La presse du continent continue de féliciter les Ivoiriens après le bon déroulement du premier tour de scrutin caractérisé par une «participation massive des électeurs». C'est l'un des gros titres -ce mardi matin- du Potentiel en République démocratique du Congo. Taux de participation historique, d'après la commission électorale indépendante. De plus de 80 %.
Beaucoup de monde donc dimanche dans les bureaux de vote pour un scrutin qui s'est déroulé «dans le calme et la sérénité», rappelle Le Soleil au Sénégal. «Pour le moment, Dieu soit loué, le tsunami électoral tant redouté n'a pas eu lieu» ajoute L'Observateur au Burkina.
"C'était à la fois le 31 octobre de tous les espoirs et de tous les dangers. poursuit Fasozine toujours à Ouagadougou. Et pour l'heure, c'est l'étendard de l'espoir qui flotte joyeusement dans le ciel de la Côte d'Ivoire. »
La Côte d'Ivoire « qui attend désormais les résultats de l'historique élection présidentielle de sortie de crise». En attendant, toujours d'après le site d'informations burkinabè, les électeurs ont déjà remporté «une grande et belle victoire sur la fatalité». Le scrutin s'est déroulé -on l'a vu- «dans la paix, sans violence, sans incident grave».
Mais nous entrons désormais dans une autre phase : «la délicate période postélectorale». «Il faut rester vigilants afin que les vieux démons n'investissent pas à nouveau le forum». La Côte d'Ivoire saura alors une nouvelle fois «émerveiller le monde par son sens de la mesure et sa posture, définitive, de nation de paix».
Des candidats responsables
Prudence donc pour le moment. Mais les journaux félicitent déjà les candidats pour leur comportement responsable notamment en Côte d'Ivoire. D’après le quotidien L'Inter, « tous les candidats y compris les 3 grands, Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, se sont abstenus de faire quelque déclaration de résultats que ce soit ni même de faire des commentaires (…) Le début est donc bon et salué par l'ensemble des Ivoiriens et la communauté internationale.»
Le journal Notre Voie -acquis à la cause du président sortant- rappelle -de son côté- en Une de son site internet les consignes de Laurent Gbagbo. «Il ne faut pas que les candidats se donnent en spectacle en allant proclamer chacun ses résultats. On a une loi qui est claire. C'est la commission électorale indépendante qui est, seule, habilitée à proclamer les résultats provisoires.»
Mais problème : le verdict des urnes tarde un peu à tomber. Et l'attente peut paraître longue pour certains. «La fièvre des spéculations monte» titre ainsi Soir Infos. «Les militants diffusent les résultats en Côte d'Ivoire et dans les pays voisins » souligne Le Républicain au Mali . Pour autant, difficile de blâmer qui que ce soit : «C'est bien normal dans un sens. Le phénomène est imputable au temps mort entre le scrutin et ses résultats qui, en Afrique, peuvent prendre des jours voire des semaines.» En Côte d'Ivoire, le délai est assez réduit. On devrait être fixé mercredi au plus tard.
Beaucoup d’agitation au sein des quartiers généraux
En attendant, la rumeur enfle donc… En France, le journal Libération -dans son édition en ligne- avance déjà deux noms pour le second tour. Il y a «beaucoup d'agitation au sein des quartiers généraux des candidats» confirme Le Nouveau Réveil. «Tantôt c'est le RDR en tête, tantôt c'est le FPI puis le PDCI. Alors qui croire? Qui ne pas croire?». Pas de réponse. Mais d'après le journal ivoirien, il y a un responsable en tous cas à cet état d'ébullition : la commission électorale qui «plutôt que de donner les résultats à flot, le fait au compte-gouttes». La CEI «entretient le flou et fait transparaître en filigrane le scénario de 2000 où tous les candidats se sont déclarés vainqueurs.» Voilà donc, pour Le Nouveau Réveil, « la fausse note » de cette élection tant attendue qui, par ailleurs, s'est déroulée dans « d'excellentes conditions ».
L'Inter atténue un peu ces propos amers. Même s'il y a de l'agitation dans l'air, l'essentiel est qu'il n'y ait «pas d'affrontement à Abidjan, pas de course poursuite dans les rues (…) C'est toujours le calme qui règne dans la capitale économique» après le premier tour de cette présidentielle.
