C’est la victoire des colombes sur les faucons. La tenue effective de la présidentielle dimanche dernier, dans une ambiance bonne enfant sur toute l’étendue du territoire national, est la preuve que les oiseaux de mauvais augure ont perdu la bataille. Laquelle? Celle de l’impossibilité de la tenue à la date du 31 octobre des élections. En effet que n’ont-ils pas dit? On se rappelle que des personnes comme les Zahiri Ziki, et autres avaient prédit la non-tenue du scrutin à la date indiquée. Ce dernier tout particulièrement avait animé de nombreuses conférences de presse. Pour dire quoi? Eh bien pour dire que Dieu lui aurait dit que les élections ne se tiendraient pas le dimanche dernier, ni même l’année prochaine encore moins en 2012. Ce magistrat, conseiller spécial du chef de l ‘Etat a soutenu à plusieurs reprises que c’est au moins en 2015 que les Ivoiriens se rendraient aux urnes. Et que pendant ce temps, c’est Gbagbo qui demeurerait aux affaires. «Gbagbo restera au pouvoir jusqu’en 2015» disait-il en substance. Avec lui, de nombreux anonymes Ivoiriens proches du clan présidentiel et qui n’ont certainement pas intérêt à ce que les choses changent, avaient rêvé de cette situation. A un certain moment, le chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS), le Général Philippe Mangou avait épousé ce point de vue. Celui-ci, se basant on ne sait trop sur quoi, s’était mis à rêver qu’il était impossible que les élections se tiennent. Ils doivent bien être dans leurs petits souliers ces derniers. Car ‘’manque de pot’’ pour eux, les élections se sont tenues dimanche 31 octobre dernier et le ciel n’est pas tombé sur la tête des Ivoiriens résidant en Côte d’Ivoire et ceux de la diaspora. Comme s’ils voulaient mettre un terme à cette ‘’malédiction’’, les électeurs se sont rendus en masse dans les bureaux de vote pour exercer leur droit civique. Le taux de participation à ces élections que l’opinion nationale et internationale n’a pas manqué de qualifier ‘’d’historiques’’, est la preuve que tous ceux et celles qui ont crié à hue et à dia, à la non tenue de la présidentielle ont prêché dans le désert. Les Ivoiriens aimeraient bien voir la tête de ces derniers pour savoir ce qu’ils disent et comment ils se sentent à l’issue de ce scrutin qui s’est déroulé dans de très bonnes conditions dans la quasi-totalité des centres de vote. A part Paris où, par la faute de l’Ambassadeur ivoirien Pierre Kipré, quelques actes de sabotage ont été signalés, le scrutin présidentiel, l’un des plus démocratiques et ouverts selon les observateurs, a tenu toutes ses promesses.
Politique Publié le mardi 2 novembre 2010 | Le Patriote