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Politique Publié le lundi 1 novembre 2010 | Le Patriote

Edito - Vox populi…

Historique ! Le rideau est tombé sur la présidentielle du 31 octobre 2010. En se ruant, hier dimanche, vers les bureaux de vote, les Ivoiriens ont montré à la face du monde, singulièrement, à la communauté internationale, qu’ils avaient soif de cette élection présidentielle. Un scrutin attendu depuis cinq ans, annoncé puis reporté à six reprises, entre 2005 et 2010.
Derrière ces longues files d’attente aperçues un peu partout devant les bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national, se cachait manifestement une volonté des Ivoiriens de s’exprimer. De choisir, enfin, librement et en toute transparence, leur Président. Sans qu’on ne leur impose des candidats en excluant d’autres, comme l’élection « calamiteuse » d’octobre 2010.
Derrière cet engouement, jamais observé en Côte d’Ivoire, de l’avis de tous les observateurs, on parle même d’une participation record, se cache aussi et surtout, c’est là la vraie préoccupation, une volonté de changement. Oui, les Ivoiriens aspirent au changement, excédés qu’ils sont par dix années de règne frontiste, maculés de scandales, de détournements de deniers publics, de mauvaise gouvernance, de violence politique.
En dix ans, la Côte d’Ivoire a connu plus de regrets que de progrès. Pour certains analystes économiques, le pays a reculé de plus de 20 ans. Un jugement certainement pas sévère, quand, pour paraphraser le duo Yodé et Siro dans leur chanson « M. le Président », l’on « jette du haut du balcon, un regard par la fenêtre », on n’a pas besoin de jumelles pour comprendre l’ampleur de la souffrance du valeureux peuple de Côte d’Ivoire.
En dix ans, le système sanitaire a « foutu le camp », les centres de santé sont délabrés, les hôpitaux n’ont même plus les médicaments de première nécessité.
En dix ans, l’école est devenue quelconque, l’université un « temple » de la violence où la machette a pris le pas sur le stylo, les trafics de tous ordres ont supplanté les études. Avec, pour cerise sur le gâteau, des résultats catastrophiques aux examens à grands tirages.
En dix ans, les routes sont devenues des pistes villageoises, avec des nids de poule à n’en point finir. Certaines sont aujourd’hui quasiment impraticables.
En dix ans, l’administration ivoirienne est considérablement gangrenée, au point où le clientélisme, la tricherie et la corruption ont été érigés en règles de conduite. Où encore la médiocratie a pris le pas sur la méritocratie.
En dix ans, la pauvreté a atteint un seuil déplorable. Les Ivoiriens sont passés de trois repas par jour à tout au plus un repas quotidien. Plus de la moitié d’entre eux vivent avec moins de 500 FCFA par jour, selon plusieurs économistes.
En dix ans donc, la Côte d’Ivoire, jadis fierté de la sous-région, a basculé dans le gouffre. Tel un poulet égorgé, elle gesticule pour ne pas rendre son dernier souffle.
C’est cette agonie que les Ivoiriens veulent abréger en se rendant massivement dans les urnes. Car, pour beaucoup d’entre eux, l’enjeu de cette échéance électorale est crucial. Au-delà de la simple élection d’un Président, elle pourrait permettre aux Ivoiriens, non seulement de fermer la parenthèse honteuse et catastrophique du Pouvoir Gbagbo, mais aussi, c’est cela le plus important, d’entamer une nouvelle ère marquée par le développement, la compétitivité où seuls les meilleurs, comme l’a si bien dit le Président du RDR, face aux électeurs sur le plateau de la RTI 1ère chaîne, auront pignon sur rue.
Après 11 ans de turpitudes, les Ivoiriens sont face à leur destin. Reste à espérer qu’ils aient fait, hier le vote qui sauve. Une Côte d’Ivoire débarrassée des griffes de la Refondation et tournée vers un futur radieux, c’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Pour ainsi dire, toutes les gesticulations des pontes du camp présidentiel pour étouffer les nouvelles technologies de la communication et donc la célérité dans la centralisation des résultats du scrutin, sont peine perdue. La voix du peuple ne saurait être détournée. Celui qui sera choisi par les Ivoiriens, sera le prochain Président. Le peuple a parlé et il attend que ses aspirations soient prises en compte. Gbagbo ? Bédié ? ADO ? Mabri ? Anaky ? Oble ? Dahico ? Wodié ?Tohou ? Tagoua ? Konan Kouadio ? Gnamien ? Akoto ? Enoh ? L’un d’eux sera le prochain Président de la république. La Loi électoral nous interdit de publier tout résultat qui ne serait pas l’émanation de la Commission électorale indépendante. Nos informations mises sur une bonne tendance en faveur du changement. Les Ivoiriens se sont dressés pour dire non à une autre imposture. Une chose est sûre, la mobilisation d’hier autour des bureaux de vote, constitue sinon un désaveu, du moins une sanction pour tous les hommes de la minorité présidentielle qui se sont braqués durant 60 longs mois, contre les élections.
Charles SANGA

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