Par Céline Missoffe
Beaucoup de monde donc dimanche dans les bureaux de vote pour un scrutin qui s'est déroulé «dans le calme et la sérénité», rappelle Le Soleil au Sénégal. «Pour le moment, Dieu soit loué, le tsunami électoral tant redouté n'a pas eu lieu» ajoute L'Observateur au Burkina.
"C'était à la fois le 31 octobre de tous les espoirs et de tous les dangers. poursuit Fasozine toujours à Ouagadougou. Et pour l'heure, c'est l'étendard de l'espoir qui flotte joyeusement dans le ciel de la Côte d'Ivoire. »
La Côte d'Ivoire « qui attend désormais les résultats de l'historique élection présidentielle de sortie de crise». En attendant, toujours d'après le site d'informations burkinabè, les électeurs ont déjà remporté «une grande et belle victoire sur la fatalité». Le scrutin s'est déroulé -on l'a vu- «dans la paix, sans violence, sans incident grave».
Mais nous entrons désormais dans une autre phase : «la délicate période postélectorale». «Il faut rester vigilants afin que les vieux démons n'investissent pas à nouveau le forum». La Côte d'Ivoire saura alors une nouvelle fois «émerveiller le monde par son sens de la mesure et sa posture, définitive, de nation de paix».
Des candidats responsables
Prudence donc pour le moment. Mais les journaux félicitent déjà les candidats pour leur comportement responsable notamment en Côte d'Ivoire. D’après le quotidien L'Inter, « tous les candidats y compris les 3 grands, Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, se sont abstenus de faire quelque déclaration de résultats que ce soit ni même de faire des commentaires (…) Le début est donc bon et salué par l'ensemble des Ivoiriens et la communauté internationale.»
Le journal Notre Voie -acquis à la cause du président sortant- rappelle -de son côté- en Une de son site internet les consignes de Laurent Gbagbo. «Il ne faut pas que les candidats se donnent en spectacle en allant proclamer chacun ses résultats. On a une loi qui est claire. C'est la commission électorale indépendante qui est, seule, habilitée à proclamer les résultats provisoires.»
Mais problème : le verdict des urnes tarde un peu à tomber. Et l'attente peut paraître longue pour certains. «La fièvre des spéculations monte» titre ainsi Soir Infos. «Les militants diffusent les résultats en Côte d'Ivoire et dans les pays voisins » souligne Le Républicain au Mali . Pour autant, difficile de blâmer qui que ce soit : «C'est bien normal dans un sens. Le phénomène est imputable au temps mort entre le scrutin et ses résultats qui, en Afrique, peuvent prendre des jours voire des semaines.» En Côte d'Ivoire, le délai est assez réduit. On devrait être fixé mercredi au plus tard.
Beaucoup d’agitation au sein des quartiers généraux
En attendant, la rumeur enfle donc… En France, le journal Libération -dans son édition en ligne- avance déjà deux noms pour le second tour. Il y a «beaucoup d'agitation au sein des quartiers généraux des candidats» confirme Le Nouveau Réveil. «Tantôt c'est le RDR en tête, tantôt c'est le FPI puis le PDCI. Alors qui croire? Qui ne pas croire?». Pas de réponse. Mais d'après le journal ivoirien, il y a un responsable en tous cas à cet état d'ébullition : la commission électorale qui «plutôt que de donner les résultats à flot, le fait au compte-gouttes». La CEI «entretient le flou et fait transparaître en filigrane le scénario de 2000 où tous les candidats se sont déclarés vainqueurs.» Voilà donc, pour Le Nouveau Réveil, « la fausse note » de cette élection tant attendue qui, par ailleurs, s'est déroulée dans « d'excellentes conditions ».
L'Inter atténue un peu ces propos amers. Même s'il y a de l'agitation dans l'air, l'essentiel est qu'il n'y ait «pas d'affrontement à Abidjan, pas de course poursuite dans les rues (…) C'est toujours le calme qui règne dans la capitale économique» après le premier tour de cette présidentielle.
Par Céline Missoffe
