À l'heure de l'élection présidentielle, tous les regards sont braqués sur Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Mais le scrutin se joue aussi dans certaines villes secondaires comme Bouaké, fief des ex-rebelles des Forces nouvelles.
Si tous les regards sont tournés vers Abidjan, la capitale économique ivoirienne qui rassemble près du tiers des électeurs du pays, le succès ou l’échec de la présidentielle se joue aussi dans d’autres villes de Côte d’Ivoire. Notamment à Bouaké, le fief des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN).
Là comme partout dans le pays, les électeurs se sont rendus en masse dans les bureaux de vote dès les premières heures du jour. Pour eux, ce scrutin prend un sens particulier. "Ce dimanche est un jour de joie. J’ai tout mon temps pour aller voter", explique ainsi un jeune homme à la sortie de l’un des bureaux de vote de la cité.
En 2000, lors de la dernière élection présidentielle organisée en Côte d’Ivoire, la plupart des électeurs de la région n’avaient en effet pas pris la peine de se déplacer. Victime du concept d’"ivoirité" qui polluait alors la scène politique, leur candidat, Alassane Dramane Ouattara - surnommé ADO -, leader du Rassemblement des républicains (RDR), avait été exclu du vote pour "nationalité douteuse"…
Cette année toutefois, il en va tout autrement. ADO est bien présent parmi les 14 candidats en lice, aux côtés du président sortant Laurent Gbagbo et de l’ex chef de l’État renversé par un putsch en 1999, Henri Konan Bédié.
"Les choses vont peut-être changer"
Les attentes de la population sont donc grandes à l’heure d’aller voter. "Avec les élections, les choses vont peut-être changer. On espère que les jeunes auront du travail", confie par exemple une mère de famille à la sortie de l’isoloir.
Pour éviter les fraudes, de nombreux observateurs internationaux et des représentants de chacun des 14 candidats ont été déployés dans les différents bureaux de vote. À l'extérieur, ce sont les militaires des FN qui sont en charge de la sécurité. Leur chef, Chérif Ousmane, se montre confiant sur le bon déroulement des opérations : "La campagne a eu lieu dans un esprit de paix […]. Chacun s’est engagé à respecter le résultat des urnes. Je pense que tout devrait bien se passer", confie celui-ci.
Des propos qui font écho à ceux que tenait le Premier ministre Guillaume Soro en 2007, au lendemain de la signature des accords de Ouagadougou qui ont ouvert la voie à la pacification du pays.
"Le vainqueur doit être salué par les vaincus et il faut que le vainqueur ait l'humilité de sa victoire pour travailler avec eux quand on sort d'une crise", a notamment répété l'ex-leader des FN nommé à la tête du gouvernement en 2007 lors d'une conférence de presse à Abidjan, la semaine dernière.
Avec quelque 200 000 électeurs, la région de Bouaké compte parmi les circonscriptions les plus importantes du pays.
www.france24.com
Si tous les regards sont tournés vers Abidjan, la capitale économique ivoirienne qui rassemble près du tiers des électeurs du pays, le succès ou l’échec de la présidentielle se joue aussi dans d’autres villes de Côte d’Ivoire. Notamment à Bouaké, le fief des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN).
Là comme partout dans le pays, les électeurs se sont rendus en masse dans les bureaux de vote dès les premières heures du jour. Pour eux, ce scrutin prend un sens particulier. "Ce dimanche est un jour de joie. J’ai tout mon temps pour aller voter", explique ainsi un jeune homme à la sortie de l’un des bureaux de vote de la cité.
En 2000, lors de la dernière élection présidentielle organisée en Côte d’Ivoire, la plupart des électeurs de la région n’avaient en effet pas pris la peine de se déplacer. Victime du concept d’"ivoirité" qui polluait alors la scène politique, leur candidat, Alassane Dramane Ouattara - surnommé ADO -, leader du Rassemblement des républicains (RDR), avait été exclu du vote pour "nationalité douteuse"…
Cette année toutefois, il en va tout autrement. ADO est bien présent parmi les 14 candidats en lice, aux côtés du président sortant Laurent Gbagbo et de l’ex chef de l’État renversé par un putsch en 1999, Henri Konan Bédié.
"Les choses vont peut-être changer"
Les attentes de la population sont donc grandes à l’heure d’aller voter. "Avec les élections, les choses vont peut-être changer. On espère que les jeunes auront du travail", confie par exemple une mère de famille à la sortie de l’isoloir.
Pour éviter les fraudes, de nombreux observateurs internationaux et des représentants de chacun des 14 candidats ont été déployés dans les différents bureaux de vote. À l'extérieur, ce sont les militaires des FN qui sont en charge de la sécurité. Leur chef, Chérif Ousmane, se montre confiant sur le bon déroulement des opérations : "La campagne a eu lieu dans un esprit de paix […]. Chacun s’est engagé à respecter le résultat des urnes. Je pense que tout devrait bien se passer", confie celui-ci.
Des propos qui font écho à ceux que tenait le Premier ministre Guillaume Soro en 2007, au lendemain de la signature des accords de Ouagadougou qui ont ouvert la voie à la pacification du pays.
"Le vainqueur doit être salué par les vaincus et il faut que le vainqueur ait l'humilité de sa victoire pour travailler avec eux quand on sort d'une crise", a notamment répété l'ex-leader des FN nommé à la tête du gouvernement en 2007 lors d'une conférence de presse à Abidjan, la semaine dernière.
Avec quelque 200 000 électeurs, la région de Bouaké compte parmi les circonscriptions les plus importantes du pays.
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