3 jours après le scrutin, l'attente des résultats est très difficile à supporter pour tout le monde. Les différents quartiers généraux (QG) des candidats vivent au rythme des rumeurs et autres sons happés çà et là. Mais dans les informations qui circulent, celles véhiculant les chiffres des résultats provoquent des réactions, à la dimension de la fébrilité des uns et des autres. Au FPI, depuis lundi soir, les grands slogans tels que "il n'y a rien en face", ou "on gagne ou on gagne", ou encore "c'est maïs"… ont disparu pour faire place aux calculs et spéculations soutenus par la manipulation à travers des SMS et des tracts par l'internet. Tout comme ont disparu, par enchantement, les gens qui défilaient dans les différents QG du FPI, comme pour préparer une éventuelle fête. Hier donc, un petit tour a permis de constater que le FPI a fermé ses QG, sis à Cocody Attoban, en Zone 4, au Plateau Dokoui, où logeait Madame Nadi Bamba. La concession est déserte et toutes les affiches du candidat Gbagbo placardées sur les murs et les portes, ont aussi disparu par enchantement. A Yamoussoukro aussi, le QG du FPI qui grouillait de monde le lundi matin est curieusement désert depuis le dimanche nuit et pas un seul chat n'y passe. Dans bien d'autres villes de l'intérieur du pays, les QG du candidat Gbagbo sont désespérément vides. Pourquoi le FPI ferme-t-il ses QG de campagne, ou les abandonne au moment où les autres candidats organisent des nuits électorales qui attirent de plus en plus de militants et sympathisants, venus suivre les résultats, département par département, région par région, jusqu'à la proclamation finale qui va les délivrer ? Qu'est-ce qui fait donc si peur aux partisans du candidat de la mouvance présidentielle, pour qui l'idée même d'aller au deuxième tour n'effleure, au point de fermer les QG avant même de connaître les résultats ?
Eddy PEHE
Eddy PEHE
