Présidentielle du 31 octobre : Le peuple exprime son désir de changement par une mobilisation record

Doit-on lire dans l'exceptionnelle mobilisation des Ivoiriens, aux premières heures de la matinée d'hier, une volonté de tourner une page, de fermer une parenthèse ? Pour sûr, même s'il apparaît prématuré de pronostiquer sur l'issue du scrutin qui s'est déroulé hier sur toute l'étendue du territoire national, l'on peut cependant affirmer sans risque de se tromper que le taux de participation sera très élevé. Dans la mesure où l'affluence des électeurs vers les bureaux de vote est sans commune mesure avec le passé.
Dès 5h30, au moment où nous effectuons notre première randonnée dans le cadre de la couverture des élections dans le district d'Abidjan, les électeurs étaient déjà en place. Foule compacte, disciplinée qui attendait avec impatience l'ouverture des bureaux de vote pour accomplir leur devoir citoyen. Depuis dix ans, ils attendaient ce moment. Et personne ne voulait rater cette prise de parole solennelle.
Selon les spécialistes les plus avertis des questions électorales, le taux de participation élevé traduit toujours une volonté de changement dans une élection. Quand le peuple se mobilise, c'est qu'il a soif de changement, c'est qu'il ne veut plus que les choses continuent comme ils se déroulaient par le passé. C'est un mouvement de rupture, un revirement.
L'autre élément qu'on a pu noter, c'est la grande discipline dont les populations ont fait preuve. Les citoyens ont accepté de se soumettre aux règles du jeu. Chacun est allé voter dans le calme et est retourné tranquillement à la maison après avoir voté. C'est donc dire que l'on n'avait pas à proclamer l'apocalypse durant le scrutin. Si le comptage des voix et le dépouillement se déroulent dans la transparence et dans le calme, tout le monde devrait accepter les résultats qui découleront de ce scrutin et la Côte d'Ivoire pourra reprendre sa route vers le progrès et le développement.
Akwaba Saint Clair