu le 28 novembre. Mais on n’en est pas là…
le comptage des voix informatisé
Les bureaux de vote ivoiriens ouvrent aujourd’hui dimanche 31 octobre 2010 à 7H00 TU pour un scrutin historique : l’élection du Président de la République au suffrage universel. Ils fermeront cette après-midi à 17H00 TU. Et aussitôt, il y sera procédé au dépouillement, puis au comptage manuel et à la transmission informatique des voix. Et c’est à la dernière minute que le système informatique a été testé.
C’est en effet vers 8H00 TU qu’a débuté hier soir samedi le test en vrai grandeur du système numérique de traitement et de publication des résultats du scrutin. Réalisé depuis plusieurs sites pilotes, ce test a permis d’acheminer en temps réel à Abidjan des images et des données de procès verbaux fictifs, selon un protocole certifié auparavant par le comité d’experts mis en place par le Premier ministre.
Programmé vendredi à l’origine, ce test a été retardé par la procédure de certification du groupe d’experts qui devaient ensuite tester la fiabilité opérationnelle du système. Mais ce soir, ce ne sera pas un exercice. Dès la fin du dépouillement manuel des voix, un procès verbal sera rédigé dans les 20073 bureaux de vote, puis il sera scanné et publié en 21 exemplaires, un pour l’affichage local, quatorze pour les candidats, et six qui iront à Abidjan. Les images numérisées de ces procès verbaux seront acheminées par le système qui a été testé hier soir. Puis le comité d’experts validera ces résultats et la Commission électorale indépendante pourra alors les proclamer.
Au départ, le maintien de l’ordre devait être assuré par des brigades mixtes. Moitié FDS (Forces de défense et de sécurité) du sud, et moitié FN (Forces nouvelles) du nord. Le problème, c’est que ces brigades ne sont pas assez nombreuses. Elles sont loin d’atteindre les 8 000 éléments prévus à l’origine. Résultat : les FDS, au sud, et les FN, au nord, seront des acteurs-clé de cette journée de scrutin. A la fois pendant le vote lui-même et pendant le dépouillement et le transport physique des quelque 20 000 procès-verbaux de vote jusqu’aux 415 CEL (Commissions électorales locales).
A partir de ces CEL, deux modes de transmission et de comptage des résultats sont prévus. Un mode électronique avec l’aide d’un bureau d’études ivoirien qui sera coiffé par un comité d’experts ivoiriens et étrangers – solution retenue, le 24 octobre dernier, à la suite de vives protestations de l’opposition contre les lien supposés entre ce bureau d’études informatique et le pouvoir. Et un mode manuel avec l’aide des casques bleus de l’Onuci, qui s’occuperont de l’acheminement physique – par voiture et par hélicoptère – des quelque 20.000 PV de vote entre les 415 CEL et la CEI (Commission électorale indépendante), à Abidjan.
Sauf embrouille, ce n’est qu’après un croisement entre l’addition numérique et l’addition manuelle que la CEI proclamera les résultats provisoires – au plus tard 72 heures après la fermeture des bureaux de vote, c'est-à-dire mercredi à 17 heures locales.
Evidemment, il est possible que l’un ou l’autre des candidats ne respecte pas cette règle et annonce dès ce dimanche soir qu’il a gagné. Ce qui, à n’en point douter, poussera les deux autres favoris à dire qu’ils ont gagné eux aussi… C’est pourquoi, lors d’une conférence de presse, hier samedi à Abidjan, le Premier ministre Guillaume Soro a appelé ses compatriotes à ne respecter que les résultats qui seront proclamés par la CEI.
En fait, la crainte de beaucoup d’observateurs à Abidjan, c’est que, à la suite de fraudes ou non, l’un des trois favoris – Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié ou Alassane Ouattara – se proclame vainqueur dès le premier tour, et que tel ou tel perdant appelle ses partisans à descendre dans la rue. En privé, plusieurs diplomates ou haut fonctionnaires internationaux en poste à Abidjan espèrent qu’il y aura un second tour. « Pour les perdants, un deuxième tour amortira un peu le choc », confie l’un d’entre eux. En cas de ballotage, ce deuxième tour aura lieu le 28 novembre. Mais on n’en est pas là…
le comptage des voix informatisé
Les bureaux de vote ivoiriens ouvrent aujourd’hui dimanche 31 octobre 2010 à 7H00 TU pour un scrutin historique : l’élection du Président de la République au suffrage universel. Ils fermeront cette après-midi à 17H00 TU. Et aussitôt, il y sera procédé au dépouillement, puis au comptage manuel et à la transmission informatique des voix. Et c’est à la dernière minute que le système informatique a été testé.
C’est en effet vers 8H00 TU qu’a débuté hier soir samedi le test en vrai grandeur du système numérique de traitement et de publication des résultats du scrutin. Réalisé depuis plusieurs sites pilotes, ce test a permis d’acheminer en temps réel à Abidjan des images et des données de procès verbaux fictifs, selon un protocole certifié auparavant par le comité d’experts mis en place par le Premier ministre.
Programmé vendredi à l’origine, ce test a été retardé par la procédure de certification du groupe d’experts qui devaient ensuite tester la fiabilité opérationnelle du système. Mais ce soir, ce ne sera pas un exercice. Dès la fin du dépouillement manuel des voix, un procès verbal sera rédigé dans les 20073 bureaux de vote, puis il sera scanné et publié en 21 exemplaires, un pour l’affichage local, quatorze pour les candidats, et six qui iront à Abidjan. Les images numérisées de ces procès verbaux seront acheminées par le système qui a été testé hier soir. Puis le comité d’experts validera ces résultats et la Commission électorale indépendante pourra alors les proclamer.