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Politique Publié le mardi 2 novembre 2010 | Notre Voie

Comptage manuel des résultats du vote Une méthode dangereuse

© Notre Voie Par Emma
Présidentielle 2010 : Le taux de participation est très élevé
Dimanche 31 octobre 2010. Abidjan. Photo: des électeurs dans un bureau de vote à Koumassi
Même au temps d’Houphouet-Boigny où la technologie n’était pas avancée, on avait les résultats des élections (présidentielle, législatives ou municipales) au plus tard au lendemain de la fermeture des bureaux de vote. Sinon, logiquement, c’est le soir même de la fermeture des bureaux que les résultats tombent. Ce système de comptage qu’utilisaient beaucoup de pays à travers le monde, a connu ces dernières années, une nette amélioration. De sorte que de nombreux pays sont passés au comptage électronique. Dimanche, la Côte d’Ivoire était aux urnes en même temps que le Brésil de Lula da Silva pour choisir le successeur du très populaire président brésilien. Deux heures après la clôture des centres de vote, le peuple du Brésil avait les noms et prénoms de son nouveau président de la République. Parce que le Brésil a choisi le vote électronique qui permet de donner tout de suite après le vote, les résultats du choix des électeurs. En Côte d’Ivoire, pendant ce temps, la Commission électorale indépendante nous fait ingurgiter une grosse couleuvre : accepter de revenir trente ans en arrière pour faire le comptage manuel. Conséquence de ce choix barbare, archaïque et tendancieux, le retard mis dans la livraison des résultats. Même les résultats des centres de vote qui contiennent deux bureaux de vote mettent plus de 24h pour être connus. Inutile dans ce cas-là de parler des centres qui contiennent des centaines de bureaux de vote. 24h après le vote qui s’est déroulé dans une ambiance bon enfant, les Ivoiriens continuent d’attendre dans l’angoisse, l’anxiété. Eux qui, pour avoir vécu ces instants mortels pendant la crise, auraient dû s’en passer si la CEI n’était pas traversée par un courant d’hommes réfractaires à la modernité et ayant le pied dans le faux. La guerre, on le sait, a laissé beaucoup de séquelles psychologiques sur les Ivoiriens. Pour peu, ceux-ci plongent dans la détresse parce que devenus un peu trop fébriles. Depuis 24h, la CEI est en train de les torturer psychologiquement à cause des choix inopérants qu’elle a faits dans le cadre du recensement des informations issues des bureaux de vote. Que ce soit aux fenêtres et balcons de leurs appartements ou par petits groupes dans les rues, les Ivoiriens décompressent. Ils n’osent même plus regarder la télévision ivoirienne qui, en collaboration avec la CEI, devrait leur donner les résultats. C’est dur pour eux, avouons-le. C’est même insoutenable. Et la faute à un Henri Konan Bédié jamais soucieux des souffrances de ses compatriotes. C’est lui, en effet, dont les exigences ont contraint la CEI à choisir cette formule archaïque qui est en train de faire passer des Ivoiriens de vie à trépas. C’est que, alors que l’intervention du Premier ministre dans le débat pour maintenir le comptage électronique (par une succursale du BNETD avec un groupe d’experts et une société suisse) avait réussi à ramener la sérénité dans la CEI, Bédié s’y est opposé réclamant le retour du comptage manuel. Ce que tous les intervenants ont accepté pour ne pas prolonger la crise. Après avoir soutenu la rébellion, revoilà Bédié qui oblige la CEI à faire souffrir les Ivoiriens. L’attente est devenue trop longue pour une catégorie d’Ivoiriens. Que le président de la CEI et ses collaborateurs fassent le nécessaire pour abréger les souffrances de leurs compatriotes qui n’en peuvent plus d’attendre indéfiniment la publication de résultats qui n’ont plus pourtant à aller chercher loin. A moins que… Abdoulaye Villard Sanogo
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