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Politique Publié le mercredi 3 novembre 2010 |

Présidentielle en Côte d`Ivoire: résultats attendus, la tension monte

© Par Emma
Présidentielle 2010 : Les forces impartiales participent à la sécurisation
Dimanche 31 octobre 2010. Abidjan. Photo: un char et des casques bleus de l`Onuci
TV5.org - La tension est montée mardi en Côte d`Ivoire deux jours après le premier tour d`une présidentielle cruciale, la quasi-absence de résultats laissant le champ libre aux rumeurs sur l`issue du vote.
La tension est montée mardi en Côte d`Ivoire deux jours après le premier tour d`une présidentielle cruciale, la quasi-absence de résultats laissant le champ libre aux rumeurs sur l`issue du vote.
Après un long suspense, la Commission électorale indépendante (CEI), chargée de proclamer les résultats provisoires d`ici mercredi, a finalement débuté dans la soirée la diffusion de résultats partiels pour l`intérieur du pays, avec les chiffres de quatre régions représentant au total environ 17% de l`électorat.
Après l`ONU, l`Union européenne et de nouveau la France ont mis la pression sur les responsables ivoiriens.
Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé les candidats à "respecter la volonté exprimée par les électeurs ivoiriens", en espérant une proclamation des résultats "dans les meilleurs délais".
"La volonté populaire doit être respectée", a insisté le ministère français des Affaires étrangères.
Depuis la clôture dimanche soir de ce scrutin historique censé effacer une décennie de crise politico-militaire et la partition du pays inaugurée par le putsch manqué de 2002, les rumeurs les plus diverses n`avaient cessé d`enfler en l`absence de données officielles, faisant monter la tension.
Chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôle le nord depuis 2002, le Premier ministre Guillaume Soro a voulu stopper cet emballement, souhaitant que les candidats appellent leurs électeurs à rester "tranquilles et sereins". Il faut selon lui "mettre de côté toutes ces rumeurs".
L`armée loyaliste a exhorté "au calme et à la sérénité", alors que certaines de ces rumeurs évoquaient de prétendues opérations militaires.
Des responsables religieux ont mis en garde contre "dérapages" et "violence" et appelé les Ivoiriens à la patience.
Abidjan, où la crainte de troubles liés aux résultats est largement répandue depuis des jours, a tourné mardi au ralenti: circulation réduite et nombreux commerces fermés.
Aucun des trois ténors (sur 14 candidats) - le président sortant Laurent Gbagbo, l`ex-chef d`Etat Henri Konan Bédié et l`ancien Premier ministre Alassane Ouattara - ne s`est publiquement exprimé depuis dimanche.
Mais, malgré l`appel lancé lundi soir par le patron de la CEI Youssouf Bakayoko à ne pas croire aux chiffres sortis par des "officines", chaque camp a laissé filtrer ses propres comptages.
Si dans les premières heures après le vote l`hypothèse d`un duel Gbagbo/Ouattara au second tour semblait s`imposer dans les milieux politiques et diplomatiques, le tableau s`est depuis lors brouillé.
"Tous les pronostics circulent: chaque parti voit son homme gagner dès le premier tour, ou au moins être en tête. Il faut que la CEI se décide, ça devient la folie", lâchait un diplomate en poste à Abidjan.
M. Soro a au final été entendu par la CEI, lui qui avait appelé à des résultats partiels "le plus rapidement possible".
Elle n`avait avant mardi soir fourni des données que pour la diaspora. Soit une infime partie du corps électoral de 5,7 millions d`inscrits, qui s`est mobilisé d`une manière exceptionnelle (environ 80% de participation, selon la commission).
Pour le pays et en particulier Abidjan (un tiers de l`électorat), les Ivoiriens étaient restés sans information.
Youssouf Bakayoko a tenu à rappeler que la loi donnait jusqu`à mercredi à sa structure pour proclamer les résultats provisoires. Il a notamment expliqué les lenteurs par des difficultés d`acheminement des procès-verbaux locaux nécessaires pour établir les résultats globaux.
Des agents électoraux ont enfin bloqué la transmission des PV pour réclamer le paiement de leur indemnité. Selon sa représentation à Abidjan, l`Union européenne a mobilisé en urgence "environ 800 millions de francs CFA (1,22 million EUR)" pour payer ces 60.000 personnels.
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